Quelle belle récolte de pommes pour l'automne
Mon blog vise à mettre en lumière nos comportements individuels, collectifs, nos styles de vie, nos attitudes face au changement dans de nombreux domaines de notre vie. Parmi les thèmes, je peux citer le paysage, la nature, l'art sous toutes ses formes, la ville, les styles de vie, les façons de manger, d'apprécier le vin, les réactions au changement, le temps...Ce sont ces télescopages d'univers qui m'intéressent, aussi bien géographiques que temporels, qui sont accentués par l'existence maintenant au niveau mondial d'un nouvel monde, celui du numérique... ...en lien avec l'explosion de la publicité et la création de nouvelles icônes visuelles désormais mondiales. D'où l'importance des photos et de la publicité qui sont autant de reflets d'une certaine réalité d'une société aux connections multiples ... dans mon blog...Bonne lecture et bonne année 2019...
Je sais, je sais que c’est un drôle de titre à plus d’un titre : on rend hommage à une personne, à une équipe, à une nation…mais au bois, c’est plus rare, à l’exception de quelques-uns pluri-centenaires, comme l’aubépine de Bouquetot (voir note en bas d’article dans Pour suivre le chemin en fin de billet). L’idée se pose sous forme d’une question : « que ferions-nous si le bois sous toutes ses formes n’existait pas ? ».
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J’ai sous les yeux des photos dans le vignoble du Haut-Layon que j’ai faites en janvier et février 1999 qui me permettent de répondre de façon très partielle à cette question fondamentale pour notre écosystème et plus largement la survie de notre société. Sans chercher à classer les photos par ordre systématique, je vais vous en parler par leur apparition dans l’album-photos.
Sous la dénomination de « promenade d’hiver dans le vignoble du Layon », je découvre en premier des formes taillées plus hautes que le mur du cimetière, qui semble situer en haut de la colline.
Sans transition, cette fois en bas dans la vallée, nous sommes au milieu de « rangées de pieds de vigne fixés à des poteaux métalliques ».
En se rapprochement d’un bâtiment agricole et d’un portail en bois, voici un très vieux volet de bois effrité, qui part en lambeaux, encore fixé au mur par deux gonds. On devine un grillage par derrière entre l’avant dernière planche de gauche dont il ne reste plus qu’un petit morceau de la partie haute.
C’est alors un portail à deux vantaux formés de planches épaisses et égales qui forment quatre quadrilatères parfaits, les quatre coins étant comblés par ces mêmes planches. L’effet visuel est remarquable. Une boîte à lettres est fixé en haut du vantail de gauche, pour ne pas gêner le passage.
En bas dans la Vallée, voici l'arbre qui a perdu toutes ses feuilles l’hiver qui attend patiemment le printemps près d’un champ qui vient d’être labouré. La boucle est ainsi bouclée...
Bye bye le bois ! A une autre fois…
Pour suivre le chemin et/ou pour remonter dans le temps
. Pour l’écosystème, voir https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cosyst%C3%A8me
* Revoir sur ce blog, un billet sur une aubépine plantée près de l’église de Bouquetot dans le département de l’Eure et qui est classée « arbre remarquable » http://www.elisabethpoulain.com/2016/01/l-aubepine-de-bouquetot-eure-plantee-vers-1360-arbre-remarquable
. Retrouver la Commune de Bouquetot http://commune-bouquetot.e-monsite.com/
. Clichés 1999-2019 Elisabeth Poulain
. Je vais commencer par la Dame, non pas par préséance, mais par l’antériorité de la date de l’exposition. Sa peinture a été en effet présentée au Centre des Expositions, à l’Espace Carnot à Châtelaillon – qui ne s’appelait pas encore Châtellailon-Plage - du samedi 1er au 16 avril 2000.
Marie-Thérèze Goulet - MTG - a choisi de faire le portrait d’un « Homme au béret » sur le dessus d’une carte postale double de 21 cm de long sur 15 cm de haut. Son pastel sur papier, qui occupe le recto de cette carte double, mesure 9,6cm sur 14 de haut.
