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Le Blog d'Elisabeth Poulain

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Photos 3 > Grands paysages d’été d’Ardennes > La beauté de la campagne

26 Septembre 2015, 10:19am

Publié par Elisabeth Poulain

Paysages d'été en Ardennes, une histoire de poteau, d'arbre & de vaches, Clichés Elisabeth Poulain  Paysages d'été en Ardennes, une histoire de poteau, d'arbre & de vaches, Clichés Elisabeth Poulain  Paysages d'été en Ardennes, une histoire de poteau, d'arbre & de vaches, Clichés Elisabeth Poulain

Paysages d'été en Ardennes, une histoire de poteau, d'arbre & de vaches, Clichés Elisabeth Poulain

Ardenne ou Ardennes. D’une façon intéressante, Ardenne ne prend pas de « s » quand il désigne l’ensemble du massif ardennais français, belge et luxembourgeois. Le terme se conjugue au pluriel quand on vise chacune des composantes nationales qui ne sont séparées que par des frontières quasiment ou franchement invisibles. C’est surtout le cas quand on est en pleine forêt, mais pas seulement. Pour ce billet, Ardennes doit donc s’écrire au pluriel, même si chez nous, en France, par définition nous n’avons qu’une seule Ardenne. Cette participation à l’unité se traduit par un pluriel qui englobe aussi les pays voisins, un efaçon originale de traduire sa singularité!.

Imaginez. Vous êtes sur la route,  vous ne conduisez pas et vous adorez prendre des photos aléatoires, quand la voiture roule. C’est dire que vous ne savez pas ce que l’appareil photo va saisir en photo. Il y a d’abord le décalage dans le temps entre ce que vous voyez, le moment où votre doigt appuie sur le bouton et le moment où la photo se fait. Il y a en plus le fait que la voiture roule, ce qui renforce la dimension aléatoire. Si les Dieux de l’Olympe sont bien lunés, si la chance est avec vous, quelques-uns de ces clichés seront réussis, d’une façon très inégale. C’est le cas avec cette sélection de trois clichés successifs, pris quasiment au même endroit mais pas tout à fait, puisque la voiture roule.

Paysages d'été en Ardennes, le poteau & l'arbre rond, Cliché1-3 Elisabeth Poulain

Paysages d'été en Ardennes, le poteau & l'arbre rond, Cliché1-3 Elisabeth Poulain

Les trois clichés pris à la suite les uns des autres. C’était le matin, un jour de beau temps par un soleil un peu voilé. La lumière était adoucie et la tonalité des couleurs abaissée par rapport à d’autres jours où le soleil plombe tout.

. Le premier a été pris dans un léger virage, à un moment où je cherchais des poteaux. La chasse au poteau dans des campagnes fouettées par le vent l’hiver est un plaisir de photographe, d’autant plus difficile à satisfaire qu’il est quasiment impossible de s’arrêter sur des routes où rien n’est prévu pour cela. Sauf à être absolument sûr qu’aucune voiture ne passera par là, ou que la vision se fait de si loin qu’on est assuré de ne pas constituer un danger.

Paysages d'été en Ardennes, l'arbre rond & la vache, Cliché 2-3 Elisabeth Poulain

Paysages d'été en Ardennes, l'arbre rond & la vache, Cliché 2-3 Elisabeth Poulain

. Le second dit « à la vache » est la suite du premier. C’est là que j’ai eu le temps d'admirer la portée en pente douce descendante de ce long coteau, blondi par la chaleur de l’été, avec des arbres verts ancrés de façon aléatoire dans ce grand espace si calme. Il y avait là une seule vache, un véritable bloc d’inertie, à l’égal du chêne peut-être, qui lui servait de diffuseur de bien-être et de repère. Comme dans la chanson « Auprès de mon arbre » de Brassens, avec une différence de taille qui est la vache ne semblait pas nostalgique pour un sou.

Paysages d'été en Ardennes, l'arbre rond & les deux vaches, Cliché 3-3 Elisabeth Poulain

Paysages d'été en Ardennes, l'arbre rond & les deux vaches, Cliché 3-3 Elisabeth Poulain

. Le troisième cliché a été saisi tout de suite après le premier. On voit qu’il y a une autre vache sur la gauche. Le rendu du paysage est évidemment différent. On s'aperçoit alors que c'est l'arbre, le chêne qui est la véritable star de ce paysage de coteau à longue pente douce.

Le hasard a disposé les choses autrement. Il y a toujours d'autres arbres, cet adouci de lumière et ce fondu des couleurs. Il y a aussi une certitude qui est que ces grands paysages où le seul mouvement l’été un matin très calme est celui du regard jeté d’une voiture a quelque chose qui relève de la magie d’une douceur inégalée, d’autant plus forte que l’on sait que l’hiver le vent s’en donne à cœur joie dans ces grands espaces d’une grande solitude et où on doit  se prendre à rêver à la chaleur des villes…

Pour suivre le chemin

. Le département (français) des Ardennes, avec beaucoup d’informations et de belles photos sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Ardennes_(d%C3%A9partement)  

. Retrouver la carte de l’Ardenne partie française sur https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=ardenne+fran%C3%A7aise+carte  

. Photos Elisabeth Poulain

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La beauté de la lumière, Les prairies de la Baumette, rives de Maine

10 Avril 2015, 14:46pm

Publié par Elisabeth Poulain

Pont de la Libération ou pont de Prunier, vers les prairies de la Baumette, Cl. Elisabeth Poulain

Pont de la Libération ou pont de Prunier, vers les prairies de la Baumette, Cl. Elisabeth Poulain

La Maine avec ses 12kms est une des plus petites rivières de France qui offre aussi la double singularité d’être en Anjou et de ne pas avoir de source. Pour autant, ne vous inquiétez pas pour elle. Elle va bien surtout quand elle a ses « Hautes Eaux » qui vont inonder comme chaque hiver et début de printemps ses basses prairies, celles qui font éponge justement, en accueillant son trop-plein d’eau. Quant à la source, elle n’en a pas besoin puisqu’elle est formée par la résultante entre trois rivières que sont la Mayenne, la Sarthe et le Loir, la ère à l’ouest, la seconde au-dessus d’Angers et la troisième qui vient de l’Est. Pour éviter des tensions pour savoir laquelle allait donner son nom à leur réunion, une solution diplomatique a consisté à lui donner un autre nom, la Maine. C’est donc elle qui se jette bravement ensuite dans la Loire sur sa rive droite à Bouchemaine, la bien-nommée face à Sainte-Gemme sur Loire dont le territoire est située sur la rive gauche de la Maine et en rive gauche de la Loire.

La Maine a aussi pour particularité de longer deux grandes éponges à eau que sont l’Ile Saint-Aubin, qui fait partie d’Angers, au nord sur sa rive droite et, pour équilibrer, en rive gauche, les Prairies de la Baumette, sur la commune de Sainte-Gemme sur Loire. De la même façon mais en inversé, en rive gauche au centre d’Angers, que se dresse un pic de schiste noir où s’élève le château. En rive droite, cette fois-ci, face aux prairies de la Baumette, une falaise déchiquetée domine la Maine et son lac d’inondation. Cette fois-ci, c’est une abbaye, celle de la Baumette justement, qui a donné son nom à cette grande prairie située en aval de la Maine et qui offre la particularité d’être d’un seul tenant sans un mètre de fil de fer.

Le pont de la Libération et les peupliers des Prairies de la Baumette, Cl. Elisabeth PoulainLe pont de la Libération et les peupliers des Prairies de la Baumette, Cl. Elisabeth Poulain

Le pont de la Libération et les peupliers des Prairies de la Baumette, Cl. Elisabeth Poulain

La balade. Elle commence par le Pont de la Libération. C’est un ancien pont de fer ferroviaire érigé en 1908 emprunté maintenant par les marcheurs et les sportifs cyclistes. Ce nom lui a été donné parce qu’il permit à la fin de la II guerre mondiale aux Forces Américaines de passer la Maine et de prendre à revers les forces allemandes stationnées à Angers centre. Il est aussi surnommé le Pont de Prunier, du nom du site appartenant à la commune de Bouchemaine. C’est du haut du pont que se découvre l’étendue des hautes eaux qui donnent l’impression que la Maine est doublée d’un grand étang, au point aussi qu’on se demande si ce n’est pas la Loire. C’est alors la fête visuelle pour les yeux, avec des lignes contrastées de couleurs claires et pourtant vives qui brillent au soleil du printemps dans une lumière vive.

C’est le vert de la prairie qui forme la base de ce socle chromatique, le jeune vert de l’herbe qui brille au soleil et qui a envahi toute la surface, chemin y compris. Il y a pourtant des traces de pneus repérables à l’herbe couchée. Il y a ici un chemin qui ne se voit pas ; il n’est pas parallèle au fil de la rivière. Les promeneurs ne s’y trompent pourtant pas. Ils ne vont pas voir la Maine pourtant toute proche. L’eau actuellement est très proche du haut de la berge couverte de grandes herbes et lianes mais sans encore l’atteindre. Le regard se porte presque naturellement et plus volontiers de l’autre côté de la rive, celui qui s’ouvre vers « le grand paysage », un de ceux qui vous aère l’esprit, qui vous emplit d’énergie et qui délie les langues. « Ah que c’est beau » semble être la phrase la plus souvent entendue, celle qui est échangée entre des promeneurs qui se croisent et se saluent, comme si on se rencontrait en randonnée seul au monde et heureux de partager.

Rive de Maine, praires de la Baumette et peupliers, trâce du chemin, Cl. Elisabeth PoulainRive de Maine, praires de la Baumette et peupliers, trâce du chemin, Cl. Elisabeth PoulainRive de Maine, praires de la Baumette et peupliers, trâce du chemin, Cl. Elisabeth Poulain

Rive de Maine, praires de la Baumette et peupliers, trâce du chemin, Cl. Elisabeth Poulain

A votre gauche, se trouvent les premières rangées de jeunes et vigoureux peupliers d’Italie bien alignées transversalement à la rivière. Ce sont eux qui marquent le début de la promenade. Ils n’ont pas encore sorti leurs jeunes feuilles rousses du printemps. Leurs troncs presque noirs contre le soleil structurent le paysage en hauteur. D’autres rangées se laisseront découvrir le long du chemin, mais pas en aussi grand nombre, ni de la même espèce. Ceux-là plus âgés ont chacun leur forme. Dans le fond de la scène, un rideau d’arbres feuillus de hauteur inégale apparait en brun clair ; il forme la transition entre la prairie verte et la grande surface bleue claire de l’eau inondant la prairie.

