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Entre Rouen et Evreux, comme un joli conte qui ouvre la saison de l’hiver, par une féérie de givre si léger qu’il teinte de blanc le vert de la prairie, le brun clair des peupliers ou celui plus foncé des vieux pommiers, qui fait ressortir les volumes et marquent l’espace. C'est un paysage sans maison, sans mouvement, où tout est blanc. Mon histoire se déroule en photos quand j’ai pris conscience de la présence du givre. Ce duvet blanc de glace qui donne une grande finesse à chaque ligne, à chaque volume.
L’histoire commence par Givre 1, comme une scène de théâtre avec ces différents plans et volumes pour annoncer l’ampleur des grands paysages à venir avec en majesté ces magnifiques peupliers à la ligne élancée en forme de pinceau effilée vers le ciel.
Givre 2 donne à admirer l’arbre rond de grande taille le plus proche de la voie rapide.
Givre 3 est le premier élément de la trilogie des rideaux de grands peupliers. La photo ouvre la scène.
Givre 4 marque le fond du décor, comme pour arrêter le regard ouvert plein champ en vista vision. C’est le moment où la profondeur sera la plus grande au cours du trajet.
Givre 5 signe l’au-revoir de ces peupliers en majesté, plantés en même temps, tous en pleine vigueur.
Givre 6 marque un temps de pause pour reposer l’œil après tant de largeur et de profondeur de paysage. Voici un talus qui n’a de remarquable que de tracer une séparation franche avec le bleu si clair du ciel.
Givre 7 apporte la touche normande avec un pommier entouré d’une clôture agricole au milieu d’une vaste prairie, comme un clos dans un clos.
L’effet vitesse est rendu par Givre 8 avec cet arbuste proche de la route.
Un bouquet de feuillus en Givre 9 annonce un changement de paysage. On devine la présence d’une petite route sur la droite de la photo.
Givre 10 annonce la fin de la séquence. La voie rapide remonte en coteau. On quitte le fond de la vallée marquée par la présence de l’eau. Il est temps. On arrive. La descente vers Evreux s’annonce.
Cette série de photos témoigne de l’arrivée de l’hiver dans la vallée de l’Eure, un affluent de la Seine, sur la RN 154 entre Rouen et Evreux. Son tracé slalome au fond de la vallée, entre l’affluent de la Seine et la route placée sur la crête du coteau. Le paysage est fait de champs et d’arbres, avec à chaque instant des particularités qui viennent des arbres, de la taille du champ, d’une cabane… Là tout n’est qu’harmonie végétale, sans personne ni animal. Le travail de l’homme par contre est toujours présent. En témoignent la terre après la récolte du foin, le pommier protégé par une clôture, l’abri pour un cheval, le labour d’après la fenaison, la séparation franche d’avec les bois nombreux à mi pente avec le haut du coteau...
Pour suivre le chemin
. Voir la série des clichés dans l’album photos « Paysages » sur ce blog.
. Retrouver un premier billet sur les « Paysages ferroviaires » Photos > Paysages ferroviaires > Belgique > Flandres > Sud-Ouest
. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Eure_%28rivi%C3%A8re%29pour avoir quelques informations sur la rivière.
. Photos Elisabeth Poulain