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Le Blog d'Elisabeth Poulain

Le vin de copeaux

1 Septembre 2008, 10:27am

Publié par Elisabeth Poulain


Vous allez encore penser que j’exagère. On sait bien qu’il y a le vin d’un côté et les copeaux qu’on introduit en douce ou de façon autorisée dedans. Juste une parenthèse, c’est désormais permis par la réglementation européenne à la demande de l’Italie, depuis le 20 décembre 2006 pour les vins de pays. Rien n’est dit en ce qui concerne les AOC.

 

Moi, je veux vous parler aujourd’hui bien du vin de copeaux que peu de gens connaissent. C’est une rareté découverte par Bernard Pichetto qui rangeait des bouquins chez un ami bouquiniste : je suis tombé sur cette étiquette, vestige d’un temps où les copeaux étaient un argument de vente !

 

 Il y a certainement des gens qui en ont goûté après 1952, surtout que c’était du Bourgogne en AOC, comme chacun sait. C’est un vin de copeaux tout simplement parce que son géniteur l’a appelé comme ça. Il s’agit de Jacques de Chartenay, négociant à Beaune (Côte d’Or), Récolte 1952. Il a pris la peine d’expliquer pourquoi. Lisez le texte. C’est un plaisir.  

Au IVè siècle, Virginius, vigneron de Gondran, roi de Bourgogne, eu l'idée, se basant sur certains exposés de Columelle, agronome latin du 1er siècle, de bonifier le vin de sa récolte, en le laissant pendant un certain temps, au contact de copeaux de chênes séculaires, abattus l'année précédant la récolte. Le vin, plus corsé, plus moelleux, acquit un bouquet incomparable qui se développa de façon merveilleuse. On l'appela "Vin de Copeaux" et il devint alors un breuvage délectable, hautement apprécié, qui prit place sur les tables des plus illustres personnages de l'époque.  

Pour suivre le chemin
. Bernard Pichetto, www.toiledices.com
. Si le débat sur les copeaux vous intéresse, voyez le site de Patrick Dussert-Gerber : les échanges sont explosifs
www.patrick-dussert-gerber.com/archives/manquaient-plus-que-les-copeaux-de-bois

. Voyez aussi le dossier « Le bois dans tous ses états » 14.12.2007 qui rappelle qu’à la dégustation, il est impossible à des connaisseurs de distinguer les deux types d’élevage (voir test de la Revue des Vins de France 2005 : le meilleur vin boisé n’était pas un vin de barrique, mais un vin sous inox avec copeaux) :

www.vitijob.com/vin_dossier.phb?dossier_vin=49795&vin=Le+bois+dans+tous…

 

 

 

 

 

 

 

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S
Quelle merveille! c'est grâce au Vin de Copeaux (1966) que j'ai commencé à aimer le vin à l'âge de 15 ans,il y a donc 39 ans. Je suis très ému de redécouvrir cette étiquette(marquée qui plus est par le filet métallique qui entourait la bouteille). Ce vin existe  toujours sous la même présentation mais le texte est différent. J'en ai encore quelques bouteilles, de 1998 et c'est toujours une émotion intime de le déguster.
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E
<br /> Merci à vous de me signaler que le vin existe toujours. Des journalistes m'ont contacté pour avoir des infos supplémentaires que je n'ai pu leur fournir et pour cause. <br /> Ce que je découvre aussi grâce à vous c'est qu'en plus le vin est bon et a bien supporté l'épreuve du temps. Des copeaux qui ont une histoire et une résonnance personnelle. Que peut-on demander de<br /> plus? <br />     <br /> <br /> <br />