Dire qu’il s’agit d’un étang serait inexact tant la frontière entre l’eau et l’herbe est difficile pour ne pas dire impossible à marquer, surtout vue de loin. Même de près, même du haut d’un mètre ou peu plus de hauteur, l’herbe est si fournie qu’on ne voit pas l’eau qui recouvre la terre. Ce n’est que lorsque le creux est suffisamment prononcé, près du rideau d’arbres, qu’on a vraiment la sensation de voisiner avec l’eau, alors même qu’on est tout près de la Maine. Une autre conséquence importante est qu’il n’est pas possible de marcher au bord de cette eau, qui a ainsi un caractère protégé. Devant vous, sur votre gauche, se poursuit la grande bande verte qui encercle de façon irrégulière toute la prairie. Chaque pas nous rapproche de la grande étendue bleue. En attendant, le regard se porte sur un arbre à terre entre le chemin et la berge ; d’autres qui ont poussé de par leur volonté propre et sans alignement, avec souvent des boules de gui accrochées dans leurs branches.

Prairies de la Baumette, vert tendre, bleu clair et arbres, clichés Elisabeth PoulainPrairies de la Baumette, vert tendre, bleu clair et arbres, clichés Elisabeth PoulainPrairies de la Baumette, vert tendre, bleu clair et arbres, clichés Elisabeth Poulain

Prairies de la Baumette, vert tendre, bleu clair et arbres, clichés Elisabeth Poulain

Dans la bande bleue de l’eau de la prairie inondée, vous commencez à repérer des points blancs qui semblent immobiles. En regardant mieux, vous en voyez aussi dans la prairie en arrière. Ces points blancs sont en réalité des cygnes qui hivernent ici chaque année ; cette année, la colonie semble particulièrement importante. Les cygnes de la Baumette, comme on les appelle ici, se savent très protégés dans leur environnement liquide. L’adresse est bonne, la cohabitation sans souci, les deux-pattes humains qui les admirent en marchant sont suffisamment éloignés, la chasse est interdite et le site entier est classé Natura 2000. Ne viennent ici que des paisibles amoureux de la nature, mais pas tous à pied.

En effet plus bas, à l’actuel pont ferroviaire qui relie Angers à Nantes et plus loin de chaque côté et qui traverse la Maine, il est possible d’arriver en voiture et de la garer. L’adresse est bien connue des pêcheurs qui en profitent pour ne pas avoir à porter leur matériel. L’intérêt pour eux aussi de se positionner sous le pont sur le quai en hauteur qui permet normalement de passer, sauf quand le niveau de l’eau les en empêche. C’est le cas cette fois-ci ; le passage sous le pont est sous l’eau. Il faut donc revenir par le même chemin, sans avoir pu longer la Maine en rive gauche jusqu’à Bouchemaine, passer le pont et tourner tout de suite à droite.

Prairies de la Baumette, cygnes, pont ferroviaire actuel, rives de Maine, Cl. Elisabeth Poulain
Prairies de la Baumette, cygnes, pont ferroviaire actuel, rives de Maine, Cl. Elisabeth PoulainPrairies de la Baumette, cygnes, pont ferroviaire actuel, rives de Maine, Cl. Elisabeth Poulain

Prairies de la Baumette, cygnes, pont ferroviaire actuel, rives de Maine, Cl. Elisabeth Poulain

Au demi-tour, on voit bien la vanne ouverte sous un petit pont, par lequel passe le chemin, qui laisse rentrer l’eau de la Maine dans la prairie en période d’inondation. C’est tout près du grand talus de la ligne ferroviaire construite en hauteur afin justement de permettre d’assurer le passage du train. D’un côté l’eau est absolument indispensable à la survie des prairies humides, d’un autre les inondations sont une vraie gêne pour le passage des trains. Quant aux bateaux sur l’eau, des plates étaient amarrées sur l’autre rive près du pont à arche sous lequel nous n’en avons pas pu passer. Un seul naviguait, c’était un hors-bord qui remontait La Maine au milieu du chenal.

Nous n’avons pas vu de pêcheur assis au bord de l’eau en train de rêver qu’il allait enfin attraper au moins un poisson. Les périodes de crue ne sont peut-être pas propices à la pêche à la ligne. La seule trace visible au retour s’est limitée à la tête d’un poisson qui devait être de belles dimensions, justement dans les herbes couchées du chemin…Il est temps de remonter les marches qui mènent au pont de Prunier et de saluer de loin l’ancien couvent de la Baumette (XVe siècle), située sur un éperon de schiste noir, qui a donné son nom aux prairies qui sont un véritable havre de paix végétal au sud de la ville d’Angers. La Baumette, en hommage à Sainte-Baume en Provence érigée sur une falaise abrupte…

Rive droite de Maine, paroi de schiste noir, face aux prairies de la Baumette, Cl. Elisabeth Poulain

Rive droite de Maine, paroi de schiste noir, face aux prairies de la Baumette, Cl. Elisabeth Poulain

C’est une promenade entre terre et eau, au milieu d’une nature paisible, sous un grand soleil avec une lumière extrêmement vive, dans un grand paysage, voisinant avec une importante colonie de cygnes que nous ne gênons pas, dans un télescopage de temps, d’aujourd’hui à la Libération d’Angers, en faisant un grand détour par la Provence, passant par trois villes et deux cours d’eau et en compagnie de gens sympas et en rencontrant d’autres qui le sont tout autant...

Pour suivre le chemin

. Photos Elisabeth Poulain

. Trouver les fondamentaux sur la rivière Maine sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Maine_(rivi%C3%A8re)

. Consulter l’analyse paysagère réalisée par Laure Aubert h. Pruniers, qui fait partie de Bouchemaine, à découvrir sur http://aubert.laure.free.fr/analyse.pdf   

. Prunier sur le site de Bouchemaine http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouchemaine  

. L’abbaye de Bouchemaine sur http://www.angersloiretourisme.com/fr/decouvrir/lieux-de-visites/abbaye-de-bouchemaine  

. Sainte-Gemmes sur Loire http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Gemmes-sur-Loire  

. L’ancien Couvent de la Baumette, à voir sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Couvent_des_Cordeliers_d'Angers#/media/File:Rene1ofNaples.jpg  

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Style de Pub > Le Monde de la Nature dans la bouteille, le flacon...

6 Novembre 2012, 15:55pm

Publié par Elisabeth Poulain

Ce monde de la nature est celui des beaux paysages d’une nature que les publicitaires qualifient de préservée et d’authentique. Sachez que dès que ces mots sont utilisés, il s’agit de vendre quelque chose, le plus souvent une destination ou un produit touristique réservé à des « Happy Fews » à prendre dans le sens d’une sélection de privilégiés, des gens peu nombreux (fews) et heureux (happy) d’avoir les moyens, mais certainement pas au plus grand nombre.

Il s’agit de six cartes postales éditées par A.M.F -l’Association des Maires de France - et Eco-Emballages avec l’arbre vert qui porte en guise d’unique pomme miraculeuse le logo « Ici aussi, je trie ». La série illustre l’action de « Trier, c’est préserver ! » avec le texte suivant au verso « Quinze ans après le lancement de la collecte sélective en France par Eco-Emballages, les Français trient aujourd’hui 6 emballages sur 10. Cet effort collectif en faveur de l’environnement permet d’économiser des ressources naturelles (pétrole, minerais…), de l’eau et de l’énergie ». 

La présentation des six visuels. Pour chaque contenant, canette en métal recyclée, bouteille en verre recyclée, aérosol en aluminium recyclé, emballage en plastique recyclé, emballage en carton recyclé et bouteille en plastique recyclée, le seul terme commun est celui de recyclé-e qui s‘accorde au contenant. C’est sur ce point, grâce à un petit encart vert qu’est fondée toute la campagne de communication d’une agence Inscrite sous RCS Nanterre. Le recyclage  permet à chaque fois de produire du CO2 en moins, d’économiser du sable, du gaz naturel et/ou de préserver l’eau ou le pétrole selon les cas.

Mon classement est fondé tout autant sur la beauté du paysage de nature utilisé pour montrer ce qu’est la nature préservée et que sur la réussite visuelle de l’accord entre le cliché sélectionnée pour le paysage et le contenant choisi pour le mettre en valeur. Trier, c'est Préserver, Visuel n° 1 

. En 1, je choisis la canette brillante d’aluminium argenté avec un cliché de la canopée que j’imagine être en Amérique du Sud tout simplement parce que c’est la partie du monde qui me fait le plus rêver. Une autre des raisons, c’est l’extraordinaire foisonnement de vie imbriquée en strates distinctes et en même temps liées  où tout est connecté, la vie végétale, animale, climatique…Des modes de vie et de survie encore à découvrir. Quant au lien particulier avec la canette, je n’en vois pas.

Trier, c'est Préserver, Visuel n° 2 

. En 2, se place la bouteille de vin de Bordeaux en verre vert foncé avec le paysage de désert mais attention un désert bienveillant centré sur un oasis dans un creux au milieu des dunes. Même le vert des palmes des palmiers est assorti à la couleur du verre. C’est admirable comment la nature sait s’adapter ! C’est un beau cliché, mais clairement sans lien avec le vin ou le verre, parce qu’on n’importe pas du sable du Sahara.

Trier, c'est Préserver, Visuel x 3 

. En 3, c’est l’aérosol de couleur violet tonique que je sélectionne à cause du site des volcans d’Auvergne, un adorable petit volcan situé à mi-pente, recouvert d’un tapis d’herbe bien verte avec quelques sapins à l’intérieur. C’est le moment d’encourager la protection de ces rares paysages volcaniques, au moment où la France vint de déposer un dossier de candidature au titre de la protection d’un site naturel auprès de l’UNESCO. C’est rafraichissant après le désert.

Trier, c'est Préserver, Visuel n° 4 . En 4, il s’agit du flacon plastique de couleur blanche appelé ici un emballage plastique. Son bouchon bleu est assorti  à la couleur du lac de haute montagne avec toutefois encore des pins sur ses rives ainsi qu’au bleu du ciel un peu plus clair. On continue à être en montagne mais cette fois-ci plus en hauteur. Il y a encore de la neige, pour le plastique …???

