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Le Blog d'Elisabeth Poulain

architecture-urbanisme

Trois photos-papiers étranges d’avril 1997 – Trois univers différents

12 Mars 2019, 18:47pm

Publié par Elisabeth Poulain

Photo n°2 d'avril 1997,  Le haut des immeubles au soleil couchant, Cl. Elisabeth Poulain

Photo n°2 d'avril 1997, Le haut des immeubles au soleil couchant, Cl. Elisabeth Poulain

Comme tout un chacun, j’aime bien changer de thèmes et de façons de voir le monde, surtout quand il s’y ajoute de grandes différences thématiques et d’appartenance d’univers. C’est le cas pour ces clichés en couleur, qui évoquent chacun un thème différent, que l’on pourrait résumer par ces trois mots que sont avant-hier, en 1997 et demain avec les nouvelles tendances techniques de la fin du XXe  siècle.  Mes deux seules certitudes sont que c’est moi qui les ai prises et que ces  clichés ont été « développés » en avril 1987, comme il est marqué au verso. 

Photo n°1 avril 1997, Oculus dans une petite église, Bretagne, Cl. Elisabeth Poulain

Photo n°1 avril 1997, Oculus dans une petite église, Bretagne, Cl. Elisabeth Poulain

                                                   

La photo n°1. Elle évoque l’intérieur d’une église romane en cours de restauration restaurée avec du béton. On voit clairement au milieu de la vue, dans « l’oculus » ouvert dans la paroi une tige en fer en bas en premier plan, puis à l’intérieur un grand poteau « béton » avec  à nouveau un autre « œil »   sur le côté droit et sur le côté gauche, une forme haute arrondie qui s’accroche sur la gauche à un autre poteau d’un format plus étroit.

J’ai dû faire cette photo « à l’arrache », en marchant, pour aller vite.  On  le voit au fait que tout est penché vers la gauche et à la « découverte » d’une « bulle rose » en bas à droite, qui vraisemblablement provient d’une « gouttelette de buée » dans l’appareil.

Ph n°2 d'avril 1997, Le haut des immeubles au soleil couchant, Cl. Elisabeth Poulain

Ph n°2 d'avril 1997, Le haut des immeubles au soleil couchant, Cl. Elisabeth Poulain

Photo n°2 Le haut des immeubles au soleil couchant

La photo n°2. Elle est franchement bizarre. Nous sommes dehors, sans rien pour brouiller la vue et ce que « voit » l’appareil photo est curieux, sans rien pour pouvoir indiquer ou suggérer une « localisation ». Elle montre une série d’immeubles hauts qui datent de la fin du siècle précédent. On y voit trois parties horizontales franches qui ont chacune leur typicité. Commençons cette fois-ci  par le bas.

On devine une série de cinq immeubles à pans inclinés en guise de toit qui sont les seuls à recevoir le soleil du soir ; c’est du moins ce que j’imagine. Ils sont décalés à chaque fois d’un cran, sinon on ne verrait pas la « façade » arrière aussi sombre. On discerne, avec une loupe, le haut d’une fenêtre sans volet  sur chacune des façades latérales, à la hauteur du bas de la photo.                                                                   

La seconde séquence bénéficie du soleil à son coucher, de façon différenciée, en raison vraisemblablement de sa position tout à droite au-dessus du toit incliné qui ressort de façon plus haute  à droite qu’à gauche. Deux de ces avancées comportent une sorte de « tâche » bizarre ; la première à droite est plutôt bizarre. Même avec une loupe, on dirait qu’il y a un « trou dans le mur avec des bavures », mystère !  Par contre dans le troisième bâtiment, on voit clairement le haut d’une fenêtre sans volet.

La partie de la photo - la plus intéressante du fait de sa complexité - est finalement le ciel qui occupe tout le reste de l’espace. On peut le voir de plusieurs façons. C’est le halo du soleil qui va nous guider en partie. Il est situé tout à droite au-dessus de l’immeuble le plus visible à droite. Plusieurs lignes semblent s’en dégager à l’horizontale ; en allant du bas vers le haut, elles déterminent des bandes : une foncée qui touche la pointe de l’immeuble du bas, une très claire au niveau du soleil, avec deux autres au-dessus dont la dernière, s’évanouit vers la gauche  en formant une courbe légère.

Si  je guide mon regard maintenant verticalement, en partant de la droite vers la gauche je vois trois séquences plus ou moins distinctes. La première est celle du soleil, en me basant sur le premier et le plus grand des toits, la troisième inclut presque complètement le troisième toit , avec évidemment les deux derniers et entre ces deux séquences, il en reste une petite au milieu ! Je vous fais grâce des irisations que l’on voit à peine en sens contraire à celui des toits.    

Ph.3 d'avril 1997,  Studio d'enregistrement, Cl. Elisabeth Poulain

Ph.3 d'avril 1997, Studio d'enregistrement, Cl. Elisabeth Poulain

 

Et voilà maintenant, la photo énigmatique par excellence. Elle est d’une technicité qui échappe à toutes mes connaissances. C’est une autre personne qui l’a prise, j’en suis certaine. Ce pourrait être un technicien à qui j’avais demandé de prendre ce cliché de l’intérieur….. !  L’endroit pourrait bien être un studio de télévision dans la Vallée de la Loire, mais sans plus de précision.

Pour une fois, le regard va se porter vers le mur beige qui reflète des fenêtres qui sont en arrière, ouvertes sur la lumière de la rue et pas dans cette partie du studio. Que voit-on-d’autre en arrière de cette curieuse boule blanche  munie de grandes et fines tiges qui doivent être des antennes ?  Elle est attachée à un double câble rouge qui passe en arrière de ce qui ressemble à une grande épingle de nourrice. Devant, en bas du cliché, on dirait qu’il y a un pupitre, avec en arrière on voit ce qui ressemblerait à un grand pichet posé à l’envers…Je suis sûre que je vais faire hurler les connaisseurs…

Alors je vais passer à ce qu’il y a derrière la vitre. Je vois un grand canapé de cuir couleur beige ocre clair, une porte sur ce mur juste avant l’angle, un chapeau accroché très haut…Et laissant mon regard tourner, je vois cette curieuse forme blanche avec une forme orange posée sur le dessus et en arrière ce qui ressemblerait à un canard jaune sur ses deux pattes…Et d’avance, je demande l’indulgence des connaisseurs… !

 

Pour suivre le chemin

. L’église romane en cours de restauration porte le n°4 du tirage d’avril 97   

. Les immeubles à pans coupés ont le n° 15 de la même date de tirage

. Et le studio est doté du n°2…

Quant aux autres photos, j’ignore totalement où elles sont passées…

Clichés d’hier et d’aujourd’hui d’Elisabeth Poulain 

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Angers-1995 > La crue de la Maine, vue de la rive droite > Clichés

14 Janvier 2019, 11:31am

Publié par Elisabeth Poulain

Inondation de la Maine 1995, tourbillon à l'approche du pont de Verdun, Cl. Elisabeth Poulain

Inondation de la Maine 1995, tourbillon à l'approche du pont de Verdun, Cl. Elisabeth Poulain

Ce sont évidemment des photos papier reprises en numérique que je vais vous présenter, sans pouvoir exactement vous indiquer les  dates exactes auxquelles  je les ai faites. La seule précision que je peux apporter est qu’il était encore possible de « passer le pont » au sens de traverser la rivière par le pont. Mais, c’était vraiment « limite » comme vous allez le voir.

En commençant par vous donner quelques informations sur la Maine. C’est la plus courte rivière de France qui offre en outre la particularité de ne pas avoir de source. Elle résulte en effet de la jonction entre la Mayenne, la Sarthe et son affluent, le Loir. Visiblement il avait beaucoup plu dans tout le bassin amont et aussi forcément en aval, à la confluence avec la Loire, de sorte que  l’eau en excès à Angers a été  « barrée » en aval par la hauteur de l’eau de la Loire dés Bouchemaine. Les apports d’eau en excès sont donc venus par l’amont et surtout aussi par l’aval.

Inondation Angers 1995, Vue sur l'eau de la Maine en amont du pont de Verdun, Cl. Elisabeth Poulain

Inondation Angers 1995, Vue sur l'eau de la Maine en amont du pont de Verdun, Cl. Elisabeth Poulain

En remontant la Maine à la hauteur de la place de La Rochefoucault-Liancourt qui est un grand espace boisé en hauteur sur son pourtour , qui « sert » de parking à ceux qui travaillent dans le Centre ou se rendent notamment au CHU proche en amont, j’ai pu prendre quelques clichés de la rivière. Je m’étais placée au début de l’autre pont, en amont cette fois-ci, celui de Haute Chaîne  de façon à bien voir la hauteur de la crue, en bas dans le lit de la rivière. Mais si vous regardez bien vous voyez qu’il y a aussi de l’eau à droite du muret, c’est-à-dire sur cette fameuse place. 

Inondation Angers 1995, Vue sur la Place de la Rochefoucault, Cl. Elisabeth Poulain

Inondation Angers 1995, Vue sur la Place de la Rochefoucault, Cl. Elisabeth Poulain

. Jamais je n’aurais jamais eu « le courage » ou « l’inconscience » de marcher sur le muret pour faire la photo du siècle, avec l’eau de la Maine recouvrant à la fois  les quais à ma gauche et, à ma droite, la Place de la Rochefoucault-Liancourt, que l’on ne voit que sur quelques mètres. Toutes les voitures avaient été enlevées à la demande de la ville. Et ceci pour éviter la question du « flottement » des voitures, qui aggrave la dangerosité de la crue. Le cliché montre également que la crue s’étendait aussi sur la place. On voit mal parce que c’est très sombre ; néanmoins  on perçoit  un halo vertical de lumière entre deux troncs et l’extrémité des branches.