« L’Homme au béret » décline d’abord la couleur bleue en six nuances essentiellement. Pour donner vie et force à ce jeu de bleus, c’est d’abord le jaune qui attire l’attention de l’œil, le béret offre la plus grande surface de cette couleur tonique et qui réveille en haut de la composition. Il semble ceint d’une bande bleu moyen qui permet de tenir sur le haut de la tête. Deux éléments attirent le regard : a petite pointe en haut du béret d’un bleu claire entouré d’une petite jaune- vert et plus bas à droite une tige oblique s’échappe du côté gauche vers le haut, avec au bout, une sorte de cuillère plate, qui s’appelle « la face ».
Son visage proprement dit ressemble pour partie à un ballon de rugby dissymétrique. Son côté gauche – en le regardant- est un gris-bleu bordé d’un tracé jaune extérieur qui donne un peu de relief à son aspect plat. Quant au côté droit, il est plus grand que celui de gauche, plus clair et composé de plusieurs teintes. On dirait que MTG a superposé des teintes de blanc pour atténuer la couleur bleue, puis fait de même avec un rose très pâle, avec encore ce tracé jaune qui ressort essentiellement en partie haute. Le nez pointu est inclus dans cette palette chromatique plurielle : il est d’un blanc très légèrement rosé dont la forme pointue ressort sur la partie bleuté.
Le bas du visage est d’autant plus compliqué que le haut est relativement simple. La bouche n’existe tout simplement pas. Seules les commissures des lèvres sont signalées par un petit carré bleu entouré d’un jaune un peu vert. De là partent deux pointes triangulaires de couleur brique et une grise à droite adossée à la pointe rouge brique du milieu. Un ovale forme jaune de la même teinte qu’en haut forme le menton, avec en dessous un collier bleu d’une densité intermédiaire entre le bleu du fond légèrement plus foncé qu’en haut et celui du bandeau marque la différence avec le socle gris qui ressort ses cinq pointes brunes, avec toujours ce liseré de rose.
Il reste à citer l’espèce de socle sur laquelle repose cette tête, avec une bande bleue un peu plus foncé que de la bande des yeux, du gris par en dessous avec cinq triangles d’un brun mêlé d’une touche de gris et le tracé de rose qui ressort du dessous. Et le tout fait un bonhomme étrange, non pas vraiment à cause de ses couleurs, mais en raison de son absence de pupilles. Il vous regarde et ne vous voit pas.
Voici maintenant le portrait curieux d’une Femme réalisé cinq ans plus tard par l’Homme, à savoir Jean-Philippe Durand, vraisemblablement le plus connu des membres de l’association du Village d’Artistes de Rablay-sur-Layon en Maine et Loire. Ce tableau a été présenté du 13 mai jusqu’au 25 juin 2006 au Village d’Artistes. L’impression ressentie est réellement très étrange du fait que vous pouvez regarder cette œuvre de deux façons, avec la maman en haut qui regarde ses deux petits la tête inversée comme s’ils ne voulaient que la voir « elle » et pas le vaste monde. Pour mieux saisir ce trouble, il suffit d’inverser le cliché et cette fois-ci le changement est étonnant. La petite tête de gauche porte à droite un œil rond complètement noir et l’autre est un « écran rectangulaire de télévision » blanc et rose à l’intérieur et noir dans le rectangle. Et l’impression ressentie est que les « petits » vont bien : celui de gauche donne même l’impression qu’il sourit…
La première remarque porte sur l’équilibre de deux couleurs, le rose pour le fond du tableau et le vert pour la grande personne avec des couleurs complémentaires telles que du jaune, du blanc, du noir et des mélanges. Son oreille droite – à la vue de la personne qui regarde –possède une curieuse forme verte à trois côtés, avec un grande trou noir. Des traits verticaux jaunes semblent venir du haut tandis que les quatre blancs sont plus structurés en partant du bas. Quant à l’oreille à gauche, elle ne peut guère prendre la dénomination d’ «oreille». La teinte de fond est plurielle avec du vert jaune en haut et du rose au-dessus et en dessous de l’oeil . De cette oreille en forme de « bouche noire » figure en parallèle « la vraie » plus bas sur le visage en partie gauche. Elle porte un trait rouge épais avec trois points blancs et pour finir deux grandes taches roses, l’une au-dessus du coin extérieur et l’autre en dessous, au bas du lobe, qui renforcent l’étrangeté de l’ensemble. Particularité de cette grande oreille informe, elle est dotée de deux grandes tâches roses, que l’on va retrouver au-dessus de l’œil de l’enfant de droite. Les trois tâches roses forment une diagonale qui renforce la structure par strates.