  Trier, c'est Préserver, Visuel n° 5

. En 5, le carton recyclé de couleur brun clair, comme il convient, porte sur la face principale une cascade de grandes dimensions dont l’eau ressort sur une paroi d’arbres verts foncés. Encore une vue de la forêt tropicale ou bien une superposition graphique ? Je ne saurais le dire. Mais il y a plus bizarre. Voir de l’eau jaillir d’un carton qui contient par exemple de la semoule de blé dur est une curiosité de l’esprit, une tromperie de l’œil même si le carton à l’intérieur est recouvert d’aluminium. Etonnant, non ?! Bof.

Trier, c'est Préserver, Visuel n° 6 

. En 6 et en fin de classement, arrive la bouteille plastique de couleur verte qui n’a pas de bouchon, la pauvre. Déjà l’histoire commence mal. Mais la suite ne va pas bien non plus. On voit un paysage d’eau bleue comme il se doit quand on parle de préservation ; c’est un grand lac, la mer peut être, avec dans le fond une rive un peu en hauteur. C’est le plus plat des clichés retenus et sans identité ni sens réellement perceptibles. L’explication marquée sur l’encart vert en haut à droite de la carte postale n’éclaire pas le choix du cliché. Il est temps que je vous parle de ce qui est écrit en blanc sur fond vert.

Les  étiquettes pédagogiques en haut et à droite des six cartes. Ce sont les mentions qui donnent le sens des visuels et justifient la démarche de grande ampleur d’Eco-Emballages, avec l’assistance financière de l’AMF. Voici :

. 15 cannettes en métal recyclées = 1 kilo de CO2 en moins = la canopée de la forêt tropicale,

. 40 bouteilles en verre recyclées = 12kg de sable et 1 m3 de gaz naturel économisés = le désert, les palmiers et le sable,

. 4 aérosols en aluminium recyclés =1 kilo de CO2 en moins = le volcan éteint en moyenne montagne,

. 12 emballages en plastique recyclés = 1 kilo de CO2 en moins = le lac en haute montagne,

. 1 emballage en carton recyclé = ½ litre d’eau préservé = la cascade sur ce cliché de canopée ou une paroi d’arbres,

. 5000 bouteilles en plastique recyclées = 1 baril de pétrole économisé = le grand lac de plaine, de petite montagne ou le bord de la mer.

Trier, c'est Préserver, Visuel x 6 

Si je récapitule en équivalence chiffrée

. 1 kilo de CO2 = 15 cannettes = 4 aérosols = 12 emballages plastique, soit 1= 15, 4, 12

. 12kg sable – 1m3  de gaz naturel = 40 bouteilles, soit 12, 1 = 40

.  ½ litre d’eau = 1 emballage de carton, soit ½ = 1

. 1 baril de pétrole = 5000 bouteilles plastiques, soit 1= 5000 mais  combien de litres contient ce fameux baril? . Ca devient dur, très dur. Et voilà comment, à cause de ce fichu baril, je me retrouve en Alsace à Pechelbronn, dans la raffinerie de pétrole du groupe Antar (désormais ELF), où a été inventé ce désormais fameux baril au XVIIIe siècle. Il contient exactement 158, 9873 litres de pétrole. Mon brave Wikipedia m’apprend que cette unité de contenance ne sert plus qu’à estimer les réserves. On ne l'utilise plus puisque l’extraction, le transport et le stockage se font par pipe-lines, citernes et tankers.

Au total

. En visuel,  les associations interpellent. La canette est associée à l’arbre de grande taille, la bouteille au désert avec oasis, l’aérosol au volcan éteint, l’emballage plastique au lac de haute montagne, le carton à l’eau en cascade et la bouteille plastique au lac ou à la mer. C’est terrible parce que des liens sont faits entre des sites et des contenants.

. C’est une nature où l’homme n’a pas sa place, comme si l’homme depuis le néolithique n’avait pas modelé sans cesse le paysage. Pour ces annonceurs, il n’existe que du paysage lointain, ou en haute montagne, à l’exception du volcan., c’et-à dire des endroits où on ne va pas. Choisir un paysage de bocage, un bord de rivière, une zone de garrigues, ou plus audacieux encore un parc urbain, un maillage en trame verte et bleue…  ne convenait visiblement pas. En plus ni la personne, ni l’activité humaine ni la ville ne sont montrées. Seule reste une sélection de nature publicitaire accessible aux photographes et aux touristes qui viendraient voir en vrai ce qu’ils ont vu en pub.

La volonté de ne montrer que du « beau », qui resterait beau si tout était recyclé, conduit l’esprit presque naturellement à passer à la phase suivante et à se poser la question de savoir si cette nature ne serait pas encore mieux préservée sans emballage du tout, sans activité humaine et sans ville. On peut se demander comment les maires ont pu financer une telle campagne.  

En matière de pub, il faut savoir rester simple et ne pas chercher à trop vouloir prouver, avec des clichés qu’on peut utiliser pour tout et avec des chiffres impossibles à retenir.  Ceci dit, il faut évidemment trier.  C’est désormais une obligation qui ne se discute pas. 

Pour suivre le chemin

. Retrouver le site actuel de l’organisme et son nouveau héros, M. Papillon http://www.ecoemballages.fr/

. Découvrir la canopée de la forêt tropicale et beaucoup plus dans un site remarquable sur  http://fr.mongabay.com/

. Photos Elisabeth Poulain

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CAUE 49-PLU > Balade métropolitaine 1 > Angers & Co > 24.06.2011

27 Mars 2012, 10:52am

Publié par Elisabeth Poulain

C’est une bonne idée que le CAUE a mis en pratique courant 2011: faire découvrir aux personnes intéressées les paysages de l’agglomération, dans  et autour de la ville, saisis en leur implantation, en leur évolution et en traduction architecturale, pour mieux comprendre les enjeux du PLU (Plan local d’Urbanisme). Que deviennent la ville, les villages dans leurs mutations constantes?  Comment l’agglomération d’Angers évolue-t-elle au point de vue architectural, urbanistique…? Pour savoir cela, il faut réunir plusieurs conditions :

   CAUE-Angers-PLU1, Carte circuit

. connaître parfaitement le territoire: c’est le cas de Bruno Letellier, géographe urbaniste et directeur du CAUE, le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement du département du Maine et Loire. C’est lui a conçu les quatre visites-découvertes qui ont commencé le 24 juin 2011 par un temps magnifique en fin d’après-midi et se sont poursuivies au mois de septembre (16, 23 et 30); 

. permettre à chaque participant de s’approprier, chacun à sa façon, ce qu’il voit au moment où Bruno Letellier décrit le site et commente la réalisation architecturale en situation, tout en faisant le lien entre ce qui vient d’être vu, ce qu’on voit et ce qu’on va voir. A chaque arrêt où le groupe descend et entre les arrêts, pendant le transport, ses commentaires permettent de relier ce qu’on voit à une perception, comme un arrêt sur image, et pendant que l’autocar poursuit le circuit l’urbaniste poursuit ses explications pour faire le lien cette fois-ci en mouvement;

CAUE-Angers-PLU1, Avrillé, Ardenne

. faire ressortir les différences et en même temps les tendances communes de cette mosaïque architecturale, mais pas seulement. Elles sont aussi paysagères, chromatiques, sensorielles…On se dit qu’on va avoir de la difficulté à traduire ce qu’on ressent, sachant aussi que la perception est toujours singulière et personnelle…Une autre des grandes difficultés est de faire une sélection dans tout ce que nous avons  vu, tant la diversité est étonnante et la palette sensorielle ouverte. Le commentaire qui suit est donc forcément réducteur par rapport à la réalité.

CAUE-Angers-PLU1, Avrillé, Basses vallées angevines

Cette première balade urbaine du 24 juin 2011 nous a bien permis, comme promis, de « changer de regard sur notre territoire ».  C’est le titre de l’opuscule récapitulatif qui nous a été remis au début pour mieux suivre les propos, visualiser le circuit et prendre des notes. Le circuit  ressemblait à un papillon qui aurait replié ses ailes vers le haut. L’axe était NW- SE, suivant la présence du schiste d’Avrillé à Trélazé, ce qui fait que nous avons été amenés à faire un grand tour en partant d’Angers, de la Place de la Rochefoucauld dans la Doutre, pour découvrir le nouveau quartier d’Ardenne à Avrillé, puis de redescendre vers la Maine, pour aller cette fois-ci vers Trélazé, puis Sainte-Gemmes, pour revenir vers Beaucouzé au sud-ouest d’Angers, en retraversant la Maine, plus bas cette fois-ci  et retrouver la Place de la Rochefoucauld après avoir au retour  longé l’étang Saint-Nicolas, qui est en fait un lac de 4 kms de long.

En tout, 36 points de vue, arrêts ou commentaires, sans compter les liens pour donner le sens, tel que le tramway que nous allons rencontrer à Avrillé et à la Roseraie. On comprend qu’on ait eu quelque mal à tenir les horaires de retour, tant les sites et les paysages étaient nombreux à voir. Nous avons tous voté la petite prolongation pour ne rien louper, tant nous étions devenus gourmands de constructions nouvelles ou déjà intégrées, avec en commun la verdure d'un végétal abondant.

CAUE-Angers-PLU1, Angers, La Roseraie, Serres

. Dans Angers, le départ de la balade se fait Place de La Rochefoucauld qui est englobée dans le grand projet des Berges de Maine actuellement en cours, avec vue sur le pont Confluence récent qui permet de lier la rive droite, à la hauteur du CHU à la rive gauche à hauteur quasiment du cinéma.

Le bus prend la direction du Nord-Ouest pour découvrir, sur le grand espace dominant la Mayenne autre fois dévolu à l’aéroport, la mise en valeur de l’implantation du tramway sur lequel se greffe  l’aménagement du nouveau double quartier « Les  Capucins », avec l’îlot des Chalets à Angers et le « Plateau Mayenne » à Avrillé…. Juste avant d’arriver, nous avions pu passer devant la rue des Artilleurs à Verneau, un ensemble de petites maisons ouvrières qui datent de 1924. 

CAUE-Angers-PLU1, Trélazé, Nouvelles implantations

Dans le lointain, un site déjà connu des touristes, il s’agit de Terra Botanica, le parc ludique de découverte du végétal. 300 000 visiteurs ont pu l’apprécier en 2011, pour sa seconde année de fonctionnement et pendant sa période d’ouverture. Dans ce lointain aussi, tout à côté de l’entrée du Parc, on peut apercevoir un nouveau bâtiment emblématique de ce quartier, le Centre de maintenance du tramway. 

