Un dessin d’un dragon ailé 1/2 crayon, 1/2 peinture noire et jaune...
Le dessin a dû être réalisé à une époque où le professeur de dessin de ce collège avait décidé de faire travailler ses élèves sur des thèmes nouveaux pour eux. Visiblement aucune directive précise, quant au résultat à atteindre, n’a dû être donnée de façon à libérer leur créativité. Ils en ont certainement eu de très précises afin d’arriver à la plus grande différenciation possible entre la partie droite au regard et la gauche à côté. Le carton, qui mesure 24 cm sur 16, représente la partie haute d’une feuille à dessin, suffisamment épaisse pour supporter le passage de l’eau.
. La partie droite. Elle est extrêmement précise et le tracé suit des instructions, non seulement quant à la composition mais aussi aux techniques à utiliser. On y distingue très clairement un corps qui ressemble à un gros rectangle doté d’une tête, avec un gros œil saillant rond, le début d’une bouche, un bout de menton et le début d’un cou. Commence ensuite le corps très composite, avec des circonvolutions formant le tronc, des cônes ouverts qui se répondent entre la partie haute et la basse. Entre les circonvolutions et les cônes qui se rejoignent cette fois-ci par le haut, en descendant d’un cran, on aperçoit des pointes qui ressemblent du haut à un camp de tentes d’Indiens.
Le bas du ventre, toujours à moitié, pourrait faire presque penser à une citadelle de Vauban, d’où s’échappe une queue striée de bandes noires, grises foncées et grises plus claires, qui fait une boucle sur elle-même. Deux autres pattes occupent le coin bas à droite, l’une étant constituée de boudins et l’autre de perles. Retenons que tout l’espace ou presque a été utilisé.
. La partie gauche est très différente. On ne la comprend que par recherche de la similitude avec sa composante à droite. Il semblerait que le papier ait été mouillé dans sa partie rectangulaire, en y faisant couler de l’encre du bas vers le haut du papier cartonné, avec le dépôt de quelques points de couleur jaune, sur toute cette partie. La patte de droite, la queue du bas, ainsi que l’aile de droite ont d’abord été dessinées au feutre noir, le tout agrémenté ci et là de points jaunes de peinture….
. Le tout donne quelque chose de très bizarre, avec une nette préférence en ce qui me concerne pour la partie dessinée à droite, et qui a dû demander un très gros travail. L’autre partie a échappé à sa créatrice Claire McDonald et c’est ce que le professeur de dessin cherchait vraisemblablement à démontrer à ses élèves…C'est un exemple probant du choc de la différenciation exprimée par la technique utilisée que l'on peut constater visuellement, sans avoir besoin de mots! Contrairement à ce que je fais dans ce billet!
Pour suivre le chemin
. Consulter les pages consacrées au dragon par Jean Chevallier et Alain Gheerbrant page 368 colonne de droite à la page 369 en colonne de droite. On part de l’Europe, en allant d’un coup d’aile en Chine, en passant par le Japon, en voyant les Celtes, les Gallois du Pays de Galles…, puis en rencontrant C. G. Jung, R. M. Rilke, Saint Georges et Saint-Michel…
. Cliché Elisabeth Poulain, avec * au début pour monter que c'est la partie haute seulement du cliché qui introduit le billet.
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