On voit une femme qui a un curieux sourire oblique, avec ses lèvres rouges et le fond de sa bouche noire. Elle est représentée dans des tons pluriels. C’est le vert qui domine, blanc pour faire ressortir les yeux, avec du noir pour souligner dans de multiples nuances la pupille ainsi que du rouge autour de la bouche, sans oublier l’espèce de calotte rouge et le fond qui est un rouge orange « enrichi » de traits noirs. En transition avec le bas de la carte postale (15cm de hauteur & 10,5 de largeur), le portrait ne mesurant que 11,5cm sur 9,7 cm, il convient de vous parler en partie gauche de la grande bouche noire cerclée de rouge et entourée de vert-vert en partie gauche et mélangée avec du blanc en partie droite, avant de faire tourner deux fois sur elle-même la carte postale.
Cette fois-ci, dans cette photo inversée montrant des petits dont celui de gauche ressemble à un chat, le héros est à gauche : sa tête est structurée, alors que les traits ne sont qu’esquissés pour ceux de sa voisine à droite. Le chaton souriant à gauche a une tête qui est bien formée, relativement ronde surtout dans son côté gauche. On voit distinctement son oreille gauche en forme de triangle, renforcée par une ligne noire qui marque l’arrondi de sa tête en partie extérieure, avec du rouge qui structure la transition avec le fond du tableau qui est orange. Cette ligne rouge « court » du bas du tableau en s‘amenuisant au fur et à mesure de la montée du regard. Comme pour compenser, le chaton a un grand sourire rouge.
Les yeux maintenant du chaton le plus à gauche. Ils sont surprenant, celui de droite ressemble à un écran rectangulaire de télévision en fonctionnement, comme pour mieux souligner son importance, le fond est blanc et une forme rose se discerne sur le dessus. Quant à l’œil situé à sa gauche, c’est une bille noire entouré d’un cercle blanc.
Au final, mon impression concernant cette création complexe de Jean-Philippe Durand porte sur l’harmonie des couleurs entre ces rose-rouge, voir violet, ces verts turquoise clair, plus foncés, ces jaunes qui sont aussi présents...Une formidable créativité!
Pour suivre le chemin
. Pastel sur papier réalisé par Marie-Thérèze Goulet, Atelier peinture dans le cadre d’un accompagnement extra-professionnel, présenté lors d’une exposition qui s’est tenue du 2 au 16 avril 2000, à l’Espace Carnot au Centre des Expositions au CAT.
. Découvrir la riche histoire de la ville de Châtelaillon qui ne s’appelait pas encore Châtelaillon-Plage sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2telaillon-Plage CCH
. Le CAT Arc-en-ciel, qui a pris dorénavant la dénomination d’ESAT, est toujours situé au 9 rue de Tours, 49302 Cholet.
. Voir l’histoire du béret sur https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Guillaume_Cornelis_%22Corneille%22_van_Beverloo_(1995).png
. Sur la canne de golf, retrouver le vocabulaire sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Vocabulaire_du_golf
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. Jean-Philippe Durand, à retrouver sur http://arcenciel-artotheque.fr/v1/artiste/durand-jean-philippe/
. Rablay sur Layon, à voir sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Rablay-sur-Layon
. Le Village d’Artistes d’aujourd’hui est à découvrir sur http://villagedartistes.canalblog.com/ et sur https://www.rablaysurlayon.com/la-galerie/
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.Et pour finir, les clichés de ces créations sont d’Elisabeth Poulain !
La Cathédrale et la rue de la Grosse Horloge, L'Illustration n°4605, 6 juin 1931, Cl. Elisabeth Poulain
C’est l’ILLUSTRATION, l’hebdomadaire le plus célèbre de l’histoire de la presse en France, qui a fait paraître dans son édition du 9 juin 1931, des photos superbes montrant en particulier la « Cathédrale et la rue de la Grosse-Horloge » éclairée par la lumière électrique sous ce titre « Les chefs-d’œuvres de Pierre de Rouen, exaltés par la magie de l’éclairage moderne ». La raison de l’emploi du pluriel s’explique par le choix de L’ILLUSTRATION de présenter, outre la Cathédrale, l’Eglise Saint-Maclou et …le Palais de Justice.