. A Avrillé, Ardenne, ce nouveau quartier, permet de comprendre comment se forme un nouvel ensemble urbain à qualité paysagère certaine en haut de plateau, sur un terrain qui n’a jamais été urbanisé, face à un coteau pentu au-dessus  de la Mayenne, même si l’INRA a trouvé l’emplacement d’une ferme. Nous en faisons en partie le tour, avant de descendre dans la vallée découvrir le paysage plat typique des Basses Vallées angevines (Natura 2000)  très marquées par leur rapport à l’eau.  

. Retour à Angers, en traversant  la Maine pour passer près de la Zone Saint-Serge à vocation mixte entre pôle universitaire, pôle tertiaire  et de loisirs avec les cinémas  et des logements hauts de gamme. A sa suite en rive gauche sur l’autre côté, plus en retrait dans la ville,  la vision de loin de la partie basse du Quartier du Lutin, un village surprenant Art déco 1930, actuellement très prisé dans la ville.   Viennent ensuite, en passant rapidement, la Caserne Desjardins la bien-nommée et son jardin transformé en « parc habité » de façon à en faire le centre rayonnant de ce qui est le Quartier Desjardins.

Toute cette grande zone urbaine, englobant le Quartier du Grand Pigeon  située en haut de la rive gauche  a vécu un grand coup de jeune ces dernières années.  

. Direction le site ardoisier de Trélazé, nous ne faisons que le longer afin d’arriver dans le quartier des Plaines et du Parc du Vissoir  qui a fait l’objet d’une grande opération paysagère de qualité pour servir d’écrin au site ardoisier et à ses vestiges patrimoniaux.

CAUE-Angers-PLU1, Trélazé, Site ardoisier

. Arrivée à Sainte-Gemmes à la Joliveterie, dans une zone encore horticole en partie au sud d’Orgemont à Angers. C’est un site intéressant du fait de la proximité avec le cœur de l’agglomération que l’on discerne bien et juste à côté de la Loire. Des  lotissements ont maintenant déjà changé l’aspect du quartier qui possède ses chemins de promenade perpendiculaires au grand fleuve, avec une grande attention paysagère portée au chemin de l’eau, avec des vastes noues aménagées.  

. Retour maintenant vers la Roseraie, ce grand quartier  du sud d’Angers qui fait l’objet depuis 2004 d’une opération d’importance de rénovation urbaine couplée maintenant avec la desserte A du tramway. Petit détour est fait par le Village Anjou, un village expérimental de 1967 qui a bien vieilli, avec des pavillons bas dont les acheteurs  s’engageaient à construire en choisissant selon quelques modèles prévus.

CAUE-Angers-PLU1, Angers, La Roseraie, Tramway

Toujours à Angers mais cette fois-ci après avoir retraversé la Maine en rive droite, nous traversons le quartier du Lac de Maine qui continue à s’enrichir de nouvelles expériences, là un habitat groupé bio-climatique, là des logements collectifs…Le centre commercial Grand Maine va faire cette année l’objet d’une rénovation. Le site en coteau avec vue sur la Maine et sur le Château et la Cathédrale d’Angers  continue à attirer tant le point de vue est remarquable.

. Beaucouzé, dernière ville à l’ouest  de l’agglomération, avant de revenir à Angers, offre aussi de belles opérations comme cette Allée du Grand Servial  qui monte, avec presque en haut du coteau un à pic très pentu sur le côté gauche. La configuration a permis l’implantation de quelques pavillons dont la pièce à vivre en Ier étage – vu d’en bas - est en surplomb sur le vide. Ces expériences innovantes ont été les seules à provoquer quelques commentaires irrités à certains membres du groupe.

CAUE-Angers-PLU1, Angers, Belle-Beille, Etang Saint-Nicolas

. Le retour se fait par la Technopole-Campus de Belle-Beille, en traversant le quartier du même nom au-dessus du lac Saint-Nicolas. Celui-ci a fait aussi fait l’objet d’une lourde opération de rénovation urbaine. La ballade se termine par la vue sur le Parc Balzac puis  par le Front de Maine, un ensemble de grands immeubles édifiés en forme de peigne en rive droite près du pont de Basse Chaîne, face au château d’Angers.  Nous sommes alors tout prêt de la Place La Rochefoucaut, notre point de départ.  

    CAUE-Angers-PLU1, La Rochefoucault

Pour suivre le trajet. Retrouver toute la promenade du 24 juin 2011, conçue par le CAUE 49 , conjointement avec Angers Loire Métropole, avec pour objectif de mieux connaître le PLU (Plan Local d’Urbanisme)  sur  http://www.angersloiremetropole.fr/fileadmin/plugin/tx_dcddownloads/guide_balade_PM.pdf

. Photos EP prises de l'autocar, à retrouver dans l'album-photos "Paysages". Les photos ne sont  pas connectées directement au texte.

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MATP > CAUE 49 > ENSA 44 > Workshop 2012 > Utopie & Créativité

28 Février 2012, 19:30pm

Publié par Elisabeth Poulain

Le site à Angers. C’était un endroit improbable, étrange par son implantation, son caractère à la fois vide et dérangeant, sans arbre, avec pourtant de la terre au sol, une terre plate sans relief, sans caractère. Un lieu plein de sans...situé aussi à la marge, à l’extérieur de la ville, ou plutôt entre-deux villes, Angers et Avrillé, sans lien avec rien, si ce ne n’est la présence d’une route nationale passant devant et d’un grand espace sur le côté occupé par des équipements sportifs et des casernes.

MATP, CAUE 49, Ancienne CFA,

Sur le sol plat, sur cette terre, il y avait de l’herbe, du fenouil, du pissenlit, de l’orpin à certains endroits et aussi des ronces près des lieux qui avaient été habités. Parce qu’il y avait eu de la vie à sur ce site improbable du XXe siècle. Il en reste aujourd’hui un bâtiment dont la présence et la force rendaient le site encore plus curieux. Il y avait forcément des raisons à tant d’étrangetés.

Le terrain d’aviation d’Angers-Avrillé. Sur ce plateau qui CAUE R. Le Rouzic, P. Amphoux, B. Letellierdomine la Mayenne au nord-est, il y a eu un terrain d’aviation. L’endroit avait été choisi par la Compagnie Française d’Aviation (CFA) pour implanter une école d’aviation et un aérodrome. Il lui fallait de l’espace, beaucoup d’espace, avec des maisons basses proches de façon à ne pas gêner l’approche et le décollage des avions. C’est aussi pourquoi il n’y avait pas d’arbre.  Mais il y avait des hangars qu’on voit sur des photos anciennes, qui sont maintenant affichées au mur de gauche du couloir quand on arrive de l'extérieur par le porche central.  

Les locaux de cette école privée de pilotage furent spécialement créés pour elle. Le concours fut remporté en 1936 par Ernest Bricard, un architecte angevin, qui avait proposé un bâtiment de prestige, doté d’une grande force géométrique, de style Art déco. Son message était de montrer la confiance dans l’avenir grâce à l’aviation qui devenait accessible à des jeunes passionnés qui voulaient en faire leur métier. Pour eux, il conçut un long ruban de 90 mètres de long, de deux étages de haut et de 8 mètres de large seulement, afin de faire entrer la lumière par de grandes fenêtres hautes qui rythment les façades. L’air aussi y joue son rôle, grâce à un porche ouvert sur les deux façades est et ouest. Un escalier en colimaçon permettait de voir l’arrivée et le départ des avions du haut  du second étage. 

Une école au destin tourmenté. Le Centre de formation, toujours désignée sous le nom de son fondateur, la Compagnie Française d’Aviation, ouvrit ses portes en 1938. Dans cette double fonctionnalité aéronautique et pédagogique, il ne dura que très peu de temps, l’Etat ayant choisi de rendre publique cette formation.  En 1940, ses locaux furent occupés par l’armée allemande qui construisit des baraquements pour loger ses troupes et entreposer du matériel. Les bombardements des Alliées, qui visaient les châteaux d’eau proches en 1944 atteignirent aussi l’école qui fut remise en état en 1946. Le bâtiment tomba ensuite dans l’oubli. Il n’intéressait plus personne et fut rapidement dégradé. Il devint un terrain de jeux pour les jeunes du quartier et la proie des ronces.

Le réveil à partir de 1988-89. Cette fois-ci, ce  fut l’intérêt Blog CAUE Amphoux-20120223 059architectural du bâtiment qui commença à percer en raison du passage en proximité de l’autoroute A11 en contournement nord d’Angers. Le projet autoroutier prévoyait en effet la destruction partielle du site, des doutes ayant été émis sur la solidité des bétons. Devant le tollé suscité par cette proposition,  le CAUE, appuyé par des associations, sut montrer le caractère tout à fait singulier du bâtiment et sa force de témoignage dans le patrimoine architectural français. Après des négociations animées, le tracé fut déplacé pour épargner le bâtiment. Un compromis fut trouvé  qui consista pour la ville d’Angers à prendre en charge le prolongement de la couverture de l’autoroute d’une centaine de mètres. Un succès ne venant jamais seul, mais quand même toujours lentement, l’inscription au titre des Monuments historiques fut acquise en 2004 et la réhabilitation de l’ensemble réalisée en 2005.

L’école a maintenant pour la première fois un nom et un nom qui lui va bien à plusieurs titres. C’est la Maison de l’Architecture, des Territoires et du Paysage qui abrite le Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement du Maine et Loire. Le bâtiment accueille également d’autres instances publiques toujours en relation avec l’architecture. Aux commandes du CAUE 49 et de la MATP, un architecte-urbaniste, Bruno Letellier, qui est un homme passionné par son métier en phase avec l’évolution de la société et la transmission par la formation.

L’ancrage dans la fonction pédagogique. Le CAUE Blog CAUE Amphoux-20120223 041conseille et accompagne les élus dans la maîtrise d’ouvrages publics. Il accueille et conseille les particuliers dans leurs projets. L’organisme départemental exerce également un grand rôle dans la  diffusion de la connaissance et le développement de l’esprit de participation. C’est bien au nom de la transmission et du partage de la connaissance que le CAUE  a pris contact avec l’Ecole d’Architecture de Nantes afin de conclure un partenariat entre les deux établissements. L’atelier de créativité « Utopies métropolitaines » s’inscrit dans ce cadre. Il est ouvert aux étudiants en master, sous la direction de Pascal Amphoux, architecte-géographe. Le thème de l’atelier choisi porte sur la nouvelle mobilité induite par le tramway sous le titre, « Faire métropole. La Ligne, les projets et les acteurs».

