Bruxelles-David Gerstein = un chien, une voiture + la couleur rouge
C’est un cliché que j’ai fait il y a quelques années à Bruxelles. Cette véritable œuvre d’artiste m’avait fait alors vraiment rire lors d’une promenade à Ixelles, une des villes appartenant à Bruxelles-Capitale. Je ne cherchais pas à savoir dans quelle rue, ni dans quelle ville de la capitale de la Belgique je marchais, l’appareil photo à la main et toujours sans regarder la carte du quartier…quand je l’avais ! Une très longue phrase pour vous prévenir que cette œuvre n’existe plus et qu’il est difficile de connaître l’artiste, la boutique et où, dans quelle commune des 19 composant la capitale de la Capitale de l’Europe…Au départ, je pensais que le "David Gerstein", dont on voit le nom sur l'autre cliché, désignait le galeriste, ce qu’il était aussi, mais ça, je ne le savais pas.
Depuis, j’ai trouvé une autre indication heureusement. En cherchant sur le net, j’ai en effet découvert qu’il existe bel et bien un David Gerstein, qui semble être « le bon, le vrai ». Il s’agit en effet cette fois-ci de l’artiste, dont les œuvres sont maintenant en 2018 présentes dans 19 pays dont Bruxelles et la France bien sûr à Cagnes sur Mer, Honfleur, Saint-Paul de Vence et bien sûr Paris…L’artiste a trouvé une dénomination personnelle pour ses créations, qu’il appelle des « sculptures sur les murs ».
Revenons à Bruxelles en ce mois d’août de 2009. Il ne faisait pas trop chaud, juste bon, avec le plaisir de l’été, quand on est sur le trottoir à l’ombre, tout au plaisir de la découverte, dans un quartier à « l’atmosphère plurielle ». Une curieuse locution pour dire qu’il suffit de changer de rue, de trottoir, d’heure, pour changer d’atmosphère, d’ambiance…Quelques jours après, si vous repassez par là , vous retrouverez d’autres sensations, d’autres choses autrement, avec un plaisir accru de mieux saisir la vitalité de la ville. Et aux questions d’amis qui vous demandent si vous avez vu tel monument, tel bâtiment ou telle exposition …vous répondez que vous avez fait de belles balades et vu des choses intéressantes…
Comme cette voiture rouge, d’un rouge si attirant que le regard ne peut pas ne pas voir. On s’aperçoit alors qu’il s’agit d’une « voiture » qui a tout l’aspect d’une voiture, avec des mêmes deux couples dedans. Monsieur forcément conduit à l’avant, avec Madame à ses côtés et la position est inversée pour le couple à l’arrière. Par contre à l’arrière du côté gauche derrière le conducteur, côté rue pour qu’on le voit bien, un chien se trouve à l’arrière. Sa tête a été dessinée à la peinture blanche, sa truffe rouge collée contre la vitre. Il n’a pas les poils jaunes, comme dans la chanson de Line Renaud, pour la bonne raison que plusieurs des personnes assises dans la voiture ont déjà les cheveux jaunes. Une autre raison doit être que l’artiste ne devait pas connaître la chanteuse.
A scruter avec attention cette œuvre qui éclate de vigueur dans la vitrine, on perçoit deux autres particularités étonnantes.
. Pendant que je faisais mes deux clichés, on voit par le reflet sur la vitrine qu’un passant – un touriste, j’imagine – est en train de prendre aussi des photos et qu'une jeune femme se sont arrêtés pour voir ce qui se passe. On s’aperçoit alors qu’on est à une terrasse de café…On discerne en effet clairement des petits guéridons et des chaises en métal qui doivent être posés sur une estrade en bois, pour être à la hauteur du trottoir, de sorte qu’il est impossible de ne pas voir cette curieuse vitrine avec cette curieuse voiture.
. Mais il y a encore mieux. Et vous comprenez pourquoi l’artiste qualifie maintenant ses œuvres de « sculpture on the wall », littéralement de « la sculpture sur le mur ». Il a désormais une renommée mondiale - au sens où il est connu et reconnu dans les cinq continents – et voit ses œuvres atteindre une côte impressionnante. Vous vous surprenez alors à mieux regarder ces deux clichés faits à Bruxelles pendant l’été 2009. Sur les murs visibles sur la photo, vous apercevez qu’il y a déjà grosso modo, sur chaque mètre carré des deux murs des sculptures murales, autant qu’il est possible d’en mettre, sans se nuire les unes aux autres.
Ce que je retiens de ce cliché qui date de 2009, c’est ce jeu hyper-complexe entre la vue directe à partir de la rue, les jeux multiples de reflets venant de l’extérieur et ces œuvres de l’artiste auxquelles je n’avais porté suffisamment d’attention avant de les re-découvrir maintenant par la photo…il y a maintenant neuf ans.
Pour suivre le chemin
. L’essentiel à connaître sur Bruxelles https://fr.wikipedia.org/wiki/Ville_de_Bruxelles et sur Ixelles https://fr.wikipedia.org/wiki/Ixelles -...
. Voir des œuvres de David Gerstein sur https://www.artsper.com/fr/expositions-galeries-d-art-contemporain/3502/david-gerstein-sculpture-on-the-wall-bruxelles
. Découvrir aujourd’hui le site de David Gerstein http://www.davidgerstein.com/ qui réalise ce qu’il appelle des « sculptures sur le mur ». Des infos + sur https://www.galerieduret.com/fr/artiste/2/david-gerstein
. Un exemple de 2016 « LIps Liner » sur https://www.artsper.com/fr/oeuvres-d-art-contemporain/sculpture/sculpture-murale
. Retrouver la galerie d’aujourd’hui de l’artiste à Ixelles-Bruxelles sur http://www.davidgerstein.com/galleries.php
. « Quel est donc ce chien dans la vitrine » chanson chantée par Line Renaud, 1952 sur https://comptines.tv/le_chien_dans_la_vitrine , sauf que dans la chanson, le chien est « jaune et blanc ». Là, il est tout blanc et ce sont les passagers qui ont presque tous les cheveux jaunes…
. Clichés Elisabeth Poulain