La Cathédrale & la rue de la Grosse Horloge, L'Illustration n°4605, 6 juin 1931, Cl. Elisabeth Poulain
La raison d’être du choix de ces monuments prestigieux est la célébration du « Cinquième centenaire du martyre de Jeanne d’Arc, à Rouen », avec ce sous-titre « Le solennel cortège d’hommage réparateur se dirige, de la place du Vieux-Marché vers le pont d’où les cendres de Jeanne furent jetées dans la Seine ». Le texte se termine par ces mots : « Cinq cents plus tard, le bailli de Rouen fit jeter, M. Métayer fit jeter par d’innombrables mains de jeunes filles, du haut de ce même pont, des fleurs dans la Seine, en réparation du geste du bourreau. ». C’est en effet le 30 mai 1431, que le bourreau sur les ordres d’un cardinal anglais, Le cardinal Bourne, fit jeter les cendres de Jeanne d’Arc dans la Seine du haut de ce qui est maintenant le pont Mathilde, en hommage à Mathilde Boieldieu au milieu du XIIe siècle…
La Cathédrale et la rue de la Grosse Horloge, L'Illustration n°4605, 6 juin 1931, Cl. Elisabeth Poulain
Pour suivre le chemin
. Voir L’Illustration n° 4605 - 89e année, 6 juin 1931, en pages 219, 220 & 221 pour la photo en double page, avec ce titre en page 219 "L'anniversaire sacré de Rouen". Les clichés sont signés: "Phot. Gimpel"
. Rouen et sa longue histoire, à lire sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Rouen
. Le Pont Mathilde, à voir sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_Mathilde
. Retrouver une grande partie des numéros de L’Illustration sur https://www.lillustration.com/1931-1935_a163.html , en notant toutefois que le numéro que j’ai sous les yeux ne figure pas dans leur collection.
= Je tiens à remercier la Dame, bouquiniste à Angers, rue Lionnaise près de la Place de la Laiterie dans La Doutre , qui m’avait fait don des numéros de L’Illustration qui lui restaient, quand elle a fermé sa « boutique » comme elle disait !
Découvrir des clichés « familiaux » que vous ne connaissiez pas d’une époque lointaine constitue un vrai plaisir lorsque vous feuilletez des vieux albums photos, que vous n’aviez pas eu la curiosité d’ouvrir. C’est le cas avec celui-là de couleur brun foncé avec des « pages » intérieures de carton léger grisées-beiges. Les photos, à l’exception de celles que je vous présente, ne sont pas datées avec précision.
Le format, marge blanche comprise, est de 9cm en hauteur sur 6,5cm en largeur mais la photo elle-même n’occupe qu’une surface réduite 5,5 cm sur 4. Parfois, il faut sortir sa loupe pour voir les détails.
Je vous les montre dans l’ordre elles ont été collées. Ce devait l’été 1934 au vu de la tenue des personnes figurant sur les photos. Les « dames » ont toutes robes blanches, les « messieurs » des chemises blanches.
. Le Ier cliché. Il montre un paquebot quittant le port de Marseille. De la fumée noire sort de la cheminée la plus proche de la proue du navire ; elle s’échappe presque à angle droit. Il y a du vent au large. On sait bien que le port est un abri et ceci depuis des millénaires…
Le port de Marseille en 1934, Vue du navire quittant le port, avec ses fumées noires, Cl. AWF & Cl. EP en 2019
. La seconde photo donne à voir la jetée, qui semble bien encombrée. C’est là où j’ai dû sortir ma loupe, sans être assurée du tout du résultat. Il me semble qu’il y a beaucoup de blocs en attente. On la repère bien à son grand mat proche du muret, ainsi qu’à l’autre bout, un repère visuel.
. Il reste la troisième photo du navire qui est plus proche du muret qui semble franchement en mauvais état. On voit mieux les cheminées, ce qui veut dire que ce troisième cliché est en fait le premier.