La force du changement. Elle se peut se voir d’une façon exemplaire à plusieurs niveaux. Dans le passé, à l’âge classique, ce plateau abritait des fermes comme l’a montré Rosemary le Rouzic, historienne à l’INRAP.  Ce terrain n’était en aucune façon ‘vide’ quand on étudie son sous-sol. Il exerçait une fonction agricole affirmée, à l’orée de la ville. Le plateau maintenant fait l’objet de deux grandes opérations urbaines jointives, à Angers le Plateau des Capucins, à Avrilllé le Plateau Mayenne.

Des  nouveaux immeubles de bonne hauteur sont en cours de finition actuellement. On les voit directement de la façade arrière du bâtiment, qui du coup retrouve son  sens.  Dans l’axe médian perpendiculaire exact de de ce long bâtiment de 8 mètres de large, ouvert en son milieu, se trouvait la piste d’envol, que l’on pouvait aussi voir du haut du second étage, grâce à un escalier circulaire accessible du porche central.  

MATP, vue sur Les Capucins

Le 24 février 2012, Bruno Letellier est celui qui nous a accueilli au début de cette journée pour l’ouverture du colloque introductif qui a permis aux quelques 20 étudiants nantais et plus de rencontrer les 15 participants,  élus, membres du CAUE angevins et acteurs du territoire en lien avec le thème choisi ainsi que par des personnes intéressées par la démarche, le thème de la mobilité grâce au tramway  et le lieu. C’est aussi le directeur du CAUE, qui a fini la journée, avec le récit de l’histoire du site. Le billet que vous pouvez lire est d’ailleurs une retombée de sa présentation qui a permis d’apporter un éclairage nouveau sur le lieu qui nous accueillait. Il faut toujours aussi savoir regarder le ciel et voir d'où vient le vent. D'ailleurs le site maintenant accueille un héliport qui n'est pas encore ouvert.  

Après cette journée très riche en informations par les intervenants, questionnements de la part des étudiants et échanges entre tous, l’évocation de l’histoire de la Maison de l’Architecture, des Territoires et du Paysage a sonné  comme un dernier coup de théâtre pour marquer la fin d’une riche journée, co-organisée par Franck Gautré, architecte-urbaniste au CAUE et Pascal Amphoux, architecte-géographe et enseignant à l’ENSA de Nantes. 

La dynamique de la mobilité. Elle a été constante tout au long de la journée. On a beaucoup parlé du tramway, puisque c’était le thème du colloque en lien avec la métropolitisation de l’agglomération angevine (33 communes). Deux élus, Jean-Luc Rotureau, vice-président de l’Agglomération, en charge de l’Urbanisme à Angers et Jeanne Robinson-Behre, en charge de l’Urbanisme à Avrillé, ont resitué la vision  territoriale en phase avec la volonté politique.

D’autres mobilités ont bien sûr été évoquées, avec la transformation de la route nationale à cause du tramway devant la Maison de l’Architecture, l’autoroute proche, les chemins de promenade le long ou à travers les lanières végétales des deux plateaux, le vélo avec lequel les étudiants sont venus à partir de la gare d’Angers. Ils ont fait le parcours Nantes-Angers avec le  train régional, un RER. En résidence de travail pendant une semaine, ils pourront se déplacer en toute autonomie grâce au vélo, pour se rendre à leurs rendez-vous professionnels et voir le site, puisqu’ils ont pour travail, par petits groupes, d’étudier une à deux stations du tramway.

Blog CAUE Amphoux-20120223 060

L’Utopie et la Créativité. L’atelier a pour nom « Utopies métropolitaines ». Je devrais donc parler de l’utopie au pluriel. Je choisis de le préférer au singulier pour mieux faire ressortir sa dimension symbolique, l’homme par  définition étant un être utopique. L’utopie en tant qu’outil peut se définir comme un mode de raisonnement pour élargir le champ du possible.  C’est l’objet du workshop, dont nous n’avons vu que cette journée de rencontre avec les professionnels, préparée la veille par la rencontre entre les étudiants et leur enseignant pour déterminer leur travail et leurs modes d’intervention le lendemain.

Quant à la créativité, toute la journée du 24 février a été placée sous ce signe, dans les prises de parole des étudiants qui ont tramé toute la journée, dans la façon dont les intervenants ont été totalement intégré dans le processus pédagogique, non seulement classiquement en intervenant, mais aussi surtout en répondant parfois les uns pour les autres, revenant sur des réponses et dégageant à chaque demi-journée des conclusions de conclusion, dans un tempo très rapide et dans le temps d’une journée longue sans pause, à part celle de midi pour déjeuner. Et encore, même ce temps a été utilisé pour échanger !

MATP, vue des Capucins

Pour suivre le chemin

. Pour avoir une vue synthétique sur l’atelier avec les étudiants de l’Ecole d’Architecture de Nantes ---) http://www.caue49.com/Colloque-Faire-metropole-La-ligne.html?id_mot=10

. Pour une histoire détaillée du CFA par certains de ceux qui y furent formés ---)

http://www.jean-maridor.org/promo_z/francais/avrille.htm

. Pour une étude synthétique très documentée de Sandrine Prouteau ---)

http://www.matp-angers.eu/La-Compagnie-Francaise-d-Aviation.html

. Pour une approche de l’Utopie, http://expositions.bnf.fr/utopie/arret/d0/index.htm 

. Sur ce blog, voir l’article du 24.11.2008

        Ville durable, le Plateau Capucins-Mayenne, Angers-Avrillé (49)     

. Deux remarques méthodologiques sur ce billet

. Comme point de départ, je me suis basée sur l'intervention de Bruno Letellier. J’ai ajouté dans ce récit des données récoltées au courant de la journée en provenance d’autres intervenants. Je n’ai pas cité tous les intervenants ni relaté leurs propos. J’ai prévu de parler au moinsd'une des quatre belles balades urbaines dans le pôle métropolitain, faites avec  le CAUE49,  qui ont eu lieu courant 2011 dans le cadre du PLU. Le nom des balades « Changeons de regard sur notre territoire ». Il est vrai que si la journée a été très orientée sur le territoire et l'architecture, il a peu été question du paysage. C'est justement un des thèmes du workshop sur lequel ont travailler les étudiants.     

. Pour finir, une question de plan. Pour construire ce billetBlog CAUE Amphoux-20120223 047, j’ai utilisé classiquement la technique du récit historique, en déroulant les changements dans le temps, avec  un plan linéaire descendant (PLD), avec un début et une fin. Pour apporter un certain décalage, j’ai aussi raconté cette histoire partiellement avec un plan circulaire ouvert (PCO) centré sur 9 thèmes qui peuvent tous être corrélés ensemble à savoir : l’homme ---) la terre ---) la pierre ---) le papier ---) le temps ---) la couleur ---) le trait ---) le je-jeu ---) le feu---) l'homme...

. Les neufs éléments du plan circulaire ouvert sur le changement sont présents à des titres divers  dans le billet. Ils l’ont été aussi grâce aux témoignages des intervenants :

.1 L’Homme d’hier, d’aujourd’hui et de la ville de demain ---) Tous les 14 intervenants.

.2 La Terre, sur laquelle les deux éco-quartiers sont érigés ou située dans des quartiers voisins   ---) Tous les professionnels et en particulier l'architecte Roland Korenbaum et l'archéologue. Rosemary Le Rouzic.

.3 La Pierre, c’est celle avec les quelles sont érigés les châteaux et les bâtiments du XXe siècle ---) Tous les professionnels et en particulier Emmanuelle Quiniou (AURA).  

.4 Le Papier, c’est un mot que j’ai peu utilisé pourtant indispensable dès lors qu’on parle de transmission des connaissances par le livre en particulier---) Utilisé par l'archéologue en particulier lors des références à des cartes (Cassini). Cité aussi par Pierre-André-Vincent de l’association du Quartier des Capucins et son travail de mémoire, à propos du quartier des Hauts de Saint-Aubin (ex-quartier Verneau).  

.5 Le Temps, il en a beaucoup été question, avec le temps de l’occupation agricole, le temps de la construction, de la dégradation, de l’oubli, de la remise en lumière, de la réaffectation…---) Rosemary Le Rouzic (INRAP), Sophie Bellet (SARA), Sophie Denissof, Bruno Letellier...

.6 La Couleur. Il en a été question, de façon indirecte, avec des photos du site sous la neige.  

Blog CAUE Amphoux-20120223 081

.7 Le Trait, la ligne graphique, il-elle est constamment présent-e dans le bâtiment ---) Bruno Letellier.

.8 Le Je-Jeu, il en est toujours question dès lors qu’il y a témoignage ---) Le seul intervenant a avoir fait de l’humour, accueilli avec plaisir par les étudiants, a été Philippe Debove, le directeur du marketing de Kéolis Angers.  C'est lui aussi qui a montré des très belles photos du site sous la neige. Pour la dimension personnelle - le « Je » - on parle toujours de soi quand on intervient sur des sujets comme l’urbanisme, l’architecture…la société.  

.9 Le Feu, c’est le feu des bombes , c'est aussi celui de la création ---) Un des axes forts de la journée.

. Photos Véolia pour la Neige, Elisabeth Poulain pour les autres, à voir dans l'album-photos "Angers" pour le bâtiment et dans "Personnes2", un sous-album de Personnes, pour les personnes! Les photos du site ont été prises en fin de matinée quelques jours après. Sur la 3è vue,  on voit bien la proximité avec les châteaux d'eau de l'autre côté de la rue.  

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Mini-Jardins de Rue > La stratégie de l'arrosoir

25 Octobre 2011, 17:57pm

Publié par Elisabeth Poulain

Un mini-jardin de rue = un jardinier attitré

OAngers, Mini-Jardins de Rue, Rue de La Meignanneui, il est bon de le rappeler aux néo-jardiniers. Quand vous implantez un mini-jardin de rue, il vous faudra penser à y aller régulièrement pour voir si tout va bien, s’il n’a pas besoin d’une main secourable pour redresser une tige, enlever une feuille morte, un papier qui n’a rien à faire là... et donner une gorgée d’eau aux plantes qui en réclament.  