Inondation Angers 1995, Vue sur la Maine à l'approche du pont de Verdun, Cl. Elisabeth Poulain

Inondation Angers 1995, Vue sur la Maine à l'approche du pont de Verdun, Cl. Elisabeth Poulain

                    

On voit clairement que l’eau de la Maine avait atteint un niveau inégalé. L’abondance des pluies venant d’en haut, de l’amont et de l’aval ne suffit pas à expliquer cette situation . Une autre « source » tient en la composition du sous-sol de ce « vaste espace » qui est composée à la fois de terre ferme à la hauteur du Grenier Saint-Jean et d’un « creux »  devant la Porte d’Entrée de l’Ecole des Arts et Métiers. C’est aussi par-là, par ce fossé sous terre  qui avait été comblé par des matériaux  composites, tels que des pierres, de la terre…, que l’eau de la Maine remonte quand elle est reçoit trop d’eau, des pluies, de l’amont, l’aval faisant barrage à l’écoulement. On comprend alors mieux la situation, en voyant un marcheur avancer sur l’asphalte en lisière de l’eau. J’étais alors placée plus en retrait sur la rue.

Inondation Angers 1995, Vue sur la cathédrale et la montée Ste Morille, Cl. Elisabeth Poulain

Inondation Angers 1995, Vue sur la cathédrale et la montée Ste Morille, Cl. Elisabeth Poulain

             

C’est par cette dernière vue  que se termine ce premier billet.

 

Pour suivre le chemin

. Sur la rivière « Maine »,    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/est-ce-quon-dit-la-maine-ou-le-maine-4420180

 . Sur ses crues en amont d’Angers et celle de la Loire en aval, https://www.wiki-anjou.fr/index.php/Crues_en_Maine-et-Loire

. Pour la crue de 1995, voir plus spécialement   https://fr.wikipedia.org/wiki/Crue_de_la_Maine_de_1995

                                                                         **   

. Sur la Place elle-même, lire un billet en date du 22.09.2012 - sur ce blog – concernant le projet de l’urbaniste Grether   ayant pour objectif de transformer de cette grande place en un bel espace polyvalent  http://www.elisabethpoulain.com/article-la-place-la-rochefoucault-angers-variations-sur-son-nom-et-son-avenir-110417955.html

. Clichés Elisabeth Poulain datant de 1995, reprises en numérique, avec forcément des modifications de teintes… !

Et quant au sous-lignage, il m'est impossible de l'enlever! 

     

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Le Blockhaus de la plage de Bonne Source-Pornichet, au soleil couchant

6 Août 2018, 16:18pm

Publié par Elisabeth Poulain

Le Blockhaus de la plage de Bonne Source-Pornichet -LA- au soleil couchant, Cl. Elisabeth Poulain

Le Blockhaus de la plage de Bonne Source-Pornichet -LA- au soleil couchant, Cl. Elisabeth Poulain

C’est une photo-papier, datant de 1954, que l’on retrouve collée dans un album-photos, une de celles  qui  conservent la mémoire d’un instant fugitif par définition et que l’on retrouve par hasard, sans l’avoir cherchée.

La mer est basse, sans que l’on puisse dire si elle monte ou si elle descend… On aperçoit une partie des rochers. Un peu plus loin, on découvre quelques bateaux à voile ancrés. Sur le sable cette fois-ci, et dans le prolongement, un bateau a été remonté sur la plage au plus près de la dune fixée par des oyats. La plage est en partie couverte d’algues arrachées aux rochers bas, qui font le bonheur des pêcheurs de crabes. Les algues sur la plage font preuve d’une mer quelque peu agitée dans le cycle des marées précédentes. 

Le Blockhaus de la plage de Bonne Source-Pornichet-LA, au soleil couchant, Cl. Elisabeth Poulain

Le Blockhaus de la plage de Bonne Source-Pornichet-LA, au soleil couchant, Cl. Elisabeth Poulain

Par derrière, on distingue une curieuse grosse forme, d’un volume important. C’est un blockhaus (BH) de bonne taille, construits par les Allemands, lors de la guerre de 1940-1945 sur cette plage de Bonne Source de Pornichet. Il y en eut beaucoup d’autres, de différents gabarits, de différentes formes, qui furent édifiés en différents endroits sur cette plage, pour partie sur l’espace public et pour partie aussi dans les propriétés privés tout au bord du littoral et ou légèrement en retrait dès lors qu'il y avait de la vue, naturellement. Les troupes allemandes n'hésitaient pas à détruire des habitations en retrait dés lors qu'il avait de la vue sur un site un peu en hauteur, pour occuper ce "promontoire" et y construire un BH, d'autant plus important qu'il était difficile à discerner par les armées ennemies (des Allemands"), à comprendre les navires britanniques situés en mer hors de portées des canons allemands sur terre. J'ajouterai aussi hors de portée des sous-marins et autres navires allemands visibles croisant en mer.       

Ces blockhaus faisaient partie du « Mur de l’Atlantique ». Cette dénomination est déjà une indication de la volonté allemande de mettre en place un système défensif d’une envergure jamais vue en Europe jusqu’alors. Il ne s’agissait pas de créer un mur continu, comme ce qui fut fait bien des décades plus tard par les Allemands de l’Est (RDA) à Berlin pour couper tout lien avec l’Ouest (RFA), pour ensuite redevenir à nouveau un seul Etat le 3 octobre 2015.   

Revenons à ce blockhaus de la plage de Bonne Source à Pornichet. Comme on le voit nettement, grâce à l’horizontalité de la grande plage de La Baule dans le fond du cliché, il est franchement penché vers la partie mouillée de la plage, les marées hautes ayant tendance à « grignoter » la partie dunaire qui protège par sa hauteur les villas et leurs jardins face à la mer. La force de la mer est telle qu’elle a réussi à déstabiliser les fondations de ce blockhaus, qui a été le plus imposant de toute la plage. Vous dire quand il a pu être enfin détruit, je l’ignore.                                                                  

Le Blockhaus de la plage de Bonne Source-Pornichet, au soleil couchant, Cl. Elisabeth Poulain

Le Blockhaus de la plage de Bonne Source-Pornichet, au soleil couchant, Cl. Elisabeth Poulain

Concernant la photographie, juste trois informations pour finir :

  • la première  concerne cette fois-ci la vue de la Baie de la Baule que l’on voit nettement dans le fond, sans que l’on puisse distinguer chaque immeuble ou grande maison ;
  • la mer occupe peu d’espace, car c’est la marée basse, « une mer d’huile » comme on disait,  sans vent, ce qui est quand même rare, le site étant beaucoup moins protégé des vents d’Ouest que la Baule, surtout vers le Pouliguen, par exemple ;
  • il me reste à citer le plus grand espace, qui est le ciel à la tombée de la nuit , quand la lumière s’adoucit. Ce sont  alors des nuages qui occupent une grande partie du  ciel, avec à gauche une effilochée de nuages plus foncés  qui répond presque à cette masse volumineuse d’oyats sur la partie droite en bas. Quant au soleil, il est encore visible plein Ouest, très bas sur l’horizon. Pour bien l’apercevoir, il suffit de laisser votre regard partir d’en bas, légèrement à gauche d’une rampe qui permet de descendre et de remonter la dune couverte d’oyats qui masquent quelques marches en bois. Et ensuite de rehausser votre regard  presque à la verticale…

                                                                            ***

Et voici comment, parti d’une photo-papier en noir et blanc sur un coucher de soleil de partie ouest de la plage de Bonne Source à Pornichet (1954) dans le département de Loire-Atlantique, on se retrouve à évoquer la guerre de 1940-1945, l’architecture militaire allemande, l’Agence LIN  qui a concouru au début de ce troisième millénaire au "Projet de Rénovation des Berges de la Maine", à Angers, qui se poursuit d’ailleurs. Et tout cela après avoir évoqué une photo-couleur d’un  coucher de soleil, qui a été pris du même endroit mais plus tardivement , très récemment sur ce blog…     

Le Blockhaus de la plage de Bonne Source-Pornichet, au soleil couchant

Pour suivre le chemin

. Le coucher de soleil en photo-couleur, à retrouver sur ce blog, sur  http://www.elisabethpoulain.com/2018/06/coucher-de-soleil-rouge-au-dessus-de-la-mer-en-loire-atlantique.html  

. Sur la plage de Bonne Source à Pornichet en Loire-Atlantique (LA), voir http://www.plages.tv/detail/plage-de-la-bonne-source-pornichet-44380

.  Les blockhaus,  ces maisons-blocs,  faites de béton coulé dans une forme structurée grâce à des tiges d’acier, étaient construites pour implanter des installations de tirs d’obus, dirigés vers la mer, pour dissuader les navires britanniques de déparquer sur cette partie de la Côte atlantique pour chasser l'ennemi allemand de France .  Voir le Grand Blockhaus de Batz sur Mer, devenu un musée sur http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/le-grand-blockhaus-musee-de-la-poche-de-saint-nazaire         

. Le Mur de l’Atlantique, à retrouver sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Mur_de_l%27Atlantique

. Il me reste à vous citer, la base sous-marine allemande à Saint-Nazaire, également en béton coulé   https://fr.wikipedia.org/wiki/Base_sous-marine_de_Saint-Nazaire .C’est maintenant devenu un musée, un lieu d’exposition et un jardin ... grâce aux architectes innovants de l’Agence LIN et Gilles Clément.

L'Agence LIN à Berlin et Paris  avec en particulier Finn Geispel et Giulia Andi architectes-urbanistes,  une équipe qui avait en 2012 participé aux projets de rénovation des berges de la Maine à Angers, voir  https://presse.angers.fr/wp-content/uploads/2012/01/31/VA/Dossier_de_presse_Berges_de_Maine.pdf

- Gilles Clément pour le jardin implanté sur le toit, ce qu’il appelle un « Tiers paysage », un concept qu’il a inventé et met en pratique. Il s’agit de récupérer tout espace résultant d’usages fonctionnels antérieurs, qui n’ont plus cours, pour y implanter un  jardin d’un nouveau type. La société de ce début du 3è millénaire d’une façon générale a encore trop tendance à penser que l’espace est infini, ce qui est faux. A voir sur  https://fr.wikipedia.org/wiki/Tiers_paysage.