A ces trois photos de 1934, il ne saurait y avoir de conclusion. La seule idée qui m’est venue à l’esprit est de partager avec vous, une photo que j’ai faite en 2011 me semble-t-il.
Pour suivre le chemin
. Allez à Marseille. Il y a de très belles promenades à faire, que ce soit à terre ou en mer pour celles et ceux qui ont envie de marcher, d’escalader des petits rochers, ou ceux qui ont la chance d’être « invité-e-s sur un bateau…
. Des données sur l’histoire du Grand Port de Marseille, sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_port_maritime_de_Marseille
. Sur la proue du navire, voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Proue
. Sur ce blog, vous pouvez lire http://www.elisabethpoulain.com/article-a-marseille-l-ombriere-de-norman-foster-un-mystere-urbain-en-miroir-124209340.html
« Il faut vous dire aussi tout de suite que je suis un chien et que mon nom compte le même nombre de lettres que ma couleur noire. Mais attention une belle couleur noire, parce que je mange bien et aussi parce que mon maître me brosse régulièrement et avec douceur. Il m’emmène en promenade aussi souvent qu’il le peut, car chacun sait que nous, les labradors, avons besoin de sortir, pas seulement pour dépenser notre énergie, mais aussi pour « voir » des gens ! »
« Voir » est un verbe qui est particulièrement bien adapté, dans la mesure où il était auparavant un « chien guide d’aveugle ». Pendant un certain nombre d’années, Guiné a donc « vu pour deux ». Il est de ce fait également extrêmement sensible à la voix de celui qui est maintenant son « maître ». Un terme inadapté dans la mesure où ce Monsieur et son chien forment un binôme qui s’entend vraiment bien. Pendant que son maître par exemple discute avec des voisins ou des promeneurs, lui se repose sur le chemin ou sur l’herbe. Il aime bien aussi qu’on vienne le voir et lui parler, après avoir demandé bien entendu l’autorisation à son maître.
Ce Monsieur était justement en train de me montrer sa grande médaille de « chien guide d’aveugle d’Angers » qu’il porte toujours sur lui, quand il se promène avec son chien. Puis tous deux ensuite sont partis en promenade….
Pour suivre le chemin
. Vous référer à https://jardinage.lemonde.fr/dossier-1236-labrador.html qui détaille toutes les qualités de ce « brave et fidèle chien »
. Ainsi qu’à https://fr.wikipedia.org/wiki/Labrador_retriever
. Pour les chiens-guides d’aveugle, voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Chien_guide_d%27aveugle
. Clichés Elisabeth Poulain
Aujourd'hui je vous présente une série de cartes postales retrouvées dans un vieux carton, sans jeu de mots avec le « Vieux Strasbourg ». Une de leurs caractéristiques communes est qu’elles sont écrites en allemand en caractères droits: « ALT STRASSBURG, Zeignung J. Klippstiel » au verso en bas à gauche, avec au milieu en haut en grands caractères « POSTKARTE ». La seule information que j’ai trouvée est que cet artiste, très côté actuellement sur le marché de l’Art, né en 1904, porte un prénom « français », bien qu’originaire de Lodz, et qu’il est décédé en 1965. Il s'appelait en effet "Jules".
Contrairement à ce que je fais d’habitude, je ne vais pas vous décrire ces cartes postales (CP) dessinées dont j’ignore la vraie couleur du fait qu’elles sont imprimées sur un papier coloré épais d’une couleur ivoire terne, qu’il m’est difficile de retrouver en photo. Ce sera donc à vous de les interpréter à votre guise.
. Pour suivre le chemin
. Difficile de vous indiquer des sources sur cet artiste Jules Klippstiehl. Je n’ai rien trouvé de particulier dans le Larousse en Onze Volumes, ni dans « Histoire de Strasbourg des origines à nos jours » sous la direction de Georges Livet et Francis Rapp, édité en 1981.
. L’Alsace étant redevenue allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, il n’est pas interdit de penser que ce grand artiste ait réalisé ses œuvres pour partie pendant cette période.