La lancinante question de l’arrosage

Clairement et sauf cas très exceptionnel, vous serez amené à  arroser votre mini-jardin de rue surtout dans les mois qui suivent la reprise. Certes l’arrosage est limité pour cause de développement durable, de sélection de plantes peu gourmandes et peu exigeantes. Il faudra néanmoins un arrosage au bon moment au bon endroit, tout en tenant compte des limitations d’arrosage imposées en été sec.  

La question du comment arroser

Avec un tuyau, c’est quasiment toujours exclu, à moins que votre jardin soit jointif du trottoir où se trouve le jardin. Reste donc dans la quasi-totalité des cas, le bon vieil arrosoir désormais en plastique vert qui blanchit avec le temps. Je vous conseille celui de 14 litres que vous ne remplirez pas tout à fait à plein sous peine de vous mouiller les jambes. Un seul arrosoir, non plus  n’est pas bon. Il vous en faut deux pour ne pas avoir à faire des aller-retours trop nombreux, alors que chacun sait vous vous êtes un-e fin-e stratège.

  

Supposez maintenant qu’il s’agisse d’arroser des mini-jardins plantés le long du mur d’un cimetière, dans une rue passante. La première idée qui vous vient à l’esprit est d’apporter votre propre arrosoir. Pas les deux, le vélo n’aimerait pas et déjà un, ce n’est pas facile. Je sais, j’ai essayé.  Quant à prendre la voiture, il n’en est pas question. Cela tuerait le plaisir de jardiner. Reste donc le vélo, sans arrosoir, avec un sac spécial mini-jardin de rue dans lequel il y a des gants, une pelle, un sécateur et des plastiques pour les parties des végétaux à enlever et les papiers jetés à terre. L’eau, vous la trouverez sur place au cimetière.  

La pêche à l’arrosoir

Il vous faudra chercher cette fois-ci de préférence deux arrosoirs pour équilibrer la charge. Ceux-ci ne contiennent plus que 6 litres. Comme il n’est pas question de remplir  l’arrosoir à raz bord, vous ne transporterez que 5 litres à chaque fois.  Une misère, vous comprenez pourquoi il vous en faut impérativement deux. La grande aventure commence alors.   

  

Souvent vous commencez par vous mettre en jambes en jouant à Angers ouest, MJR rose trémière + lilas muraillequatre coins, en marmonnant « où donc sont encore partis les arrosoirs ? » En principe, à chaque coin des quadrilatères plus ou moins réguliers, vous devriez trouver trois arrosoirs  accrochés à un poteau fin situé à coté d’un robinet à eau. Comme la répartition est aléatoire - car on ne repose pas forcément l’arrosoir là où on l’a trouvé - l’arrosage commence par une marche à pied active mêlée aussi souvent  d’échanges d’information entre ceux qui cherchent, ceux qui utilisent des arrosoirs et ceux qui les rapportent. Ceux-là sont accueillis comme des quasi-héros.  

La négociation portant sur les arrosoirs

Parmi les exemples de questions posées avec les réponses :  

Question. Reste-il des arrosoirs, là d’où vous venez ? Savez-vous où je pourrais en trouver ? Les réponses sont souvent négatives. Mais parfois, l’indication peut se révéler porteuse.  

 

Question. Puis-je attendre que vous ayez arrosé ou fini d’arroser, au moins un arrosoir, avec promesse s’il le faut d’en rapporter un ou les deux selon les cas?    Réponse = Bien sûr, prenez-les ; je n’ai pas fini de nettoyer…Autres réponses = Non, ce sont les miens. Je les apporte spécialement. Oh non désolée, je vais en avoir besoin.  

 

Il y a aussi des questions en sens inverse qui sont posées au jardinier. 

. Pourquoi deux arrosoirs ? Vous n’avez qu’à en prendre un et revenir le remplir après.    Réponse : non, il en faut deux pour limiter les aller-venues et proposition est faite de … (voir la réponse ci-dessous). La problématique est différente quand il y a beaucoup de monde. En ce cas, c'est un arrosoir, sans discussion aucune.  

 

Une question posée avec humour et une pointe de  suspicion: 

. Et pourquoi vous allez dehors avec ces arrosoirs ? Clairement entendu qu’il était plus que bizarre de sortir du cimetière avec des arrosoirs plein d’eau.   Réponse : Je vais dehors arroser les mini-jardins de rue que la ville a installés à la demande des habitants dans le cadre du Conseil de Quartier avec promesse de notre part de l’entretenir ! Et  les arrosoirs sont rapportés à chaque fois. Si quelqu’un est pressé, proposition est faite  à l’auteur de l’interpellation de venir avec le jardinier pendant l’arrosage dehors dans la rue et de récupérer tout de suite l’arrosoir. Mais jamais personne n’est venu. Un grand dommage, assurément.  

La question plus large portant sur ce qu’est un mini-jardin de rue

En réalité, au-delà de la question portant sur les arrosoirs, les gens veulent savoir pourquoi ce sont des habitants qui s’en occupent et pas les jardiniers de la ville. Ces réponses là prennent souvent un peu plus de temps. Le message est qu’il n’est pas possible à une collectivité quelle quel soit de s’occuper de végétaliser tous les trottoirs aux abords d’immeubles, de maisons ou de clôtures de jardin  le long des rues de toute la ville. Cela n’existe nulle part au monde. Maintenant cependant et pour ceux que cela intéresse, il est possible sous certaines conditions et avec l’accord des services des Parcs et Jardins d’Angers, d’implanter un mini-jardin de rue sur l’espace public, à la condition de prendre en charge l’entretien. La question la plus récente d'une dame posée d'un ton plus que dubitatif: "êtes-vous habilitée à planter ces chrysanthèmes?" et la réponse est un oui franc et massif!   

Pour suivre le chemin

. Ce billet répond à deux questions : Comment arrosez-vous ? Pourquoi parlez-vous autant avec les gens quand vous vous occupez des mini-jardins de rue ? 

. Pour des renseignements, contactez le Service des Parcs et Jardins d'Angers au 02 41 22 53 00 et sur le site www.angers.fr

. Voir les autres billets portant sur ce thème sur ce blog Planter les premiers mini-jardins de rue avec les habitants > Angers    DD10 > Le concept du mini-jardin de rue > Ville durable > Angers > France

 

. Photos EP        

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C de Culture > Philippe Tastet > Agenda 21 > Angers

16 Juillet 2011, 17:11pm

Publié par Elisabeth Poulain

Le créateur

Philippe Tastet est un créateur qui s’exprime en dessin. De lui, on ne sait rien si ce n’est qu’il habite au bord de la mer, ce qui, vous en conviendrez, est peu pour parler de quelqu’un. Heureusement que ses dessins le font pour lui. J’ai vu-lu attentivement son site. J’ai trouvé ses rubriques sur les ados, l’armée et la police, les médecins, l’économie et le social, la religion, l’écologie, les sciences, le social et le sport…J’ai cherché en vain ce que ce dessinateur, hyper doué pour capter le vif au milieu d’une tonne de mots, dit de la culture.  

La culture

Philippe Tastet, Culture, Angers, Livret de l'Agenda 21

Attention pas, n’importe laquelle, une certaine culture toute imprégnée de réglementation ou bien est-ce le contraire, la réglementation qui encadre et structure toute les cultures au pluriel. Une culture  multi-facettes tellement importante que c’est sans conteste le thème qui a rassemblé le plus de personnes (près de 400)  pendant 3 ans à Angers, ce qui est un vrai succès, qui a fait chaud au cœur de Monique Ramognino, l’élue en charge de la culture.

 

Il fallait au moins ça pour arriver à ce que chacun puisse exprimer ce qu’il considérait comme important dans cette charte d’engagement au cœur de l'univers culturel. 

La culture vue par le créateur

J’aurais bien aimé qu’il s’appelle Chilippe pour garder l’idée. Mais ça ne marche pas. Qu’a-t-il donc retenu des séances de travail auxquelles ce dessinateur a participé, son crayon à la main ? Comme il faut faire court,  ce sont trois de ses dessins qui donnent le ton: la Clé, le Post-it et les longues jambes de la Nana. Un autre CPN à la place de Connaître et Protéger la Nature.  

 Philippe Tastet, Culture, Angers, Séance Clés d'ouverture

. La Clé ---) En fait il s’agit pour les participants de réussir à trouver LA bonne clé de lecture pour arriver à placer la culture au cœur du développement durable dans l’Agenda 21 des cultures d’Angers. Il ne lui pas fallu moins de six clés pour ouvrir la serrure de la culture.

 

Normal, il y a six enjeux stratégiques pour décrire ce qu’est l’Agenda 21 de la Culture : 1 la diversité culturelle vue comme une richesse, 2 les liens entre la culture et les autres projets politiques, 3 les échanges et les métissages au cœur du vivre ensemble, 4 la coopération et la co-construction comme modes d’action, 5 les liens entre culture et économie, 6 les liens entre culture et environnement.    

 

Philippe Tastet, Culture, Angers, Séance Post-it 

. Le Post-it ---) C’est un outil essentiel pour arriver à exprimer la simplicité de la clé de lecture. Là Philippe simplifie un peu. Réussir à exprimer une seule idée par post-it est déjà dur, arriver à positionner le post-it sur un tableau en un seul endroit encore plus et le montrer en dessin encore plus.    

 

Depuis cette fameuse séance aux petits papiers collants de couleur, l’image du tableau complètement recouvert, sans qu’il soit possible d’en mettre un de plus, me colle à la rétine à chaque fois qu'on me propose cette méthode de travail, qui ne peut fonctionner que pour des idées simples et en petit groupe.  

 

 

. La Nana aux longues jambes ---) Elle a un Philippe Tastet, Culture, Angers, Séance finale Evaluationpunch incroyable. Ses talons doivent trouer la moquette de la salle. Elle s’avance dans la vie avec une vitalité magnifique. Quand elles discutent entre elles, il faut s'accrocher. Il leur en a fallu de l’énergie et de la ténacité parce que les six enjeux se déclinent en 24  principes et 36 engagements.

 

C’est vrai que les femmes ont joué un rôle particulièrement prééminent au cours des débats. Elles étaient les meneuses de jeu.

 

Retenez l’équation qui va faire date : AC21 = 6 = 24 + 36 = Angers  

Et maintenant

Monique Ramognino, Elue à la Cuture d'AngersLa route de la culture est largement ouverte, comme nous l’a annoncé avec beaucoup de force et d’émotion Monique Ramognino au cours d’une cérémonie très chaleureuse à l’Hôtel des Pénitentes, il y a quelques jours.   