. Cliché Elisabeth Poulain à partir d'un cliché familial...

        

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Sur L’île de Noirmoutier, les cabines de la plage du Bois de la Chaise

1 Juillet 2018, 17:01pm

Publié par Elisabeth Poulain

Ile de Noirmoutier, Plage du Bois de la Chaise, Cabines de plage, Cl. Elisabeth Poulain .

Ile de Noirmoutier, Plage du Bois de la Chaise, Cabines de plage, Cl. Elisabeth Poulain .

Ces cabines de l’Ile ont acquis une notoriété peu commune pour ce qui ressemble, à bien les regarder, à des « simples »  cabanes en bois. Pourtant, on s’étonne à la fois de leur nombre et de leur bon entretien. Toutes ont été repeintes, alors que chacun sait que ce genre de dépenses appartient aux propriétaires qui doivent vraisemblablement faire repeindre souvent leur « petit chez soi » ou le faire eux-mêmes.

Les clichés que je vous présente datent maintenant d’il y a plusieurs décades à un moment - où on faisait des photos-papier - qui semble si lointain. Répondons d’abord à la question cabine ou  cabane ? N’y a-t-il  pas seulement la différence d’une seule consonne entre le « i » et le « a »..  Il y a plus que cela: le temps qui passe, les habitudes de vie qui ont changé, de sorte que la cabine appartient plutôt au début du XXe siècle et la cabane au XX,  XXIe et demain...

Ile de Noirmoutier, Plage des Dames - Bois de la Chaise, vue d'en haut, Cl. Elisabeth Poulain

Ile de Noirmoutier, Plage des Dames - Bois de la Chaise, vue d'en haut, Cl. Elisabeth Poulain

. La cabine de bain permettait aux femmes de mettre leur maillot de bain, avant d’aller se baigner : dans ce cas la cabine était tirée par des chevaux jusqu’à l’eau pour que « la nageuse » même si elle ne savait pas nager, puisse faire trempette sans montrer son corps, et revenir ensuite dans sa cabine pour s’y sécher et s’y rhabiller. C'est la raison pour laquelle elle s'appelle "la Plage des Dames". A lire la brève description du Bois de la Chaise, qui est un site classé, dont le peintre Renoir était tombé « amoureux » : «  c’est un coin admirable, beau comme le midi mais avec une mer autrement belle que la Méditerranée ».   

. La cabane au contraire est fixe. Elle offre l’avantage de pouvoir mettre son maillot de bain  avant d’aller se baigner et au retour de pouvoir se sécher et de remettre ses vêtements, et cela pour tous les membres de la famille et de leurs invités. Occupant une place sur l’espace public, j’imagine que les propriétaires de ces petites maisons de bois  y laissent des transats, un parasol, des jeux pour les enfants, des nattes de raphias pour s’y étendre, sa crème contre les coups de soleil…

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Ile de Noirmoutier, Plage du Bois de la Chaise, Cabines de plage, Cl. Elisabeth Poulain

Mais il n’y a pas que cela. Regardez bien la plage. Le jour où j’ai pris ces clichés, il y a du avoir soit un coup de vent soit une grande marée peu de temps avant. On voit en effet des algues agglutinées pour certaines  en tas, retenues par les poteaux de fondation de ces petites maisons de bois. On comprend alors pourquoi ces cabanes sont rehaussées par les poteaux, avec parfois des marches pour faciliter l’accès à la porte, quand le différentiel entre le sable et le niveau du plancher devient trop grand pour que la personne puisse insérer la clé de la cabane dans la serrure.  

Ces algues montrent aussi que les quatre poteaux de chaque cabane ou presque doivent être protégés, renforcés parfois soit par du  goudron pour éviter que l’eau salée imprègne durablement le bois et le fasse pourrir plus vite, soit par des poutres supplémentaires placées en croisillon pour mieux répartir les forces.

Quelques rares « trous » dans l’alignement des cabanes rompent la continuité. Il y en a donc qui n’ont pas survécu au temps ! Le temps parlons-en. Ces  clichés ont été pris au début du siècle, les  cabines abîmés ont été remplacées, du fait en particulier du classement du site. Sur un cliché récent, je n'ai vu qu'une seule cabine manquante...  

Île de Noirmoutier, Plage des Dames, Vue d'en haut sur la mer, Cl. Elisabeth Poulain

Île de Noirmoutier, Plage des Dames, Vue d'en haut sur la mer, Cl. Elisabeth Poulain

Pour suivre le chemin

. Le Bois de la Chaise à Noirmoutier, qui est un site classé, à retrouver sur  https://www.ville-noirmoutier.fr/bois-de-la-chaise/

. Les cabines de la plage des Dames à Noirmoutier, à voir sur   https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/les-cabines-de-plage-immanquables-noirmoutier-2770854

https://www.ile-noirmoutier.com/fr/le-passage-du-gois.html

. Lire sur ce blog dans la série « des petites maisons », « Les petites maisons, l’entre-deux, entre cabine et cabane », en date du 8.03.2011   http://www.elisabethpoulain.com/article-les-petites-maisons-l-entre-deux-entre-cabine-et-cabane-68862370.html 

. Voir la Plage des Dames dans un cliché pris d'avion en page 90 du Hors-Série OUEST-FRANCE "Les îles de l'Ouest, vues du ciel, paru en juin 2017. On y voit 11 cabines en partant de la gauche, 1 trou et un seul, et 15 ensuite...

. Clichés Elisabeth Poulain à partir des photos-papier que j'avais prises lors de la découverte de l'île de Noirmoutier...

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l’Illustration 1911-02-11, 4 rues du Vieux Paris à démolir, Quartier St-Merry

7 Juin 2018, 15:03pm

Publié par Elisabeth Poulain

Carte de Paris Vaugondy-1760-détail-Quartier Saint-Merry -Mbzt -reduced work - JPG-wikipedia

Carte de Paris Vaugondy-1760-détail-Quartier Saint-Merry -Mbzt -reduced work - JPG-wikipedia

Ces photos se trouvent  en page 85 de ce numéro de l’Illustration du 11 février 1911, qui commence en page 81, après 11 pages d’Annonces, le verso de la couverture y compris. Et c’est en page 85, la meilleure des deux pages, que l’on découvre avec surprise quatre clichés au format vertical qui mesurent 15 cm de hauteur sur 10 cm de largeur. Ils occupent toute la page, avec sous chaque photo,  le nom de la rue avec le titre suivant « Un quartier du Vieux Paris qui va être livré aux démolisseurs ». Ce quartier est celui de Saint-Merry ou Merri comme on peut l'écrire aussi. La dénomination de la Collégiale Saint-Merry serait venu du nom de l’abbé Saint Médéric, mort en l’an 700, canonisé puis rebaptisé Saint-Merry par contraction. Les restes de ce Saint reposent toujours dans la crypte de l’église.

L’ordre des photos des rues est le suivant : Brise-Miche et Pierre au Lard se trouvent en haut et La Verrerie et Venise sont en bas. L’ordre alphabétique n’est qu’à peine utilisé. Cet endroit de la capitale est qualifié de « Mauvais coin de Paris ... Ces rues « lépreuses… » ont de six cents à sept cents années, selon M. Georges Cain, le conservateur du Musée Carnavalet. Il poursuit : « ces ruelles sombres, ces rues tortueuses sont en quelques sortes devenues terres d’élection pour les apaches, les filous, les échoués..». Notez l’ordre des trois dénominations : les Apaches (= les Indiens) viennent en premier, les Filous, on comprend sans souci, quant aux Echoués, le terme est étonnant, tant il est parlant. Il ne fait plus partie de notre vocabulaire de cette seconde décade du XXIe siècle.  On parlait il y a quelques décades de « voyous »…pour désigner des mauvais garçons. En un mot, ils n’étaient pas des hommes fréquentables et ce quartier extrêmement pauvre, qui « suintait la misère », était tout sauf sûr!  

Vieux Paris, Rue Brise-Miche, Illustration 11.02.1911, p.85 en haut à gauche, Cl. Elisabeth Poulain

Vieux Paris, Rue Brise-Miche, Illustration 11.02.1911, p.85 en haut à gauche, Cl. Elisabeth Poulain

. 1.1 La rue Brise-Miche, qui date du XVe siècle, doit sa dénomination à une boulangerie qui s’y était fixée. Une autre rue proche portait le nom de « Taille-Pain ». Toutes deux  étaient situées non loin de la Collégiale de Saint-Merry qui abritait des chanoines qui mangeaient des « miches de pain », ces grosses  boules de pain. Ne disait-t-on pas « gras comme un chanoine » ! Mais le pain, ne l’oublions pas, avait plus qu’une valeur nutritive, il avait aussi une valeur symbolique extrêmement forte dans la religion chrétienne. Ceci ne figure pas dans le texte, c’était dans l’air du temps, un temps long de plus de six à sept siècles, quand même.     

L’auteur de l’article parle avec infiniment de « délicatesse » des activités diurnes, où l’on peut acheter des vieilles chaussures usées tandis que le regard se porte sur « une cour des miracles de la pierre ». Les activités nocturnes sont signalées par « des lanternes troubles (qui) s’allument, nombreuses, celles des hôtels garnis où se réfugient le vice à côté de la misère et toutes les pires déchéances… » . La nuit, des chaînes étaient fixées à des anneaux aux numéros 28 et 29 pour assurer une certaine sécurité! « Ici, on logeait à la nuit, depuis 0fr.40, 0fr.50, 0fr.60, 0fr.70…avec même pour les riches, des chambres à 1fr. » En 1911, on pouvait encore les voir dans les murs.

