Les trois roses orangées rouges en aquarelle
Les trois roses orangées rouges en aquarelle
A voir leur disposition sur le papier très épais de couleur beige, on ne peut pas parler d’un bouquet. Ce que j’imagine est qu’il s’agit de la même rose à différents stades de son éclosion, de son épanouissement…
Commençons par l’encadrement qui a été l’affaire de professionnels qui ont apposé le timbre de l’entreprise avec son nom et son adresse au verso au milieu du carton fort qui stabilise l’aquarelle entre la plaque de verre et le cadre. Le nom de la société : « Galerie d’Art, M. et J. Bauscher, anciennement Dannwolf (wolf signifie « le loup » en allemand), 49 rue du 22 novembre, Strasbourg. En dessous figurent les spécialités de la maison : « Encadrement, Dorures, Gravures, Cadres et Glaces en tous styles, Marquèterie Splinder ». Rien que cette mention aux tableaux de bois (d’où la référence à la technique de la marquèterie, pour la maîtrise de laquelle l’entreprise Splinder a fait partie des meilleurs de la profession en Alsace) montre l’origine alsacienne du tout. Je viens de vérifier sur Google, l’immeuble est bel et bien ; quant à la galerie d’art, elle a dû cesser d’exister…mais pas le tableau avec ses trois roses, qui est à portée de mes yeux.
Les roses. En réalité, on peut imaginer qu’elle est unique, mais à trois stades de son évolution :
- en bouton fermé, avec un seul pétale ouvert dans le fond de la composition et seulement trois petites feuilles qui se situent tout en bas de sa tige ;
- puis la seconde pourrait être celle qui est située le plus à gauche de la composition, avec deux de ses pétales qui commencent à se détacher ; cette fois-ci, sa tige comporte une feuille à gauche en bas avec une grosse épine à droite plus en bas ;
- la troisième et dernière rose est celle qui est la plus épanouie à droite, devant les deux autres. Elle porte au bas de sa tige deux épines.
La composition s’inscrit dans une sorte d’ovale qui trouve son assise grâce à deux éléments dessinés que je n’ai pas cités : ce sont d’abord la feuille qui « ancre » les trois tiges avec quasiment en prolongement, la signature légère au crayon de l’artiste…que je n’arrive pas à décrypter.
PS. Je joins à mes clichés, celui du carton sur lequel est posé le papier ; comme vous pouvez le voir, l’aquarelle elle-même reste toujours bien bombée grâce à un petit « matelas » de papier argenté…
Pour suivre le chemin
. Voir le 49, vue du 22 novembre à Strasbourg sur : https://www.google.com/maps/place/49+Rue+du+Vingt-Deux+Novembre,+67000+Strasbourg C’est un très bel immeuble d’angle me semble-t-il en grès rose avec des modénatures fines et impressionnantes, des colonnes taillées dans la pierre pour donner du relief, un balcon qui court au second étage sur les deux côtés visibles des deux côtés de la rue citée et de celle qui est à sa gauche…
. Les carrières de grès rose, à découvrir sur http://www.carriere-loegel-rothbach.fr/fr/galerie-photo/galerie-photo.html
. Clichés Elisabeth Poulain