Pour suivre le chemin

     

. Lire une interview de Monique Ramognino, l’élue d’Angers en charge de la culture sur  http://www.angers.fr/projets-et-politiques/developpement-durable/cap-vers-un-agenda-21-de-la-culture-pour-le-territoire-d-angers/ Monique Ramognino, Elue à la Cuture d'Angershttp://reseauculture21.fr/blog/2009/09/05/amplifier-laction/  

 

 

. Retrouver une synthèse sur   http://www.angers.fr/projets-et-politiques/developpement-durable/cap-vers-un-agenda-21-de-la-culture-pour-le-territoire-d-angers/

 

. Voir d’autres dessins de Philippe Tastet sur  www.philippetastet.com/

     

. Dessins de Philippe Tastet avec mes remerciements,

. Photos EP.Retrouver les photos dans l'album "Genre et Variations"  pour les dessins de Philippe et dans l'album "Personnalités2" qui se trouve à l'intérieur de l'album "Personnalités"

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La beauté des cartes > Cartélie > L'Oise

3 Juin 2011, 09:01am

Publié par Elisabeth Poulain

 

Dpt Oise, détail, Cartélie, Le millefeuille de l'Oise, p 36Les cartes représentant des  territoires m’attirent. Elles ont à mes yeux une beauté tout à fait singulière au point d’éveiller en moi une réelle magie. Outre leurs rôles  fonctionnelles, elles ont un pouvoir très particulier de fascination que n’ont aucune autre représentation de notre monde. C’est pourquoi j’ai toujours beaucoup de mal par exemple à jeter de vieilles cartes routières ou touristiques. Quand il devient évident que je ne peux pas continuer à stocker tous ces vieux papiers, c’est à Emmaüs que je me rends pour les donner, sachant que je ne suis pas la seule à ressentir ce pouvoir de fascination.  

 

Cartélie, un outil de connaissance pour tous

Aujourd’hui pourtant je ne vais pas vous parler de la beauté des Dpt Oise, détail, Cartélie, Le millefeuille de l'Oise, p 46cartes anciennes, mais de cartes interactives du département de l’Oise sur la base du logiciel Cartélie développé par le ministère de l’Ecologie.  Ses fonctionnalités en matière d’aménagement du territoire sont étendues. « Il permet de partager des informations sur la métropolisation, le foncier, les risques et l’environnement. » Ce logiciel pluridisciplinaire se présente comme un guide pour les utilisateurs « professionnel ou simple curieux », un véritable outil de travail, qui constitue également un voyage « dans les nouveaux paysages interactifs de l’Oise. » 

La réelle dimension artistique

Cartelie offre en outre une qualité visuelle de cartographie étonnante et sans cesse renouvelée, qui reste dans la rétine une fois l’ouvrage refermé. Au de-la de sa qualité d’information, le choix des couleurs et du design confère une réelle dimension d’art qui inspire déjà beaucoup les graphistes toujours en recherche de nouvelles perceptions de l’espace et d’art visuel.  

 

Voici quelques exemples de cartes de détail de parcelles au  caractère intimiste ou du département de l'Oise à plus forte puissance pour vous montrer la richesse visuelle du traitement de milliers d’informations provenant de multiples sources d’acteurs majeurs en matière d’aménagement territorial. Le chiffre qui suit l’énoncé de la carte indique la page. 

 

Dpt Oise, Cartélie, Le millefeuille de l'Oise, p 105

 

. L’espace agricole en jaune, vert, rouge et blanc pour l’urbanisation  (36)

. Détail des îlots agricoles (46)

. Aptitude des sols autour de Bonvilliers (54)

. Différence d’aptitudes des sols autour de Beauvais (55)

. Aptitude culturale des sols selon l’INRA (57)

 

Dpt Oise, Cartélie, Le millefeuille de l'Oise, p 122

 

. Atlas départemental des risques majeurs (105)

. Risque Inondations par remontées de nappe (114)

. Risque « cavités souterraines » (122)

. Atlas de zones de ruissellement (142)

. Les contraintes environnementales (207)

Le risque et la beauté

Les cartes représentent une réalité spécifique de façon à mieux identifier le critère qui fait l’objet de la création de la carte, que ce soit de choisir les meilleures terres où faire pousser le blé, repérer les zones non-constructibles, identifier visuellement chacun des principaux risques… Leur séduction visuelle est indépendante du thème traité, même si le végétal est  toujours préférentiellement traité en vert. Le rouge pourra aussi bien être choisi pour montrer des terres très fertiles que pour visualiser la densité du paiement de la taxe locale  d’équipement.   

Pour suivre le chemin

. Voir les cartes dans l’ouvrage   « Le millefeuille de Dpt Oise, détail, Cartélie, Le millefeuille de l'Oise, p 54l’Oise ou comment utiliser la cartographie interactive pour mieux comprendre un territoire », Direction départementale du département de l’Oise, Alain De Meyère, France Poulain, avec une préface de Nicolas Desforges, Préfet de l’Oise, Paris, Direction départementale des territoires, 2010 - 232 p., plans

.Selon les propos du préfet, cet ouvrage portant sur « un système d’information géographique  directement accessible par Internet à tout un chacun » a pour enjeu non « seulement la connaissance mais sa diffusion et son partage par le plus grand nombre. »

  

. Voir sur ce blog "La beauté des cartes >  Le port d'Anvers " La beauté des cartes > Le port d'Anvers > Belgique

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Pollution de l'eau, la terre, l'air > Changement global > Mots + Photo

2 Mai 2011, 16:55pm

Publié par Elisabeth Poulain

Voici des informations qui sortent quasiment en même temps:

. l’une sous forme d’un article d’Ouest-France accompagné d’une photo classique d’une plage verdie par les algues vertes,

. l'autre d'un article antérieur plus complet du Monde avec une photo impressionnante vue du ciel de la baie de Douarnenez, 

. une autre photo du même site  que vous retrouvez sur le site du Monde,

. le communiqué de presse du Centre d’Ecologie et de l’Environnement d’Edimbourg, au Royaume-Uni d’où est tirée la première partie de l’article du Monde.

L’article d’Ouest-France Finistère "Les algues vertes prolifèrent déjà sur le littoral".

Son auteur commence par citer le CEVA – Centre d’Exploitation et de Valorisation des Algues- qui survole quatre fois par le littoral breton afin de mesurer l’étendue de la pollution à l’azote. Pour Sylvain Ballu, le chercheur interrogé, le constat est sans appel : la surface atteinte sera supérieure aux années passées. Jean-Yves Piriou  de l’Ifremer confirme: la chaleur fait littéralement exploser la prolifération des algues.  dues à un usage démesuré en agriculture des composés azotés que sont les nitrates pour enrichir les sols. Parmi les zones plus particulièrement touchées, les célèbres baies de Douarnenez et de Concarneau. Les réactions face à cette situation sont intéressantes à rapprocher: selon le secrétariat de la communauté de communes du Pays de Douarnenez, les algues vertes sont arrivées plage du Ris, alors que pour le vice-président de la Chambre d’Agriculture, il n’y en a pas à cet endroit et il en profite pour se moquer de ceux « qui voient mal ».  

La banalisation par le nettoyage des plages et l’ode au circuit court

L’intéressant aussi est que désormais, on n’attend plus pour agir sur les plages. Le nettoyage a déjà ainsi commencé à Fouesnant où 100 m3 ont été  ramassées, sur une plage de 1,5km sur les 14 que compte la commune. Cette masse sera ensuite transformée en compost qui pourra à nouveau être utilisé par les agriculteurs, au lieu d’épandre sur le sol des engrais azotés. Cela se passe déjà ainsi en baie de Dournenez avec du compost issu du ramassage. On ne peut concevoir de circuit plus court, c’est que sous-entend l’article mais sans l’écrire. 

 

Comme le note Jean-Yves Piriou, la pollution visible sur les plages n’est pas seule en cause. De très grosses quantités d’algues « qui forment un rideau », sont également présentes « sous l’eau et au large », sans avoir été mesurées et sans que leurs effets aient été étudiés. En attendant, le premier des cinq plans financés par l’Etat pour limiter les rejets d’azote vers la mer va entrer en vigueur en 2012. Il sera aussi question de réfléchir à « l’évolution des pratiques agricoles ». Cette année là, une usine de compostage sera implantée à Concarneau. 

La conférence internationale d’Edimbourg sur l’azote et le changement 

Un article du Monde reprenait les conclusions du communiqué de presse de la conférence internationale « Azote et Changement global » qui s’était tenue à Edimbourg en Ecosse à l’initiative du Centre d’Ecologie et d’Hydrologie, sous les auspices de la Commission européenne.  

 

Au bout de 5 ans d’étude, l’ENA (EuropeanNitrogenAssesment), la première évaluation européenne pour l’azote menée par 200 experts de 21 pays et 89 organisations, est sans appel : 

. la pollution est globale et touche « l’air, les sols et les eaux »,

. le coût de la pollution en Europe et par personne varie entre 150 et 740E par personne et par an,

. soit au total entre 70 et 320 milliards d’Euros, plus du double des bénéfices dus à l’usage de l’azote dans l’agriculture européenne. 

 

Plus précisément, 10 millions de personnes boivent de l’eau contaminée pour dépassement du seuil d’azote. Les algues toxiques prolifèrent du fait des nitrates en formant « des zones biologiquement mortes en mer » en Mer du Nord, dans l’Adriatique et en Baltique et le long des côtes bretonnes. L’air pollué du fait de la diffusion particulaire azotée pour trois causes, l’agriculture, l’industrie et la circulation réduite la durée de vie de plusieurs mois en Europe centrale. En forêt, la biodiversité s’est réduite de plus de 10% sur les 2/3 d’Europe à cause des dépôts atmosphériques d’azote.  

 

Deux types de solution qui sont à envisager en même temps:

. « une utilisation plus efficace des engrais minéraux et organiques tels que les fumiers, lisiers et composts

. et des choix alimentaires visant à une consommation modérée de viande ».

Le coût de la réduction de cette pollution globale sera compensé par les bénéfices financiers de la maîtrise des problèmes dus à l’azote.   

L’article du Monde   "Pollution à l'azote: une lourde facture pour l'Europe"

Il apporte des précisions supplémentaires intéressantes dans sa seconde partie, en en particulier sur la pollution de l’air par l’ammoniac. Sont concernées par des taux trop élevés, « la Bretagne et le nord de la France, la Plaine du Pô en Italie, le sud de l’Allemagne, le centre de la Grande-Bretagne, une partie du Danemark » toutes qualifiées de « régions à cultures et élevages intensifs ». 