. Se référer à l'article de wikipedia, pour avoir une vue d'ensemble et pouvoir ainsi remettre ces dessins dans leur contexte, https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Strasbourg
. Consulter le Larousse en onze volumes + deux suppléments qui parle du "Petit Rhin" pour désigner le cours d'eau qui traverse la ville.
. Retrouver partie de ce que je vous ai montrée sur http://www.alsace-collections.fr/Klippstiehl.html
. Lodz en Pologne, à retrouver sur wikipedia
. Clichés Elisabeth Poulain à partir d’archives familiales, d'où l'indication abrégée de CL.EP pour gagner de la place quand les titres sont trop longs. Il en va de même pour CP pour "carte postale"....
Ce billet est un peu particulier dans la mesure où vous n'allez voir pratiquement que des photos, avec le minimum de mots, d'abord pour ne pas l'alourdir et ensuite parce que je n'ai pas la connaissance de l'histoire de ce château et de tous les termes techniques d'architecture.
La balade commence à la Place Saint-Pierre, devant l'Eglise du même nom. On se serait cru en été, tant il faisait beau et chaud à la fois. Quant à nous, nous avons résisté à la tentation de s'y arrêter pour commencer " à grimper", en douceur parce que je n'ai pas arrêter de prendre des photos.
Quelques mots sont pourtant nécessaires pour situer "Le Vieux Saumur" qui était "une ville close", située plutôt à l'Ouest du Château érigé sur la plus haute des collines du site. Ainsi protégée, la ville a pu préserver une grande partie de sa structure d'origine au sud, de rues étroites à "l'ancienne" bordées de plusieurs maisons à pans de bois dont certaines datent du XVè et XVIè.
La lumière était de la partie, ni trop forte, ni voilée, ne serait-ce aussi par la chaleur. Elle nous a permis de voir loin, en amont de la Loire, devant l'Ile Offard et en aval dans le sens du courant.
Il y avait peu de monde et pourtant suffisamment pour se sentir entouré. En pleine saison, il faut attendre son tour pour jouir des vues que l'on peut avoir sur la Loire et surtout aussi sur la Vieille Ville qui mérite bien les majuscules que je lui attribue.
C'est de là que nous avons pu admirer ce grand paysage, avec la Loire devant nous, sans obstacle aucun, la ville de Saumur en contrebas, une lumière d'un finesse admirable, avec un ciel bleu sans nuage.
Château de Saumur, des pensées en parterre, des roses, des lilas en descendant par le chemin...Cl. EP
Et les derniers mots seront pour ces pensées qui donnaient une note joyeuse dans la Cour intérieure, ces roses rouges plantées tout en haut près d'un mur extérieur et ces lilas dans le chemin en descendant vers la ville où nous avons retrouver cette place devant l'Eglise Saint-Pierre...
Ce n’est peut-être que le fruit du hasard, mais je ne le pense pas, comme si les fleurs étaient mieux mis en valeur dans une forme douce à l’œil, sans angle droit, avec «naturellement» un vase arrondi. La seule ligne droite, dans les deux tableaux, étant le meuble sur lequel est posé le vase ; pour le pilulier, la question ne se pose pas puisque lui-même est placé sur un meuble, un guéridon…à portée de la main.
Le premier tableau peint sur toile est entouré d’un cadre doré à plusieurs rainures qui se semblent se croiser aussi bien en haut et en bas qu’à droite et à gauche. C’est le plus ancien et le seul qui porte une signature lisible. Mais parlons d’abord des fleurs du vase.
On distingue clairement les deux catégories de fleur, les sept anémones dont six sont serrées dans le vase et une tombée sur le meuble et les trois brins de mimosas. L’intéressant est la composition de l’ensemble, en partant du vase vert qui a une forme qui met le bouquet en valeur. Il s’agit pour l’artiste-peintre – une dame qui est peintre - de donner de la profondeur et de la rondeur à son bouquet contenu dans le vase qui reflète la lumière en haut sur le côté gauche et sur le mur.
Le regard, ayant déjà vu le haut de la commode sur laquelle est posé le vase, découvre alors qu’il y a aussi des fleurs stylisées très légères peintes sur le mur d’un grisé adouci d’une pointe de beige. C’est une façon très intelligente de donner de la profondeur en 3D à cette scène, somme toute banale.