Vieux Paris, Rue Pierre au Lard, L'Illustration 11.02.1911, p.85 en haut à gauche, Cl. Elisabeth Poulain

Vieux Paris, Rue Pierre au Lard, L'Illustration 11.02.1911, p.85 en haut à gauche, Cl. Elisabeth Poulain

.1.2. La rue Pierre-au-Lard, située sur la photo en colonne de gauche de la rue précédente, mérite moins de commentaires du journaliste A.C. Ce qu’il nous apprend est tout à fait étonnant. Si Brise-Miche, qui ouvre l’article, a bénéficié de 22 lignes, PaL ne mérite que 7 lignes. Il y a quand même un élément intéressant  sur la vie qu’on y menait : « Ce sont les mêmes masures sombres, les mêmes gîtes effroyables. On peut loger là à quatre sous la nuit. » En comparaison, dans la rue précédente à Brise-Miche, les prix de la nuitée allaient de « 0 fr.40, 0 fr.50, 0 fr.60 et 0 fr.70  et même « pour les riches, des chambres à 1 franc.» Ce qui semble signifier qu’en comparaison, cette rue attirait –façon de parler – encore plus la pauvreté. Le dicton « Dis-moi où tu habites, je te dirais qui tu es » ne semble pas pouvoir s’appliquer pas dans ce cas, celui d’une misère « effroyable. » Le cliché donne à voir un chien en premier plan qui  semble avoir la tête tournée vers les personnes du fond.

Vieux Paris, Rue de la Verrerie, L'Illustration 11.02.1911, p.85 en bas à gauche, Cl. Elisabeth Poulain

Vieux Paris, Rue de la Verrerie, L'Illustration 11.02.1911, p.85 en bas à gauche, Cl. Elisabeth Poulain

.2.1 La rue de la Verrerie. Visuellement notre regard  vient de passer aux deux clichés du bas de la page, juste en dessous de la rue Brise-Miche. Il y a forcément un lien avec la Verrerie, qui ne désigne pas ici une fabrique, par exemple, mais la Confrérie des Verriers-Vitriers depuis le XIIe siècle, les premiers produisant le verre et les seconds le posant sur les quelques rares et petites fenêtres qui permettaient à une faible lumière de pénétrer dans les logements et/ou lieux de travail. La rue avait acquis une réelle notoriété du fait que le roi passait par là « pour aller de son château du Louvre en celui de Vincennes »  et que les ambassadeurs faisaient de même. Ce que nous voyons nous, c’est évidemment ce magnifique escalier « à claire-voie », qui est donc à l’air libre et que l’on voit bien. N’oubliez pas que le cliché a été pris soit fin de l’année 1910 soit au tout début de 1911.

 

Vieux Paris, Rue de Venise, L'Illustration 11.02.1911, p.85 en bas à gauche, Cl. Elisabeth Poulain

Vieux Paris, Rue de Venise, L'Illustration 11.02.1911, p.85 en bas à gauche, Cl. Elisabeth Poulain

.2.2. La rue de Venise. Elle est pour l’auteur « l’une des plus curieuses du vieux Paris ». Elle s’appelait au XIIIe siècle rue Hérambourg, puis Bertaut-qui-dort du nom d’un homme cité dans l’article comme étant « un original qui y possédait une maison» !. Ce ne fut qu’au XVIe siècle que la rue prit le nom  « de Venise », non pas à cause d’un lien direct avec la célèbre ville italienne, mais parce qu’il existait une enseigne « A l’Ecu de Venise ». Le texte parle ensuite du temps où les charrettes de fleuristes s’y rendaient pour les « remplir de fleurs ». Par déduction mais sans certitude, on peut supposer que cette référence à la ville de Venise avait un lien avec un fleuriste-grossiste, sans indication de dates ni de siècles. Par contre juste avant, l’auteur du texte  vise nommément les « bouges et hôtels borgnes y abondent aujourd’hui, mais du moins connait-elle –la rue de Venise- un instant-joli dans sa journée, celui où les fleuristes des rues viennent y remplir leurs charrettes ».  C’est joliment dit. Remarquons aussi qu’A.C. n’avait pas jusqu’ici évoquer clairement la question de la prostitution ; par contre il lui suffit de nommer « les bouges et les hôtels borgnes ».  

Il y a plusieurs éléments très intéressants dans ce cliché. C’est en particulier ce groupe de personnes, la tête courbée les unes vers les autres, pour donner l’impression qu’elles papotent entre elles, plus vraisemblablement à la demande du photographe de façon à ce qu’on ne voit pas leur visage à l’exception de la jeune fille de droite. Peut-être aussi la personne du fond est-elle un homme ? Je crois voir un béret alors que les dames ont chacune un foulard sur les cheveux et une jupe longue avec un tablier. On voit aussi un « Défense d’afficher » sur le pan coupé de l’angle  et de l’autre.

Vieux Paris, Rue de Venise, L'Illustration 11.02.1911, p.85, Cl. Elisabeth Poulain

Vieux Paris, Rue de Venise, L'Illustration 11.02.1911, p.85, Cl. Elisabeth Poulain

                             

Avec de telles photos et un article d'une telle finesse d'écriture d'A.C., on ne peut faire de conclusion. On ne peut que constater le renouvellement perpétuel de la ville qui, tel un animal vivant, a besoin de détruire des constructions très anciennes de logement et de rues pour retrouver de l’espace et permettre à plus de personnes de vivre dans des conditions décentes sur la base de normes nouvelles adaptées à l’époque…qui à leur tour … La ville est un organisme vivant… dont ces quelques photos datant vraisemblablement de fin 1910, début 1911, permettent de constater la dureté de la vie… Mais avec aussi à chaque fois un ou des éléments appartenant à l’ordre de la vie qui continue . Certes l’étroitesse des rues est ce que nous remarquons en premier, sans oublier de dire, qu’on voit le ciel :

  • Brise-Miche montre un homme à gauche en train d'essayer une chaussure et un autre plus loin qui vend -peut-être- des pommes, avec un peu plus loin et en hauteur une grande clé qui indique la présence d'une échoppe de serrurier,  
  • Pierre-au-Lard: on voit un chien au Ier plan, la tête tournée vers deux ou trois personnes dans le fond de la ruelle,
  • Rue de la Verrerie, c’est le soleil que l’on perçoit en premier  avec cet escalier ouvert sur l’extérieur, de la vie, la chaleur l’été, le froid l’hiver…
  • Rue de Venise, ce petit groupe de personnes,qui parlent entre elles,attire l’attention sur la hauteur de six étages et plus sans oublier les combles, l’étroitesse de ces ruelles…      

Pour suivre le chemin

. L’Illustration, n° 3546, 69me année, 13 rue Saint-Georges Paris, pages 85 et 86. La page 85, avec les quatre photos, porte comme sous-titre "Un quartier du Vieux Paris qui va être livré aux démolisseurs"  

. L’église Saint-Merri à voir sur wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Merri

. Quartier Saint-Merry – qui s’écrit aussi Merri -  l’église du même nom, à voir sur  https://fr.wikipedia.org/wiki/Quartier_Saint-Merri  

. Le Musée Carnavalet  est à retrouver sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_Carnavalet  Depuis la fin 2016, Il est fermé pour cause de travaux de rénovation et ré-ouvrira à la fin 2019! Patience!

. Miche de pain sur https://fr.wiktionary.org/wiki/miche

. Un « loubard » est un Jeune au comportement marginal, ressenti comme une menace, un danger et qui est souvent effectivement délinquant. Retrouver « la chanson du loubard » de Renaud :   "J'suis un loubard parmi tant d'autres,  Je crèche pas loin de la Défense,  J'ai l'air crado, c'est pas ma faute,  Mon HLM, c'est pas Byzance, Mon pote, mon pote...". A voir sur https://fr.wiktionary.org/wiki/loubard

. L’origine du nom de famille « Herambourg » est à retrouver sur https://www.filae.com/nom-de-famille/HERAMBOURG.html ou « Erambourg selon le site, nom de personne féminin d'origine germanique erinburg, composé de "erin" qui signifie honneur et de "burg" qui signifie "protection" ». Je dirais plutôt que "burg" désigne un château, qui de fait assurait la protection des villageois habitant « hors les murs » et qui venaient s’y réfugier en cas de menace de l’ennemi.

. Un bouge est un hôtel mal famé, à retrouver sur https://dictionnaire.reverso.net/francais-synonymes/h%C3%B4tel+borgne

. Merci au contributeur Mbzt pour la photo "wikipedia",  clichés Elisabeth Poulain pour les clichés de l’Illustration.   

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Angers > Le jaune > Le bitume, la pierre, le métal, l’eau, le tissus +

16 Février 2018, 11:08am

Publié par Elisabeth Poulain

Angers, Rive gauche de la Maine, travaux pour la construction du nouveau pont, Cl. Elisabeth Poulain

Angers, Rive gauche de la Maine, travaux pour la construction du nouveau pont, Cl. Elisabeth Poulain

Arriver à caser 70 caractères pile-poil est déjà un exploit pour ce titre que j’ai dû réellement refaire plusieurs fois pour rentrer  dans le cadre de cette limitation. Voici le titre développé : l’article a pour objectif de  montrer combien cette couleur jaune est présente dans un espace urbain à la fois central et restreint. Il ne s’agit pas de répertorier toutes les couleurs d’une ville  de 150 000 habitants telle qu’Angers ou même d’un de ses quartiers, mais de témoigner d’une courte séquence chromatique en 2018  dans la longue vie de cette ville dont les chercheurs ont trouvé des traces datant de la période néolithique, dans l’enceinte même du château ! C’est une preuve s’il en est d’attester de l’intérêt du site…

Quant au choix de la couleur jaune, on s’aperçoit qu’il joue un rôle sociétal et urbain étonnant. En premier lieu, on aurait plutôt tendance à penser au rouge, à cause de ses caractéristiques à la fois flashy, tonique, qui attire le regard  et qui signe par ailleurs l’interdit. Du coup on aurait presque tendance à en oublier le blanc, qui ne reste réellement blanc que le temps de…quelque temps. Il n’y a pas d’humour dans cette redondance, pour cette couleur qui n’en est pas une.    