L’interview de Pascal Cellier .

Le seul scientifique français, présent dans la commission travaillant sur les effets sur le paysage, Pascal Cellier de l’Inra  a été interviewé pour le Monde par Laetitia Von Eeckhout. Celui-ci estime qu’il est temps de valoriser les effluents d’élevage comme des fertilisants organiques pour des cultures végétales, en ne les considérant plus seulement comme des déchets. Une condition complémentaire indispensable à remplir en Europe est de se re-positionner sur la poly-culture, pour diminuer le poids de l’élevage, sans que cette dernière partie de phrase soit écrite en toutes lettres. Encore faudrait-il, et c’est une précision de Pascal Ferey, le responsable « Environnement » de la FDSEA, toujours dans le Monde, que la réglementation européennes soit cohérente et ne favorise plus l’usage de l’azote chimique (maximum 200kg d’azote/hectare) au détriment de l’azote organique (170kg/ha). 

Trois mesures complémentaires

Sont requises,

. le « recours à des véhicules propres »,

. « la fin de longs trajets en voiture » et

. « la consommation raisonnée de viande » pour éviter d’avoir à parler de diminution de la consommation.

 Baie de Douarnenez, le Monde 14.04.2011

 

Les photos

La première présentation est celle qui a déclenché le billet que vous venez de lire. Elle est tout à fait remarquable. Prise d’avion, elle survole le littoral en baie de Douarnenez. On découvre comme des dents blanches d’une mer  verte qui menacent les maisons construites sur la falaise en dessous. On imagine des écoulements d’eau qui se fraient un chemin dans un tapis d’algues vertes sur un fond de blancheur au dessus. Le détail délicat de cette arborescence fait penser à ces estampes japonaises si troublantes.  

 

Arrive maintenant une autre photo telle qu’elle est reproduite dans le site du monde.fr. Elle est prise cette fois-ci au dessus de la mer, en regardant vers la terre. On comprend très bien où se trouve le point d’émission de la pollution au pied de la falaise. Il ne s’agit pas de dents, mais d’écoulements des eaux à marée descendante allant vers le blanc de la plage puis vers la mer.

En résumé

. Quand un journal local traite de la question de la pollution du système par les rejets d’élevages, un sujet éminemment sensible au niveau politique, il prend soin de faire parler des scientifiques attachés à des institutions à la renommée incontestable, le CEVA et l’IFREMER. Il montre en photo seulement la prolifération des algues sur la plage, ce qui revient à ne montrer que la partie visible d’un iceberg de pollution, que l’ENA a désigné sous la dénomination du « Changement global ». Enfin il termine son article sur la construction à venir des entreprises de compostage créatrices d’emplois que va payer l’Etat. La réflexion sur un plan global visant à réduire, dés le départ, la quantité de rejets azotés, est repoussée à 2012, une année électorale, alors que les voies dans lesquelles il convient de s’engager sont déjà connues. L’Europe, grand contributeur financier en la matière, n’est pas citée.  

 

. Quand un journal national reprend l’essentiel d’un communiqué de presse d’une Commission d’études d’experts européens,  sa démarche est différente. Cette fois-ci l’information vise la pollution globale d’une grande partie des régions désignées de pays européens. Le préjudice est chiffré et les remèdes également, dont le coût sera supporté par l’Europe. Le titre de l’article d’ailleurs est parlant : « Pollution à l’ozone : une lourde facture pour l’Europe ». Par contre en seconde partie, ne sont plus cités que des experts français. Un autre chercheur de l’INRA explique que  « le choix a été fait en Europe d’une certaine spécialisation régionale alors qu’une polyculture associée à de l’élevage permettrait une meilleure gestion de l’azote. » Cette fois-ci l’élevage intensif est directement visé mais d’une façon indirecte. Quant au représentant de la FNSEA, il met l’accent sur ce qui est une incohérence réglementaire. La note finale du communiqué de presse avait pris grand soin de dire que les propos des scientifiques n'engageaient qu'eux-même. 

 

= En point commun, on croit comprendre que la question des effluents de l'élevage et de la culture intensifs est un sujet particulièrement sensible...et qui risque de ne pas être résolue d'ici un "certain" temps!      

 

Pour suivre le chemin

. Photo Maisonneuve/Sipa

<style type="text/css" media="all">@import url(http://medias.lemonde.fr/mmpub/css/blog.css);</style>

<div class="bl-lien"><a href="http://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2007/08/06/nature-et-environnement_936689_3244.html" target="_blank">Nature et environnement </a><br />LEMONDE.FR | 06.08.07<br />

<div align="right">&copy; <a href="http://www.lemonde.fr" target="_blank"><img src="http://medias.lemonde.fr/mmpub/img/lgo/lemondefr_trpet.gif" border="0" height="13" width="67" align="absmiddle" alt="Le Monde.fr" title="Le Monde.fr"></a></div></div>

 

Pour une bonne qualité des couleurs et par respect pour le travail du photographe, je vous conseille de vous rendre sur le site du Monde, la Ière photo ici présentée est tirée de la photo du Monde et la seconde est une capture d'écran.  

 

. Conférence d’Ecologie et d’Hydrologie d’Edimbourg, Royaume-Uni du 11 au 14 avril 2011, sous le titre « Nitrogen and Global Change » sur  http://www.nitrogen2011.org/topics_themes  

. Retrouver le communiqué de presse du CEH sur

http://www.lepetitsitesante.fr/actualites/CP/110411_exces_azote_economie_environnement.pdf

 . Sur un thème similaire, voir un de mes billets précédents: La pollution de la Loire = un phénomène globallisime = la glopollution

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Le changement > L'entre-trois paysager > Beaucouzé > Atoll

25 Février 2011, 12:28pm

Publié par Elisabeth Poulain

Cette fois-ci, il ne s’agit plus de vous parler de l’entre-deux. Un concept que l’on comprend bien en France, quand on est un ni-ni - ni tout à fait çi, ni tout à fait ça - une conséquence de  notre manie à tout vouloir ranger dans des petites cases. C’est une façon très facile, trop certainement, de faire en sorte que le monde soit en ordre : il n’y a pas de place pour le changement. 

 

Les trois paysages

Le jeu se décline à trois cette fois-ci en prenant les mutations du paysage comme exemple de changement qui déborde des cases. Nous sommes sur le territoire de Beaucouzé, une petite ville de 5 000 habitants  en périphérie ouest d’Angers en Maine et Loire. 

Beaucouzé, paysage champêtre

La forêt

A gauche, se trouve la forêt du Parc Saint-Nicolas, Beaucouzé, coulemellequi s’étend sur plus de 110  hectares sur trois communes, Angers, Avrillé et Beaucouzé. Il est un des trésors historiques et de la bio-diversité  tout autant qu’une des composantes structurantes importantes Beaucouzé, paysage champêtre, vergers INRAde l'agglomération d’Angers. Une rectification de frontières a été négociée entre Angers et Beaucouzé, de façon à permettre à Angers d’acquérir le fond du lac Saint-Nicolas. Le paysage est celui que l’on découvre quand on sort du bois sur la petite route qui relie la zone économique de Beaucouzé, en passant devant les vergers de l’INRA situés au Bois L’Abbé, jusqu’à la Borderie. 

La campagne en face

Devant, se situe un paysage de champs qui a été profondément modifié au cours des dernières décades. Le paysage est actuellement en prairie, à l'exception d'une grande parcelle labourée. La retenue d’eau existante a été agrandie pour recueillir les eaux de ruissellement  en provenance des nouvelles voies d’accès construites pour rejoindre le nouvel ensemble commercial en entrée d’agglomération. Le terrain est très argileux, la couverture de terre peu profonde. Un grand pressoir à pommes atteste de la présence de vergers, il n’y a pas si longtemps. En allant vers la gauche, vers Angers, on va d’ailleurs rencontrer les vergers de l’INRA essentiellement sur la gauche, en bordure du bois. De l’autre côté de la route, les rangées sont peu nombreuses.

Beaucouzé, paysage champêtre, pressoir 

Dans le fond, droit devant soi, le chantier d’Atoll   

La présence de l’autoroute, se signale, avant de la voir, par un bruit continu sourd en ruban. Il est une composante intégrante du paysage, tout comme maintenant, un énorme chantier en construction, avec de grandes grues que l’on aperçoit sans que l’on puisse deviner l’ampleur des travaux ou le nombre de grues du nouveau centre commercial Atoll, une construction du groupe de Phalsbourg.

  

En résumé

Au sortir d'un bois de belles dimensions, qui fait le lien entre la pleine ville du cœur d’Angers et une campagne, mi-vergers mi-prairies sans affectation particulière, se perçoit maintenant une nouvelle implantation commerciale de fortes dimensions pour une zone fragile. 

 Beaucouzé, paysage champêtre  

 

Pour suivre le chemin

. Pour avoir quelques infos sur ce nouveau complexe commercial, situé dans ce qui était encore une campagne proche de la ville, sans mitage et sans grande « typicité », comme en dit dans le vin. Sa date d’ouverture est prévue en 2012 :     http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Atoll

 

. Une bonne analyse du concept d’Atoll sur http://www.cyberarchi.com/actus&dossiers/bureaux_commerces/index.php?dossier=64&article=11714  

   

. Quelques chiffres : 24 ha d’implantation, 71 000m2 d’installations, 55 magasins pour l’instant. Les deux architectes sont Antonio Virga et Vincent Pareirra, qui ne sont pas associés mais qui travaillent souvent ensemble depuis 8 ans.

 

La "nature" sera intégrée aux bâtiments avec la végétalisation des espaces, la récupération   des eaux de pluie, l'implantation de panneaux solaires et aussi et surtout une réflexion sur la relation avec l'espace à construire avec les habitants, les utilisateurs et les visiteurs. Une nouvelle forme de participation aux affaires de la cité, en particulier les entrées de ville, avec cette fois-ci non pas les collectivités, mais avec des grands groupes comme la Compagnie de Phalsbourg.

 

. Sur la Compagnie de Phalsbourg, voir http://www.compagniedephalsbourg.com/

22, Place Vendôme, 75 000 Paris, 01 53 96 50 50, cmassonnet@compagniedephalsbourg.com

. Photos EP

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