Il est temps maintenant de passer aux lignes de couleur qui là aussi sont très « structurées ». Je vais commencer par la fleur blanche à droite sur la commode, que je joins par le regard à l’autre fleur blanche située toute à gauche. Celle-ci est elle-même au cœur d’un trio de couleurs claires, l’anémone « bleu éteint » et la « rose pâle » qui rejoint l’autre anémone rose qui se détache fortement du bouquet par sa longue tige. Puis vient ensuite la ligne courbe que forment l’anémone bleue dans le fond, la rouge dominante et une bleue à nouveau.
Il reste à citer les trois brins de mimosa jaune avec quelques feuilles fines vertes qui égaient l’ensemble. En conclusion, voici un tableau d’un vase de fleurs équilibrées, dans son « faux » désordre et qui n’a pas vieilli.
Photo n°2
L’autre tableau ovale « Collection Emmaüs » ne porte aucune information d’aucune sorte et la seule « origine » que je puisse lui attribuer est de l’avoir un jour trouvé dans un Centre Emmaüs. Cadre compris, ce tableau est légèrement plus petit que le précédent, tout en étant légèrement plus grand au niveau de la surface proprement dite.
Il est moins gracieux et « réfléchi » que le précédent. Chacune des fleurs occupe une place, sans vraie recherche de profondeur, à l’exception du côté droit, avec la fleur bleue et celle du dessous. Le peintre a également cherché une certaine dissymétrie. En effet une des raisons est qu’une des fleurs est tombée « côté pétale » sur le meuble. Quant au vase, en verre vert, il semble à peine tenir en équilibre.
Et il me reste à vous montrer un pilulier qui, par définition, est un contenant tout petit puisqu’il a été conçu pour contenir des « pilules » qui peuvent ne ressembler en rien à des médicaments. C’était le cas, il y a plusieurs décades, pour les gentes dames, qui plaçaient dans leur sac à main des pilules de menthe par exemple, pour toujours avoir l’haleine fraîche. Ses dimensions corroborent cette analyse : 3,5cm de long sur 2,8cm de largeur et 2cm de hauteur. En dessous, seule figure la mention «Italy », très légèrement imprimée dans le métal.
Deux « grandes fleurs » en émail ornent le dessus dans un ovale très travaillé, la rouge, qui est à droite semble s’ouvrir vers nous, l’autre, la bleue avec du blanc au bout des pétales, penche plutôt vers l’arrière ; suivent ensuite des petites formes blanches qui soulignent le cadre avec encore des feuilles en relief...
Pour suivre le chemin
. Les dimensions du premier tableau : en horizontal : 54cm cadre compris & 46cm à l’intérieur ; à la verticale : 37cm cc & 29,8cm à l’intérieur.
. Celles du second tableau : en vertical : 50 cm de haut cadre compris et 45,3cm à l’intérieur ; à l’horizontale et sans le cadre : 45,3 cm & 31,5 cm
. Pour finir une question de terminologie : comment appelle-t-on une femme-peintre ? D’un homme peintre, on dit qu’il est « peintre ». Une « peintresse », comme dans maître et maîtresse-femme, peut-être pas ! Là aussi, on est obligé d’ajouter « femme » ; le terme de « maîtresse » seule a une autre signification … ! Ce qui signifie qu’il n’y a pas réellement de nom. On parle alors d’une artiste-peintre ! Sur ce thème, lire la compilation intéressante de wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Femme_peintre
Quid d’une femme-peintre en bâtiment ? La réponse est dans la formulation de la question ! Voir http://jactiv.ouest-france.fr/job-formation/decouvrir-metier/justine-choisi-detre-peintre-batiment-71043
. Pour les « gentes dames », se référer à http://mamiehiou.over-blog.com/la-gent-les-gens-gentil-gentillesse-gente-dame-un-gentilhomme-un-gentleman-l-entregent-un-gentil-la-gentilit%C3%A9
. Clichés Elisabeth Poulain
Un drôle de titre qui a le mérite, au moins dans le billet qui suit, de vous parler de poissons en représentation, un animal dont on ne se vante pas, sauf s’il est goûteux en bouche lors de la dégustation ou si vous pouvez l’admirer, lorsqu’il devient adulte de petite taille, dans un aquarium que vous avez chez vous. Rien qu’avec cette longue phrase d’introduction, vous avec compris qu’il n’est pas question de vous parler du poisson à déguster, qu’il soit frais, surgelé ou enfermé dans une boîte. Je ne vais pas non plus vous parler pas de ceux qui sont pêchés en eau douce et rejetés tout de suite après, avec une blessure à la bouche…!