L’espace dont il s’agit est emblématique du cœur d’Angers, puisqu’il s’agit du pont de Verdun qui permet de franchir la Maine, la plus petite rivière de France (une dizaine de kms environ), à l'endroit stratégique, le plus étroit,  reliant ses rives droite et gauche quand on descend la Maine dans le sens du courant. En rive droite, se trouve le très vieux quartier de la Doutre qui est relié par ce pont de pierre à arcs voûtés au centre de la ville incarnée par la cathédrale en rive gauche sur la colline d’Angers, au point le plus haut de la ville, et plus bas, toujours en rive gauche, dans le sens du courant, par le château installé sur un promontoire de schiste noir. Il y a là un triangle urbain - traversé par la Maine- à la fois naturel, architectural et urbanistique étonnant et cela depuis des siècles.  C’est là où se trouve en effet le plus vieux témoignage mégalithique de notre lointain passé.    

Angers, La Maine, Pont de Verdun, cathédrale et piéton en rive gauche, Cl. Elisabeth Poulain
Angers, La Maine, Pont de Verdun, cathédrale et piéton en rive gauche, Cl. Elisabeth Poulain

Angers, La Maine, Pont de Verdun, cathédrale et piéton en rive gauche, Cl. Elisabeth Poulain

Arrivons maintenant à la couleur jaune, qui se présente comme un jeu photographique. Il  a consisté à prendre en photo tout ce qui était jaune sur un parcours très court en plein chantier « Cœur de Maine » en rive gauche, venant du centre d’Angers, de la Place du Ralliement, pour ensuite descendu vers la Maine, en empruntant la rue de la Poissonnerie. A cet endroit, on est tout près de la rive gauche de la Maine, normalement mais pas en ce moment en raison de gros travaux se faisant aussi bien dans la rivière Maine que sur les deux rives gauche et droite. Un mur de palplanches de chaque côté de la rivière cache l’accès et donc la vue sur les travaux d’une rive à l’autre. La raison d’être de ce grand chantier, qui porte le joli nom de « Cœur de Maine », est la construction du nouveau pont dédié au tramway quelque peu en amont du pont de Verdun, à hauteur du bas de la Place de La Rochefoucauld-Liancourt, qui est un espace magnifique bordé d’arbres qui sert de parking d’arbres. Cet endroit fabuleux est bordé en rive droite de la Maine, des derniers quais qui existent à Angers, qui permettent d’avoir une belle vue sur l’autre rive.

La recherche de la couleur jaune a débuté au bas de la Place de la Poissonnerie, après avoir descendu la colline  venant de la Place du Ralliement par la rue Plantagenet, pour rejoindre en tournant à gauche vers la rue de la  Poissonnerie en passant par la place de la Poissonnerie. Il n’y avait à dire vrai rien de vraiment spectaculaire à voir, mais c’est un jeu qui me trottait dans la tête,  avec sa forte dimension aléatoire, un jeu chromatique qui oblige à chercher « un élément  statique ou en mouvement de couleur, cette fois-ci jaune ! ». Et je dois dire que les derniers clichés m’ont vraiment étonné et que je vois la ville autrement…depuis que j’ai commencé à chercher cette couleur dans la ville.         

 

Angers,tracteur rive gauche, pensées jaunes rive droite Doutre, grue sur La Maine, Cl. Elisabeth PoulainAngers,tracteur rive gauche, pensées jaunes rive droite Doutre, grue sur La Maine, Cl. Elisabeth PoulainAngers,tracteur rive gauche, pensées jaunes rive droite Doutre, grue sur La Maine, Cl. Elisabeth Poulain

Angers,tracteur rive gauche, pensées jaunes rive droite Doutre, grue sur La Maine, Cl. Elisabeth Poulain

Pour suivre le chemin

. Pour le site, voir la superbe photo vue du ciel que vous pouvez orienter à votre guise pour faire le lien entre le pont de Verdun, la cathédrale, le château, la place La Rochefoucauld … http://www.monumentum.fr/chateau-dangers-pa00108871.html 

. Angers, à voir sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Angers

. La Maine sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Maine_(rivi%C3%A8re) avec un superbe cliché du Pont de Verdun

. La cathédrale d’Angers, sur  https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Maurice_d%27Angers

. Le château  d’Angers sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_d%27Angers

. Et le cairn important avec de nombreuses chambres funéraires du Château d’Angers, datant du néolithique http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_2008_num_105_4_13786   Il est situé, quand vous êtes en haut dans l’enceinte du château, ouverte sur la Maine, dans le coin gauche, qui est le plus proche à la fois du boulevard du Général de Gaulle, de la Maine et du Pont de Basse Chaîne,  de la Voie sur Berges et du Quai de Ligny au plus près de la Maine… 

. La Doutre sur https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Doutre , malheureusement sans photo du pont de Verdun

. La Place La Rochefoucauld http://www.elisabethpoulain.com/article-la-place-la-rochefoucauld-angers-variations-sur-son-nom-et-son-avenir-110417955.html, un billet qui date du 22 septembre 2012…

. Pour la couleur  jaune, voir "Couleurs, Pigments et Teintures dans les mains des peuples", aux éditions du Seuil

. Et toujours le "Dictionnaire des Symboles", chez Robert Laffont/Jupiter 

. Clichés Elisabeth Poulain

 

Angers, La Maine, Rive droite, La Rochefoucault, camion jaune, Cl. Elisabeth Poulain

Angers, La Maine, Rive droite, La Rochefoucault, camion jaune, Cl. Elisabeth Poulain

Angers, La Maine, la grue près de la Doutre rive droite, vélo rive gauche, Cl. Elisabeth Poulain
Angers, La Maine, la grue près de la Doutre rive droite, vélo rive gauche, Cl. Elisabeth Poulain

Angers, La Maine, la grue près de la Doutre rive droite, vélo rive gauche, Cl. Elisabeth Poulain

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Les Hts Fourneaux du Creusot, Georges Scott, L’Illustration 1910.07.07

29 Janvier 2018, 16:36pm

Publié par Elisabeth Poulain

"Les Hauts Fourneaux dans la nuit", Georges Scott, L'Illustration 1910-07-30, Cliché Elisabeth Poulain "Les Hauts Fourneaux dans la nuit", Georges Scott, L'Illustration 1910-07-30, Cliché Elisabeth Poulain

"Les Hauts Fourneaux dans la nuit", Georges Scott, L'Illustration 1910-07-30, Cliché Elisabeth Poulain

C’est évidemment dans L’Illustration en date du 7 juillet 1930 que vous pouvez avoir la chance de pouvoir admirer ces dessins d’une telle puissance. Georges  Scott a été un homme « pluriel » qui fut en même temps peintre, illustrateur en particulier pour l’Illustration et correspondant de guerre toujours pour..L’Illustration.. Visiblement il ne se posait aucune limite et cherchait à ne pas se laisser enfermer dans un genre, dans un style, une technique…

S’intéresser aux Hauts Fourneaux, au point de venir les dessiner la nuit dans un format double page de l’Illustration, dans des dimensions – 47,5 cm de hauteur et 31,5 cm de largeur - qui en elles-mêmes donnent encore plus de force à cette coulée de fonte auquel l’artiste eut la permission d’assister suffisamment de loin pour ne prendre aucun risque. Il l’intitula « Les Hauts Fourneaux dans la nuit » de façon à offrir le plus grand contraste entre la puissance du dessin, les chocs de structures entre les lignes verticales des Hauts Fourneaux et les horizontales qui jouent des contrastes de la matière en fusion qu’on imagine grâce à ces jeux de couleurs impressionnants :

"Les Hauts Fourneaux dans la nuit", Georges Scott, L'Illustration 1910-07-30, Cl Elisabeth Poulain

"Les Hauts Fourneaux dans la nuit", Georges Scott, L'Illustration 1910-07-30, Cl Elisabeth Poulain

- entre le gris noir avec une pointe de violet pour le ciel de la nuit coupé de fumée noire crachée par les cheminées;

 - en dessous la séquence rose foncé nimbé de fumée à la couleur indistincte, qui habille les différents hauts fourneaux de nuances singulières, propres à chacun, comme enrobés dans une nuée étrange. Dans cette atmosphère bizarre, qui rend la nuit encore plus irréelle, il ne m’est pas possible de vous donner une description exacte de la nature même de cette obscurité composite et complexe, difficile à définir par des mots ;  

- à travers ces couleurs, on distingue certains des hauts fourneaux, ceux qui sont le plus en avant, car il y a des plans différents qui s’enfoncent en profondeur. Tous ne crachent pas de la fumée noire dans cette partie haute. Par contre ils contribuent tous à créer cette ambiance très spéciale, très étrange. Avec en plus un jeu de ligne de crête en V inversé du haut de chacune de ces cheminées, sachant que chaque surface haute est occupée par des « tubulures » noires dont je serai bien incapable de vous préciser les dénominations, les formes exactes et les fonctions.

"Les Hauts Fourneaux dans la nuit", Georges Scott, L'Illustration 1910-07-30, Cl. Elisabeth Poulain

"Les Hauts Fourneaux dans la nuit", Georges Scott, L'Illustration 1910-07-30, Cl. Elisabeth Poulain

On en arrive à la seconde moitié » de la composition, qui se situe exactement en dessous de la pliure de ce n° de l’Illustration, la page elle-même faisant 60c m de haut sur 40,8 de large. C’est là que se trouve en partie gauche le « cœur de  feu », une dénomination impropre dans la mesure où on ne voit qu’une nuée de vapeur de couleur blanche, teintée d’orange, de rose, d’une forme  insaisissable, légère comme l’air, qui s’effiloche au fur et à mesure de son éloignement d’avec sa « source » qui se trouve dans le quart inférieur gauche.