Il s’agit donc de représentations de poisson à admirer avec les yeux et exceptionnellement aussi à pouvoir prendre en main et je ne parle pas de livre… Pour ne pas faire de « jaloux » et pour être dans le ton, je vais commencer par le plus « daté » d’entre eux, dans ma documentation évidemment.
Ce livre, que je tiens en main, a été édité en 1902 à Paris par la Libraire Classique Eugène Belin, Belin Frères, Rue de Vaugirard, 52. Son titre est très connu « Le Tour de la France par Deux Enfants » porte en sous-titre « Devoir et Patrie » ; Le nombre de ses rééditions est absolument étonnant. Ce livre que je tiens en main en est à sa 306è édition, en 1902!
C’est un spécimen adressé à cette dame qui était institutrice. Nous l’avons trouvé dans le grenier d’une maison longtemps inhabitée, dans laquelle elle avait longtemps vécue. Elle avait même signé son livre avec la date du 29 septembre 1902 au verso de la couverture de carton rigide. La couleur de l’encre a quasiment disparu.
La couverture indique que c’est « un livre de lecture courante pour le cours moyen, avec plus de 200 gravures instructives pour les leçons de choses ». L’auteur est « G. BRUNO, Lauréat de l’Académie Française, auteur de Francinet ».
Les trois poissons de la page 29, qui font l’objet de la séquence n° XIII en page 27, portent le titre suivant : « L’empressement à rendre service pour service. — La pêche » avec en sous-titre « Vous a-t-on rendu un service ? Cherchez tout de suite, ce que vous pourriez faire pour obliger à votre tour celui qui vous a obligé. » Ce sont successivement en partant du haut : la truite et la carpe qui ont leur tête positionnée vers la gauche, alors que le brochet regarde vers le bord du livre, à droite. Le sous-titre donne les explications suivantes : « Les PRINCIPAUX POISSONS D’EAU DOUCE » figurent en lettres droites pour le titre, avec le texte suivant :
« --- La truite de montagne est une petite espèce de poisson aux taches noires, rouges et argentées, à la chair délicieuse, qui vit dans les eaux froides des montagnes, dans les torrents et les lacs presque glacés.
--- La carpe devient très grosse en vieillissant ; on trouve des carpes qui ont plus d’un mètre de long. Sa chair est assez estimée mais pleines d’arrêtes.
---Le brochet est un poisson vorace qu’on a surnommé « le requin des rivières » et qui avale toutes sortes de proie. »
A un tel texte, avec une telle puissance morale, qui dépasse le savoir-vivre, il ne saurait y avoir de conclusion. Je ne vais donc pas en faire. Par contre je peux faire appel à Jean de la Fontaine, qui est aussi un passionné de sentences dont la « force » continue à traverser les siècles, même s’il s’est inspiré pour une grande part de « sources » prestigieuses.
Cette fois-ci, c’est aux « Fables de La Fontaine » qui sont contenues dans un ouvrage de plus petite taille datant de 1929 que je vais emprunter une citation très connue. « Le petit Poisson et le Pêcheur » qui figure dans le Livre cinquième en page 166 en troisième position après le « Bûcheron et Mercure » suivi du « Pot de terre et du Pot de fer ».
« Petit poisson deviendra grand, / Pourvu que Dieu lui prête vie ; / Mais le lâcher en attendant, / Je tiens pour moi que c’est folie : / Car de le rattraper, il n’est pas trop certain. »
Pour suivre le chemin
. Le Tour de France par deux enfants, Devoir et Patrie, Livre de Lecture courante, Cours moyen…1902…
. La Fontaine, Fables, Nouvelle édition par R. Radouant, Librairie Hachette…1929
. Clichés Elisabeth Poulain, à partir du livre.