Le regard se pose ensuite sur l’avant-scène qui forme un V irrégulier plus prononcé. C’est là  que se trouve la vie humaine représentée par des silhouettes noires d’ouvrier avec des larges chapeaux, des capes avec des manches. On en voit un marcher vers la gauche la tête penchée comme fatigué, la silhouette de celui  qui manie la grue au milieu en bas de la composition et le dernier à droite près d’un réverbère qui parait incongru à cette  place. C’est l’endroit le plus intéressant car on y voit une grue inclinée vers la gauche qui se détache en noir sur la nuée provoquée par la coulée  de fonte plongée dans la cuve de refroidissement.       

 

L'Illustration, logo, Cl. Elisabeth Poulain

L'Illustration, logo, Cl. Elisabeth Poulain

Pour suivre le chemin

. Découvrir la vie de Georges Scott (1873-1943), appelé aussi Scott de Plagnol ou Georges Bertin Scott de Plagnol,  de son vrai nom,  qui travailla beaucoup pour l’Illustration en particulier pendant cette première guerre mondiale. Il fut peintre, dessinateur, reporter…correspondant de guerre. Toute sa vie, il  fit preuve de sa volonté de ne pas se laisser enfermer dans un style, un genre, des thèmes… à voir tout particulièrement sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Scott

. Pour L’Illustration, voir https://www.lillustration.com/S_a148.html

. Quant au dessin, consulter L’Illustration, Journal Universel, hebdomadaire, n° 3518, 68è année, 30 juillet 1910, en pages 72 et 73

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A Rouen, les oiseaux de mer remontent la Seine en cas de mauvais temps...

13 Janvier 2018, 18:31pm

Publié par Elisabeth Poulain

8 mouettes au Havre, au bord de la mer, Cl. Elisabeth Poulain

8 mouettes au Havre, au bord de la mer, Cl. Elisabeth Poulain

Rouen, la capitale de la Normandie, du département de la Seine Maritime, est une très belle et très ancienne ville, à la longue histoire. Elle a en outre l’atout d’être traversée par la Seine, ce même fleuve, qui se jette dans la mer au Havre à son embouchure après avoir eu, avant,  le privilège d’avoir vu naître et se développer la Cité de Paris, au cœur de la ville. La Seine est aussi le royaume des oiseaux particulièrement lorsque le mauvais temps arrive par la mer et remonte le fleuve.  Rouen les attire tout particulièrement surtout quand on se promène non seulement sur les quais de la Seine mais aussi est surtout dans la proximité du grand fleuve, là où des personnes  laissent  de la nourriture  à terre à leur intention.

Rouen, La Seine, les oiseaux au repos sur l'eau et à terre par beau temps, Cl. Elisabeth PoulainRouen, La Seine, les oiseaux au repos sur l'eau et à terre par beau temps, Cl. Elisabeth Poulain

Rouen, La Seine, les oiseaux au repos sur l'eau et à terre par beau temps, Cl. Elisabeth Poulain

La distance, qui sépare Rouen de la mer, n’est pas si grande à vol d’oiseau. Il faut compter, environ 70kms –un peu plus de 120 par le fleuve et 90 kms par la route - sachant que les oiseaux ont toute liberté pour s’arrêter, repartir…ou rester là où ils se trouvent bien. Tout dépend de leur énergie, de leurs habitudes et du temps… En cas de tempête, de vents à fort coefficient sur le littoral…, les oiseaux, comme les mouettes, préfèrent venir se réfugier là où les conditions de survie sont plus douces, c’est-à-dire dans les terres où la température est plus élevée et les vents moins forts. C’est donc là en particulier où elles vont pouvoir se mettre à l’abri, tout en trouvant de la nourriture, sans craindre du tout la présence humaine.  Au contraire, elles la recherchent.

Les Rouennais, qui connaissent bien leur ville, savent que la présence des mouettes en plus grand nombre que d’habitude est un signe d’arrivée du mauvais temps, venant de la mer.  A la belle saison, les oiseaux, se rendent en nombre au bord de la mer, où ils savent qu’ils trouveront facilement à manger, en particulier sur les plages. Quand vient le mauvais temps, certains remontent le fleuve et s’arrêtent dans une ville où ils sont quasiment sûrs de  trouver à se nourrir. C’est là que commence la difficulté à distinguer les mouettes des pigeons, car ils existent aussi des pigeons de mer! On en  restera donc à une image simple, d’un petit volatile, gris clair et blanc, tel que j’ai pu en voir à terre et qui savent très bien trouver de la nourriture à terre.

Rouen, Quartier Saint-Sever, Rive gauche, envol d'oiseaux, Cl. Elisabeth Poulain

Rouen, Quartier Saint-Sever, Rive gauche, envol d'oiseaux, Cl. Elisabeth Poulain

Ma différenciation n’aura donc aucun caractère scientifique et la présentation va forcément découler de cette imprécision. Voici donc  d’abord des pigeons en groupe picorant du pain jeté dans des plates-bandes revêtues de copeaux de bois, qu’ils ne mangent pas au pied des rosiers. Entre un morceau de pain et un petit morceau de bois qui a la couleur du pain, ils savent très bien que mieux vaut ne pas se tromper. Ils préfèrent alors les « déguster » sur l’allée revêtue d’une couche de revêtement rose stable et plus agréable de surcroit que l’asphalte classique qui se ramollit à la chaleur. Notez que ces volatiles sont tellement habitués à la présence humaine, que ce sont les passants qui font un détour pour ne pas les gêner !  

Vous les voyez en groupe, manger à plusieurs, chacun a sa place et ne disputant pas celle du voisin. Parfois aussi, et cela très rare, vous avez des solitaires qui préfèrent voir la situation de haut. C’est le cas de ce magnifique volatile que je désignerai volontiers comme étant une mouette qui cherche à se repérer et/ou à voir où sont les autres membres du groupe. Pendant les quelques secondes où j’ai pu la photographier, visiblement elle attendait faisant même un demi-tour sur elle-même, pour s'assurer de tout avoir sous contrôle…   

 

Mouette perchée sur le lampadaire pour la vue, Cl. Elisabeth PoulainMouette perchée sur le lampadaire pour la vue, Cl. Elisabeth Poulain

Mouette perchée sur le lampadaire pour la vue, Cl. Elisabeth Poulain

Après plusieurs consultations de dictionnaires et sans avoir pu réellement noter de caractéristiques bien différenciées, mon choix se porte sur les pigeons, qui n’ont pas le cri pointu des mouettes. La seconde raison, qui m’a fait bien rire, est qu’il existe des « pigeons de mer ». Il est vrai qu’au Havre où nous nous sommes rendues peu après, nous avons vu, des oiseaux qui ressemblaient beaucoup à certains de ceux que j’avais pu photographier à terre, à une petite centaine de kilomètres en remontant le fleuve... Il est vrai aussi que la situation change vite du fait de la prise de conscience de la société de la "dangerosité" de ces volatiles, porteurs de microbes, qui ont une forte capacité d'adaptation à la ville...avreHH 

 

Pour suivre le chemin

La Seine à Rouen sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Seine

. La Seine navigable et sans écluse entre le Havre et Rouen, sur http://www.fluvialnet.com/voies-navigables/bassin-de-la-seine/canal/seine-maritime/85

. Rouen à retrouver sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Rouen, devenu la capitale de la Normandie réunifiée, sur http://www.rouentourisme.com/rouen-capitale-de-normandie/                                                               

. Mouette, goéland ou pigeon, quelles que soient les différences entre ces volatiles, il est tout à fait interdit au Canada francophone de les nourrir, sous peine d’une forte amende. La raison en est qu’ils sont vecteurs de maladies. A lire sur http://www1.ville.montreal.qc.ca/banque311/content/lachine-%E2%80%93-pigeons-go%C3%A9lands-et-mouettes

. Et à Rouen aussi, en désignant plus spécifiquement les pigeons qui sont porteurs de microbes dangereux pour l’Homme. Un article leur est consacré dans Rouen Magazine en date du 19.09.2012, en page 15. Avec cette citation, tirée de l’article signé FL : « A Rouen, le pigeon, trouve sa nourriture facilement, ne serait-ce qu’avec la présence de silos à grain géants sur le port… »  précise le service du Développement durable, de l’Hygiène et de la Santé publique… »  https://www.rouen.fr/sites/default/files/rouenmagazine/rm380.pdf

. Photos Elisabeth Poulain,  qui datent d’il y a quelques années …

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A Blois, rue des Papegaults, les portes en fête de la ruelle montante

10 Décembre 2017, 18:11pm

Publié par Elisabeth Poulain

Blois, La Loire, le pont, les quais, Cliché. Elisabeth Poulain

Blois, La Loire, le pont, les quais, Cliché. Elisabeth Poulain

Après avoir admiré la Loire et garé la voiture sur les quais hauts à l’ombre sous les arbres, nous avons fait un excellent déjeuné au « Food & Brew » un pub qui offre aussi des menus végétariens, en goûtant avec plaisir un Cheverny blanc 2015 du Domaine du Portail. Quand je vous parle des portes en fête lors de cette  découverte de Blois, déguster un vin du Domaine de Portail est quand même étonnant. Notre objectif de ballade était seulement de nous approcher de la cathédrale qui domine toute la ville et qu’on voit en particulier de l’endroit où nous avons déjeuné, prêtes à y aller, mais sans savoir que cela grimpait autant. On a pu admirer la cathédrale mais l’idée même d’en faire le tour a été reportée à une prochaine visite-découverte…

Blois, Food & Brew, les ruelles et la cathédrale au fond, en haut, Cl. Elisabeth PoulainBlois, Food & Brew, les ruelles et la cathédrale au fond, en haut, Cl. Elisabeth Poulain

Blois, Food & Brew, les ruelles et la cathédrale au fond, en haut, Cl. Elisabeth Poulain

Rien de tel que d’aller au hasard dans le centre d’une vieille ville qu’on ne connait pas, même quand on a une carte  très succincte dans sa poche, pour le seul plaisir de la découverte instinctive. C’est l’expérience que nous avons faite, en prenant beaucoup de photos et pour le plaisir de faire des …photos et aussi pour accroître ses chances de retrouver plus tard,  sur la carte, le chemin emprunté. Ce qui n’est aucunement évident,  surtout dans les vieilles villes, comme Blois, à commencer par essayer de saisir le sens du terme de Papegaults une ruelle avec des marches, plutôt qu’une rue d’ailleurs.

Blois/Rue des Papegaults, en bas des marches, la jeune femme sportive, Cl. Elisabeth Poulain
Blois/Rue des Papegaults, en bas des marches, la jeune femme sportive, Cl. Elisabeth Poulain

Blois/Rue des Papegaults, en bas des marches, la jeune femme sportive, Cl. Elisabeth Poulain

Pour cela après la ballade, j’ai  contacté les services officiels de la ville. La réponse de la personne que j’ai réussi à joindre au bout du fil a été que « papegault désigne un oiseau, un perroquet », un terme qui vient d’abord de l’arabe, puis de de l’espagnol "papagayo" et qu’on retrouve en allemand quasiment inchangé en  « papageï ». Avec un tel mot, mais pas n’importe lequel, celui qui désigne cette ruelle   qui monte jusqu’à la place de la cathédrale, vous venez déjà de faire un voyage dans le temps et dans l’espace force 4 et +. En réalité, le chemin est encore plus long. Car c’est oiseau-là était en bois, fiché en haut d’une longue perche tenue verticalement.  Le tout parfois pouvait être aussi fi en haut d’une tour pour donner l’occasion aux archers d’essayer de l’atteindre. C’était un sport tout autant qu’un moyen de défense qui permettait aux archers de s’exercer et de garder ainsi leur capacité à protéger la ville du dedans contre l’ennemi, l'assaillant venant du dehors.  

Blois/Rue des Papegaults, porte brune + grille, porte verte + porche pierre de falun, porche, Cl. Elisabeth PoulainBlois/Rue des Papegaults, porte brune + grille, porte verte + porche pierre de falun, porche, Cl. Elisabeth Poulain
Blois/Rue des Papegaults, porte brune + grille, porte verte + porche pierre de falun, porche, Cl. Elisabeth PoulainBlois/Rue des Papegaults, porte brune + grille, porte verte + porche pierre de falun, porche, Cl. Elisabeth Poulain

Blois/Rue des Papegaults, porte brune + grille, porte verte + porche pierre de falun, porche, Cl. Elisabeth Poulain

Blois/Rue des Papegaults, porte double bleue, porte bois usé, grosses pierres, vide comblé, Cl. Elisabeth Poulain
Blois/Rue des Papegaults, porte double bleue, porte bois usé, grosses pierres, vide comblé, Cl. Elisabeth Poulain Blois/Rue des Papegaults, porte double bleue, porte bois usé, grosses pierres, vide comblé, Cl. Elisabeth Poulain

Blois/Rue des Papegaults, porte double bleue, porte bois usé, grosses pierres, vide comblé, Cl. Elisabeth Poulain

Il y avait au départ l’idée d’admirer du haut la ville en bas, alors que cela a été le contraire, c’est la montée qui a constitué une belle aventure en soi… Nous avons emprunté la rue des Papegaults, sans savoir ce que représentaient ces Papegaults mystérieux. Mon intérêt s’est spontanément focalisé sur les portes, de prérence vieilles, pendant presque toute la montée et parfois en descente, car on ne voit les choses de la même façon, même si on passe au même endroit.  Heureusement les  ouvertures vers l’extérieur et en particulier celles d'un certain nombre de portes n’ont pas été trop modifiées dans ces maisons anciennes accolées les unes aux autres. Souvent les façades des maisons ont dues être  plus ou moins aménagées pour tenir compte des contraintes de la vie d’aujourd’hui.  Vers le haut, en s’approchant de la cathédrale, certaines belles demeures, construites plus tardivement, montrent aussi un changement sociétal,  social et donc forcément architectural. On peut même y admirer un hôtel particulier  avec un beau jardin visible de la rue.

Blois/Rue des Papegaults, porte brune avec grille & anneau, porte à mur renforcé, double porte, Cl. E.PoulainBlois/Rue des Papegaults, porte brune avec grille & anneau, porte à mur renforcé, double porte, Cl. E.Poulain
Blois/Rue des Papegaults, porte brune avec grille & anneau, porte à mur renforcé, double porte, Cl. E.PoulainBlois/Rue des Papegaults, porte brune avec grille & anneau, porte à mur renforcé, double porte, Cl. E.Poulain

Blois/Rue des Papegaults, porte brune avec grille & anneau, porte à mur renforcé, double porte, Cl. E.Poulain

Blois/Rue des Papegaults,arrivée cathédrale, la jeune femme, l'ensemble bleu, Cl. Elisabeth Poulain
Blois/Rue des Papegaults,arrivée cathédrale, la jeune femme, l'ensemble bleu, Cl. Elisabeth Poulain
Blois/Rue des Papegaults,arrivée cathédrale, la jeune femme, l'ensemble bleu, Cl. Elisabeth Poulain

Blois/Rue des Papegaults,arrivée cathédrale, la jeune femme, l'ensemble bleu, Cl. Elisabeth Poulain

Ces portes ont été  pour moi, une des seules façons de distinguer les maisons accolées les unes aux autres. Certaines portent un numéro visible, mais pas toutes, où c’est moi qui ne les ai pas vus, ce qui pourtant m’aurait bien arrangé, pour pouvoir au retour mieux reconstituer la suite des maisons accolées. Mais revenons aux portes.

Une porte a une force symbolique autrement plus forte  qu’une fenêtre. Ensemble, elles parlent,  plus et autrement. Elles donnent  l’impression de vouloir défier le temps, dans un franc désordre, au sens où certaines façades ont été très peu modifiées  alors qu’il n’en a pas été de même avec d’autres.

Blois/Rue des Papegaults,arrivée près de la place de la cathédrale, changement, Cl. Elisabeth PoulainBlois/Rue des Papegaults,arrivée près de la place de la cathédrale, changement, Cl. Elisabeth PoulainBlois/Rue des Papegaults,arrivée près de la place de la cathédrale, changement, Cl. Elisabeth Poulain

Blois/Rue des Papegaults,arrivée près de la place de la cathédrale, changement, Cl. Elisabeth Poulain

Blois/Rue des Papegaults, près de la place de la cathédrale, apparition des impostes, Cl. Elisabeth PoulainBlois/Rue des Papegaults, près de la place de la cathédrale, apparition des impostes, Cl. Elisabeth Poulain
Blois/Rue des Papegaults, près de la place de la cathédrale, apparition des impostes, Cl. Elisabeth PoulainBlois/Rue des Papegaults, près de la place de la cathédrale, apparition des impostes, Cl. Elisabeth Poulain

Blois/Rue des Papegaults, près de la place de la cathédrale, apparition des impostes, Cl. Elisabeth Poulain

L’étonnant aussi est qu’on ne sait où commence le mur de l’une et celui de la voisine. En ces temps-là, on ne connaissait pas la normalisation ; la réglementation n’était pas celle d’aujourd’hui en particulier pour les bâtiments anciens à protéger …  Par contre on connaissait l’importance des murs qui protègent, celle de la porte qui permet d’entrer et de sortir, son rôle majeur de protection, d’où par exemple les petites grilles qui permettent de voir qui frappent…Il ne s’agissait pas en effet de laisser n’importe qui rentrer chez vous ! Aujourd’hui, on dispose  plutôt des systèmes basés sur la parole et l’ouïe que sur la vue, mais  l’objectif est le même… Plus haut dans la rue, c'est l'importance de la lumière, au cours du temps, qui apparait avec des impostes placées au-dessus des portes pour éclairer l'entrée le jour...!

Blois/Rue des Papegaults, la dernière porte, avec une très belle ferronnerie d'art, Cl.Elisabeth Poulain

Blois/Rue des Papegaults, la dernière porte, avec une très belle ferronnerie d'art, Cl.Elisabeth Poulain

Il me vient à l’esprit qu’il me semble ne pas avoir vu d’ « huis coupé », l’huis étant un vieux terme du français pour désigner la porte, l’huis coupé étant alors une porte dont seul le bas peut rester fermé, alors que le haut peut être ouvert. Avec une découverte étonnante qui est ce type de porte était interdit aux marchands de vin ! Une bonne façon de protéger les stocks des marchands de vin… ! Aujourd’hui, on en voit couramment dans les écuries pour les chevaux. Par contre nous avons pu admirer vers la fin en redescendant une très belle grille, qui a du être réalisée récemment  sur une adaptation d’un modèle ancien.

Pour suivre le chemin

. Le Food and Brew, à Blois, sur https://www.lafourchette.com/restaurant/food-brew-le-fab/70355

. Blois, les généralités à voir sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Blois , la rue des Papegaults et plus particulièrement les maisons y sont citées,  n° 4 inscrite aux Monuments historiques en 1928 et la n° 14 en 1946, mais pas la rue en elle-même.   

. Rue des Papegaults, centre ancien de la ville de Blois, à voir sur http://www.bloischambord.com/files/ot-blois/files/brochures/pdf/plan_hd_0.pdf

. Découvrir le jeu du papegai ou du papegault sur  https://fr.wikipedia.org/wiki/Papegai, avec des illustrations dont l’une d'ailleurs vient de la Bibliothèque municipale d’Angers.

. L’huis coupé sur http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/definition/huis/38334

. Clichés Elisabeth Poulain 

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La Grange dîmière de la Commanderie de Sainte-Colombe, près d’Evreux, Eure

27 Novembre 2017, 18:39pm

Publié par Elisabeth Poulain

Grange dîmière de la Commanderie de Sainte-Colombe, la moisson l'été, Eure, Cl. Elisabeth Poulain

Grange dîmière de la Commanderie de Sainte-Colombe, la moisson l'été, Eure, Cl. Elisabeth Poulain

Quelques explications d’abord sur ce qu’est une grange dîmière. C’est un bâtiment de grande taille, à usage agricole où était  stocké le dixième des récoltes de blé et d’autres céréales appartenant de droit le plus souvent à l’Eglise ou parfois à une autorité civile. Le curé ou le responsable collectait ainsi une partie des récoltes résultant du travail des paysans sur les terres du village,  à charge pour lui de procéder à la redistribution des céréales aux nécessiteux. En période de famine, les dîmes versées en nature, comme  le blé, étaient ainsi réparties entre ceux qui n’auraient pas pu survivre sans ces secours alimentaires… Posséder une grange dîmière était aussi pour le clergé et le seigneur du lieu un signe de puissance et de richesse qui faisait aussi preuve de la fertilité de la terre, d’une importance vitale surtout dans les périodes troublées dues aux conflits et/ou quand sévissait la famine du fait par exemple de mauvaises récoltes.   

Dans le département de l’Eure, il reste un certain nombre de ces granges, datant du XIIe siècle au XVIIIe siècle, disséminées dans la campagne. Elles se caractérisent par leur surface importante au sol, sur un plan rectangulaire, avec un très haut toit retombant près du sol. Erigées le plus souvent dans les riches terres agricoles de Normandie, elles avaient pour particularité de se voir de loin, tout comme l’église qui signe sa présence par la hauteur de son clocher.

. La grange dîmière a pour caractéristique ses dimensions rectangulaires, l’importance volumétrique capable d’y stocker des volumes impressionnants de nourriture au sec sur le sol, abrité  sous une charpente massive lourde. Une grange dîmière rassure la population sur sa survie par la capacité de ce bâtiment à stocker de la nourriture dans un double schéma symbolique. Le clocher de l’église élève l’esprit en regardant le ciel, tandis que les cloches appellent le croyant à l’église ; la grange dîmière montre de visu le pouvoir de la terre à produire du blé qui comble les ventres creux en cas de famine, de disette, de troubles… C’est une architecture caractéristique de la solidarité humaine dans la société chrétienne de cette époque.

Les dimensions des granges sont surprenantes. Celles de la Commanderie de Sainte-Colombe mesurent ainsi 37 mètres de long sur 15 mètres de large. Quant à la hauteur, au faîte du toit, on ne la connait pas. Ce qu’on sait par contre, c’est qu’un certain nombre de conditions devait être réuni pour que de tels bâtiments d’importance aient pu être érigés et ainsi  durer dans le temps. Citons la fertilité de la terre, capable de produire de belles récoltes céréalières et du bois pour ériger des charpentes parfois doubles, l’une supportant  l’autre, tellement la charpente recouverte de la couverture en tuile pouvait être lourde.

.  Il y a  encore et surtout cette terre profonde et généreuse de la Normandie qui permettait aux arbres de haut fût de grandir et d’arriver à maturité. Seuls les troncs sans défauts permettaient d’y tailler les  poutres charpentières de longue portée nécessaires et parfaites, au sens où leur capacité à accepter des portances d’un poids phénoménal –à cause des tuiles – en dépendait. Des nœuds ou des blessures du bois mal cicatrisées par exemple auraient rendu inaptes le recours à de telles poutres à assembler des charpentes lourdes. Par contre des plus petites poutres taillées entre deux nœuds étaient toujours utilisées. Rien ne se perdait...

Grange dîmière de la Commanderie de Sainte-Colombe, la moisson l'été, Eure, Cl. Elisabeth Poulain

Grange dîmière de la Commanderie de Sainte-Colombe, la moisson l'été, Eure, Cl. Elisabeth Poulain

. La  Grange dîmière de Sainte-Colombe. Il  est temps d’en parler. Nous sommes dans le département de l’Eure au nord-ouest d’Evreux, à Sainte-Colombe la Commanderie, qui s’appelait il n’y a pas si longtemps encore Sainte-Colombe la Campagne. Campagne, il y a assurément : tous les villages auraient pu avoir cette dénomination finale. Pour la Commanderie, il en en va justement du lien direct avec la grange dîmière : une commanderie désigne une « circonscription territoriale » comme l’a été Sainte-Colombe. Celle-ci, ce territoire dédié à la charité et au partage, était justement celui au centre duquel rayonnait la Grange dîmière, celle qui percevait un dizième des récoltes de la terre.

Quand on voit aujourd’hui une telle architecture, celle des granges dîmières, on sait, même sans avoir fait d’études d’ingénieur agronome, qu’ici la terre était fertile. Quand on peut constater de visu cette caractéristique  qui a permis la survie des paysans au cours des siècles et plus largement de la population, on se surprend à regarder la terre autrement et l’été  en période  de moisson, à chercher le blé. C’est ce que vous montrent ces clichés. Les deux clichés ont été pris de l’extérieur quand on arrivait en voiture à Sainte-Colombe de la Commanderie. Le vaste champ de blé venait d’être fauché en partie. Le second vous fait apercevoir dans la partie à droite du cliché et de la parcelle une formidable faucheuse lieuse de couleur rouge. On la vue parce qu’on la cherchait, tant la coupe avait une allure nette, franche... qui venait d’être moissonnée, dans une parcelle sans fin, puisqu’il n’y a pas de clôture.

Le cliché montre ces différentes phases : la partie fauchée en Ier plan en bas  et la séquence du blé encore non fauché, qui couvre une surface impressionnante, en arrière un long mur de pierre blanche qui sépare le champ de blé de l’ensemble bâti en arrière, une petite maison basée sur sa façade latérale une parfaite symétrie, deux fenêtres en bas, à droite et à gauche d’un chainage vertical qui se croise à la hauteur du plancher du grenier, marqué par un chaînage horizontal, mais sans fenêtre en haut. Par contre on discerne bien les deux fenêtres à avancées sur la toiture de chaque côté du toit, avec en prime deux cheminées au bord du toit, côté fermé, à l’intérieur de la parcelle l’ensemble immobilier ; on aperçoit à gauche de cette maison construite perpendiculairement au mur avec l’extérieur, un petit bâtiment bas, qui devait peut-être accueillir des animaux ; avec par derrière le mur débordent  des arbustes dont la couleur verte étonne, là où tout est crème, ocre clair, avec des maisons à chaînage de briques qui forment des rangées d'un rouge éteint qui ressortent sur des rangées de pierres calcaires blanches; des toits de briques…la très jolie maison, à rayures en alternance de couleur rouge brique et calcaire grisé qui se détache sur la toiture  de la grange dîmière et, dans le mur de la maison, la seule porte permettant de sortir dans le champ de blé.

Au second plan, on ne peut manquer de voir la formidable toiture de la grange dîmière, sur laquelle se détache la toiture de la maison à rayures. La grange est située en arrière, au second plan, parallèlement au mur de séparation avec l’extérieur. Vient pour le regard le moment de voir ce qui se passe sur le côté gauche de la photo. Seul un poteau électrique situé dans le champ, en dehors de la propriété, donne de la vie à cette partie de la photo. Il a aussi de l’importance pour rendre compte de la hauteur importante de la grange.

La dernière séquence est réservée au ciel, grisé de bleu léger avec des échappées de blanc, qui renforce les couleurs terre ou pierre des bâtiments du bas.     

Grange dîmière de la Commanderie de Sainte-Colombe, la moissonneuse, Cl. Elisabeth Poulain

Grange dîmière de la Commanderie de Sainte-Colombe, la moissonneuse, Cl. Elisabeth Poulain

Pour suivre le chemin

. Parcourir dans http://www.persee.fr/doc/annor_0000-0003_1982_hos_1_1_4165    les Granges de Normandie, l’essai d’architecture et d’économie de Pierre Bonnet, en hommage au Doyen Michel de Bouard.

. Lire l’article sur la dîme sur https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%AEme

. La Grange dîmière de la Commanderie de  Sainte-Colombe, à voir sur http://www.templiers.net/departements/index.php?page=27#1

. La commanderie, voir une approche  sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Commanderie/  

. Ainsi que Le Mercure de Gaillon sur   http://lemercuredegaillon.free.fr/templiers/renneville/index.html

https://lagrangederenneville.fr/histoire/   http://www.templiers.org/renneville.php

. Plus d’informations sur le site de l’Office du Tourisme du Neubourg, au nord-ouest http://www.tourisme.paysduneubourg.fr/SAINTE-COLOMBE-LA-COMMANDERIE.html

                                                                   *

. Lire sur ce blog, un billet consacré à une autre grange dîmière dans le département de l’Eure, celle de Daubeuf la Campagne, avec de beaux clichés en particulier celle d'une double charpente, la seconde aidant la Ière à supporter le poids des tuiles,  sur http://www.elisabethpoulain.com/article-la-grange-dimiere-daubeuf-la-campagne-fran-ois-calame-eure-91667790.html   

. Clichés Elisabeth Poulain pour cette vue de l’extérieur incluant le champ de blé en pleine période de moisson, ainsi que celle où l'on voit la formidable moissonneuse lieuse rouge au fond du cliché à droite ; pour l’intérieur, de l’autre côté du mur, voir également la série des beaux clichés de X. Javier sur wikipedia, Sainte-Colombe la Commanderie…. 

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